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Anna
7/10 Anna c'est le récit âcre d'une infestation virale qui laisse à l'abandon des enfants. Ils font face à des questionnements inconscients entre espérance et l'abnégation. Roman d'anticipation poignant dans sa dualité où s'expose la capacité à survivre. Toujours cette plume tout à la fois acérée et flamboyante.
Un auteur transalpin qui compte!06/11/2019 à 13:45 5
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La Meute
8/10 Les ravages de la politique et des dérives des médias, des réseaux sociaux, sont décortiqués dans cette ouvrage "embarqué". L'auteur rompu à ces deux milieux politique et médiatique dresse un tableau effarant qui montre, aussi, la déliquescence des valeurs de l'entre-soi, du vivre ensemble.
Construction et plume font merveilles dans cette "légère" uchronie réaliste.28/10/2019 à 17:41 4
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La Quatrième Durango
6/10 Quelque peu déçu, j'en attendais plus.
Un livre qui déroule un fil sans réel anicroche ni inflexion dans son rythme. Et puis je m'y suis un peu perdu dans les protagonistes. Il y un style d'écriture, c'est certain, un art du dialogue, pour lequel il abuse à mon goût, mais j'avais envie que ça décolle.
Le décor possédait des atouts mais non exploité.12/10/2019 à 23:51 4
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Kentucky Straight
8/10 Rêche, aride, poignant, direct, sensible, pudique, nature, humain, vérité, sincérité,...
Recueil de nouvelles écrit avec tripes et une plume acérée!08/10/2019 à 00:10 3
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L'Agence
8/10 Dans un style télégraphique, saccadé, la pression monte dans ce pays qui se cherche encore. Le tableau est fait de point blanc et noir, peu de couleurs et d'optimisme ou plutôt si Fish Pescado. De part sa décontraction et son recul sur les événements l'entourant il se forge une carapace tout en assumant son mode de vie qui va se voir bouleverser. Impeccablement construit, ce roman vaut le détour.
04/10/2019 à 01:36 5
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Paz
7/10 Cette fois Caryl Férey nous entraîne en Amérique du sud et plus particulièrement en Colombie. Alors, bien sur, nous viennent des images, on se réfère à une histoire récente constellée de poncifs « poudriers »…Or, l’auteur nous embarque dans un roman qui convie une famille et des protagonistes englués dans des existences pour lesquelles la plénitude, la satisfaction ne sont pas au rendez-vous. En s’attachant à poser le prisme sur ces personnages, il convoque aussi les problématiques familiales lestées d’un passé granuleux. Car, il faut bien le reconnaître, elle, la famille, n’est pas toujours comme on le souhaite, il coexiste souvent un idéal avec un renégat. Au travers cette illustration nucléaire gravite une journaliste pugnace qui tente de trouver son équilibre par son travail car, elle aussi, n’a pas trouvé tous les ingrédients d’une vie épanouie. Caryl Férey nous transporte, de nouveau, dans son univers avec sa verve, avec sa plume et en filigrane sa bienveillance pour ses personnages.
03/10/2019 à 11:10 4
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L'Horizon qui nous manque
7/10 Un trio se forme par les aléas de la vie. Des personnalités bigarrées s’assemblent par leur attirance respective à vivre à la marge. Ce ne sont pas des marginaux mais ils refusent les conventions, ils abhorrent les strictes règles d’une société vissée sur les normes, rongée par la standardisation placée sous un joug panurgien. Ils composeront sur les plages pas-de-calaisiennes pour se serrer les coudes, créer leur monde propre et tenter de « laver » certaines scories de leur passé. Leurs existences coulent au fil de l’eau et les couleurs entrent dans celles-ci. Garderont-elles leur éclat?
