Fredo

1183 votes

  • Carte blanche

    Jeffery Deaver

    7/10 La personne qui a décidé de confier l'écriture d'une nouvelle aventure de James Bond à Jeffery Deaver a eu une véritable idée de génie. Et ce n'est pas un hasard si c'est son roman, Le Rectificateur, qui a, entre autres choses, permis cela. L'auteur a eu Carte Blanche pour faire ce qu'il sait faire de mieux : multiplier les rebondissements, ne jamais laisser le lecteur sur sa faim et surtout, surprendre et nous donner du plaisir. Malgré de légères longueurs à la fin, c'est du grand art !

    15/06/2011 à 19:48

  • Les Lames

    Mo Hayder

    8/10 Après Tokyo et l'intégration de l’héroïne Flea dans sa série récurrente, Mo Hayder confirme qu'elle n'a pas son pareil pour dépeindre les tourments de ses personnages féminins. C'est toujours vénéneux mais terriblement humain. Les Lames est un excellent roman qui bascule d'un point de vue à un autre via deux sœurs totalement opposées mais qui finalement forment les deux faces d'une même pièce. La fin de la première partie est l'un des premiers coups de marteau qui vont secouer le lecteur. Jusqu'au BOUM final ...

    11/06/2011 à 09:57 2

  • Paradis à vendre

    Stephan Ghreener

    7/10 Surprenant ce second opus des aventures de Joshua Gallagher, tant dans le fond que dans la forme, à l'image du prologue assez percutant. Stephan Ghreener consacre autant de temps de présence à son héros emblématique qu'au reste de son casting. Dans Paradis à vendre, il pose son héros dans une histoire qui fait une transition, entre deux tomes (j'anticipe sur le prochain) mais il s'attache aussi à l'histoire des personnages qui gravitent autour de lui ou qui font partie de sa mythologie. C'est intéressant parce que cela nous donne l'impression qu'ils sont autonomes et que Stephan Ghreener raconte l'histoire que ces derniers veulent bien lui laisser conter. Un auteur à découvrir, si ce n'est pas déjà fait.

    07/06/2011 à 00:43

  • En votre honneur

    James Patterson

    7/10 Pas de doute, James Patterson sait faire des livres dont les pages se dévorent littéralement. Ce dernier opus ne déroge pas à la règle. Mais l'attraction n'est plus Alex Cross, c'est évident. Les monstres qu'il affronte sont bien plus intéressants que les aléas du personnage, qui sonnent encore une fois comme du déjà lu. À noter qu'il faut avoir lu le reste de la série pour en apprécier la teneur, puisque En votre honneur revient sur les plus grands adversaires du héros depuis ses débuts.

    31/05/2011 à 17:38

  • 658

    John Verdon

    8/10 658 de John Verdon est une mécanique implacable. L'auteur nous embarque, en compagnie de son héros David Gurney, dans la course à la résolution de différentes énigmes. Et les réponses sont là, sous nos yeux. Si vous aimez mettre votre sens de la déduction à l'épreuve, c'est le livre idéal. En espérant que c'est le premier opus d'une série, tant le personnage principal est attachant.

    18/05/2011 à 15:41

  • Suite Rouge

    François Boulay

    8/10 La musicalité des mots de François Boulay est toujours au rendez-vous. Cette suite rouge déroule sa partition jusqu'à un final, certes, un chouilla prévisible. Mais que l'on peut considérer plus comme un rendez-vous (pour le héros et le lecteur) avec le chef d'orchestre de ce ballet particulièrement sombre et claustrophobe. Un récit hanté, syncopale et halluciné, dont on entend encore la mélodie longtemps après avoir tourné la dernière page...

    05/05/2011 à 16:01

  • Fièvre mutante

    Lincoln Child, Douglas Preston

    9/10 Je viens de le terminer, je me suis RÉ-GA-LÉ ! Peut-être l'un des meilleurs opus de la série depuis La Chambre des Curiosités ou La trilogie Pendergast. Et avec un cliffhanger impitoyable. Je retrouve dans cette série un des thèmes que j'avais adoré dans la série de James Patterson consacrée à Alex Cross : Pendergast va se découvrir un ennemi bien plus redoutable que son frère. Un ennemi que l'on devrait retrouver dès le prochain tome. Vivement 2012 !

    02/05/2011 à 14:22 1

  • Avant d'aller dormir

    S. J. Watson

    8/10 Un thriller fascinant qui joue merveilleusement bien avec les liens qui unissent un auteur, ses personnages et son lecteur. Un livre dans le livre qui raconte à la fois à l’héroïne et au lecteur un puzzle littéraire qui prend forme dans les ultimes pages. Quand Memento croise Un jour sans fin, ça vous donne une petite idée de ce que vous allez lire avant d'aller dormir, avec le roman de S.J. Watson...

    27/04/2011 à 21:34

  • Le Requiem des abysses

    Maxime Chattam

    8/10 Maxime Chattam boucle son diptyque en apothéose avec un requiem qui surpasse largement Leviatemps.

    27/04/2011 à 21:27 1

  • L'Affaire Clémence Lange

    Laura Sadowski

    7/10 7,5. Laura Sadowski se prête à l'exercice de style du huit clos et produit un premier roman simple et efficace. Kleber est peut être un personnage masculin un peu trop manichéen et naïf mais il fallait peut être cela pour mettre en avant celui de Clémence Lange. La conclusion du livre m'a forcé à revenir vers la première page : oui, c'est tiré d'une histoire vrai ... Effrayant. Si vous avez aimé Les Morsures de l'Ombre de Karine Giebel, ce roman sera une belle petite gourmandise, cependant bien moins "torturé".

    19/04/2011 à 09:24

  • Le diable dans la ville blanche

    Erik Larson

    9/10 Difficile de considérer ce roman d'Erik Larson comme un thriller. À mon humble avis, ça n'en est pas un. C'est une chronologie historique un brin romancée, une bible sur l'essor de l'industrialisation à Chicago en 1893, richement documentée mais sans les artifices de styles et de constructions qui définissent le thriller. Le Diable dans la ville blanche est une fresque passionnante sur cette course à l'industrialisation qu'a connu Chicago lors de la préparation de son exposition universelle de 1893. La ville ne comptait pas rater l'occasion de faire mieux que l'exposition de Paris de 1889 et sa fameuse Tour Eiffel. Une course contre la montre est engagée pour tenir les délais. Pendant ce temps là, une autre personne va rentrer dans l'Histoire, celui qui est considéré comme le premier tueur en série des États-Unis. Ce diable dans la ville blanche, c'est le Dr. H. H. Holmes, psychopathe en puissance. La puissance est le sentiment qui va rassembler ces deux "architectes". La comparaison métaphorique entre ces deux incarnations est intéressante puisque si ils ont beaucoup de point commun à la base, ils vont partir dans deux directions opposées : l'un va travailler au grand jour et voir son travail sublimé par la fée électricité. L'autre va œuvrer dans l'ombre sous le nez de tous. La lumière et l'ombre ...Un bâtisseur qui se prend pour Dieu, un ange de la destruction qui se prend pour le Diable. Comme dans Carter contre le diable de Glen David Gold et L'Interprétation des meurtres de Jed Rubenfeld, Le Diable dans la ville blanche compose son casting avec des personnages ayant existé et des faits historiques avérés. Erik Larson pousse la précision historique en parsemant son récit de propos rapportés et certifiés véridiques. Un roman historique passionnant qui va vous rendre incollable sur l'histoire de la ville de Chicago (dont j'avais déjà pris un immense plaisir à découvrir le passé via Chicago Way et La Ville des vents de Michael Harvey).

    14/04/2011 à 12:55

  • N'ayez crainte !

    Peter Leonard

    6/10 On pense forcément à Quentin Tarantino, pour ces personnages truculents et la manière dont ils se croisent, que ce soit via des flashbacks ou dans le cours du récit. Peut être même que Peter Leonard pousse un peu le bouchon, j'ai eu parfois l'impression de lire une aventure polar de Wile E. Coyote qui pourchasse le Road Runner, alias Bip-bip. Mais le personnage de Karen, en femme forte, est suffisamment attachant pour nous faire passer un agréable moment de lecture. N'ayez crainte, c'est un roman que vous pouvez considérer comme une gourmandise, entre deux polars glacés.

    07/04/2011 à 09:58

  • Les Visages écrasés

    Marin Ledun

    9/10 Ce que vit l’héroïne des visages écrasés, c'est le destin de la mèche d'un bâton de dynamite qui se consume. Son sort est irrémédiable : elle se consume, elle devient poussière au fur et à mesure, tout en portant sa dernière étincelle de vie jusqu'à l'explosion. Marin Ledun romance un sujet douloureux qu'il avait abordé dans son essai Pendant qu'ils comptent les morts. Niveau noirceur, le livre est dans le prolongement de Modus Operandi et de la Guerre des Vanités. Les visages écrasés, c'est l'effroyable destin d'une femme hantée qui va devenir à la fois un ange exterminateur et rédempteur. "Je vais prendre ta douleur" comme dans la chanson de Camille. L'auteur prête des mots de tête à son héroïne effroyablement authentiques, tragiques mais aussi poétiques. Un roman brûlant et viscérale.

    06/04/2011 à 20:06 2

  • Mélanges de sangs

    Roger Smith

    9/10 C'est un terrifiant conte macabre que nous offre Roger Smith. Cette plongée dans l'enfer des Flats ne laissera aucun de ses acteurs indemnes, ni même ses lecteurs ... Un premier roman brulant qui voit naitre une nouvelle voix dans l'univers du roman noir, qu'il faudra suivre de près.

    31/03/2011 à 21:42 6

  • L'Indien blanc

    Craig Johnson

    8/10 Craig Johnson embarque le shérif Walt Longmire et son acolyte, la Nation cheyenne, alias Henry Standing Bear, en terrain urbain dans un récit plus sombre que les deux premiers opus de la série. Le héros pince sans rire et sarcastique va encore une fois s'occasionner quelques bleues... On se perd un peu parfois dans l'enchainement de certains dialogues mais cela reste suffisamment rare pour ne pas être trop gênant.
    Vivement la suite, et surtout, vivement le retour dans le Wyoming.

    27/03/2011 à 19:03 4

  • Gataca

    Franck Thilliez

    9/10 La dernière fois que l'on a ressenti une telle tension en lisant un roman de Franck Thilliez, c'est certainement à l'occasion de l'entre deux Train d'enfer pour ange rouge / Deuil de miel du même auteur. En reprenant l'habitude, dans Gataca, de particulièrement mal traiter ses héros récurrents, l'auteur casse une nouvelle fois le cocon protecteur qui isole d'habitude les personnages principaux de romans et qui abrite donc habituellement les lecteurs.
    Souvent copié, rarement égalé, cette fêlure omniprésente qui plane dans l'ombre est la marque de fabrique de l'auteur depuis son premier roman. C'est même certainement la chair de ses livres. Il le confirme lui même depuis à l'occasion de diverses interviews, il se plait à plonger le lecteur dans l'incertitude quand il s'agit du destin de ses héros et héroïnes. On tremble quand on découvre ce qu'ils deviennent et on craint le pire pour ce qu'il adviendra de leur destiné. Du coup, il créé une situation de stress permanente pour ceux qui tournent les pages. Stress viscéral qui ne les quittera pas jusqu'à la dernière page. Certainement le meilleur roman de l'auteur, qui revient à ses premiers amours en offrant à ses lecteurs un roman d'une grande noirceur.

    27/03/2011 à 18:54 3

  • Dôme : roman 1

    Stephen King

    8/10 Le grand King est de retour. Pour les fans du Fléau, c'est l'occasion de retrouver les ingrédients qui ont fait le succès de l'auteur il y a quelques années. Vous aussi, venez faire un tour sous le Dôme ...

    17/03/2011 à 11:17 3

  • Impact

    Douglas Preston

    7/10 Le concept de base est super intéressant. Mais je suis moins emballé par la seconde partie du roman. Le côté "tout ça n'est finalement qu'un jeu d'enfant" est un peu exaspérant quand on voit ce que la jeune ado Abbey parvient à faire alors que les plus imminents scientifiques tergiverses. L'intrigue fait penser un peu au précédent opus, Credo et surtout, au génial Deep Storm du compère de Douglas Preston, Lincoln Child. Ça reste cependant un livre qui se dévore très vite. Vivement le prochain !

    17/03/2011 à 11:12

  • Le banc des soupirs

    Anne Goscinny

    5/10 Quand une quatrième de couverture me vante une ronde de styles (parfois à la limite de la caricature ou sans réel épaisseur) et surtout, un coup de théâtre final qui n'en est pas un, je ne peux qu'être déçu à la lecture de ce roman. L'analyse nous permet de plonger dans l'intimité et la psychologie de certains personnages, de jouer avec les codes du roman à suspense et avec la projection de l'analyse. Mais pas de surprise à la fin, c'est dommage ...

    15/03/2011 à 13:00

  • Fractale

    Marin Ledun

    7/10 Simple et efficace. Mais c'est toujours étrange de vouloir transposer tel quel un script qui à la base, est destiné à un autre média. Le bon côté, c'est que ça laisse au lecteur la place pour imaginer mille détails. La mauvais, c'est que c'est surtout fait pour être entendu. Donc j'invite les gens intéressés à surtout se ruer sur le podcast de la pièce qui fait 60 minutes.

    09/03/2011 à 13:13 1