18/09/2019 à 11:17 3
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L'été meurt jeune
7/10 La botte transalpine, et plus particulièrement les Pouilles, ce sont des saveurs, des goûts, des odeurs, des images ancrés dans notre imaginaire et nos représentations…La période estivale reste propice aux histoires d’enfance ou d’adolescence qui resteront gravées dans les mémoires. Et, l’on va suivre un trio lié par un pacte, relié par une amitié indéfectible qui frise l’amour confraternel. Ces trois jeunes garçons, complémentaires sur des caractères façonnés par des histoires familiales loin d’être aisées à assimiler, construisent leur vie et tentent de profiter de leur enfance soudée tel un triangle équilatéral. Ils assument leur rôle au sein de leur famille respective et s’abreuvent les uns aux autres pour s’affirmer dans le passage compliqué de la préadolescence. Et puis, l’été c’est la liberté, les jours qui s’étirent, les amitiés qui se transforment, des idylles naissantes mais c’est aussi des caps qui se franchissent, des isthmes que l’on laisse derrière soi.
16/09/2019 à 17:36 2
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L'Artiste
8/10 Allez, je ne vais pas y aller par quatre chemins ce texte est poignant. L’auteur nous a habitués à la qualité dans ses précédents romans et en se plongeant dans un polar au sens littéral du terme, il ne se perd pas. D’ailleurs y’a t-il un consensus pour la définition du terme polar? En tous les cas, Antonin en connaît les codes, il maîtrise le rythme et façonne des personnages qui permettent de cadrer son noir récit. L’apanage des grands auteurs, c’est aussi maîtriser un style sans y paraître, se l’approprier sans que le lecteur n’est conscience des efforts consentis. A n’en pas douter, l’auteur domine son sujet et nous ravit d’une lecture qui accapare, où le plaisir reste si fort qu’on la fait traîner en longueur. Car il faut dire, aussi, que les protagonistes croqués permettent inévitablement à s’identifier ou à ressentir une réelle bienveillance, compassion.
04/09/2019 à 11:09 3
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Une poire pour la soif
8/10 Une bourgade de Caroline du Nord est le théâtre de ce récit noir. Noir par le désoeuvrement de certains, noir dans une société qui ne facilite pas l'émancipation, l'indépendance. La gnôle délie les langues et le plan macabre s'échafaude... L'auteur, sur ce one-shot, a su planté un décor et des personnages taillés à la serpe. Par sa plume il nous immerge dans cette tension sous jacente avec les travers de chacun. Dans ces années 40, la cruauté et la misère ne s'affichaient pas de la même manière que de nos jours or le résultat final reste identique.
31/07/2019 à 18:01 7
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Le Faucheux
8/10 Ouvrage en trois parties sur trois décennies qui, sous la forme de la nouvelle, nous présente le personnage récurrent de Lew Griffin.
Dans sa Nouvelle-Orleans, il met en exergue ses valeurs poussées, mué par une inextinguible liberté. L'homme s'octroie cette latitude du quotidien en ne reniant rien de son passé et de son éducation.
D'une écriture affirmée et parfois poétique, Sallis s'impose par sa griffe. Du bel art littéraire ouvrant le bal de séries hautes en couleurs.20/07/2019 à 22:43 3
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Rouge parallèle
7/10 Deux vies qui se séparent sur les toits de zinc de Paris....L'un cherchera une rédemption emportée par son passé, pieds et poing liés, l'autre se délivre de chaines et prend son envol, acquiert des certitudes malgré des affres lacérantes;
Début des années 60 dans les arcanes de la police française et les coursives d'une histoire dans l'Histoire travestie par les forces occultes, les deux hommes tracent leur lignes d'existences en parallèle mais on a la conviction qu'elle deviendront sécantes.
On s'attache aux deux protagonistes qui doivent faire des choix.
Malgré une fin précipitée, le roman possède du fond et s'inscrit dans l'époque dépeinte.22/06/2019 à 23:59 4
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Paradigma
8/10 C'est le récit d'un face à face;
Le face à face de sociétés qui se croisent sans se voir, la révolte et l'avènement d'un nouveau paradigme. L'histoire s'articule sur des croquis de personnages cherchant à se positionner dans un chantage politique et sociétal. On y retrouve des problématiques actuelles avec une idéologie politique qui nous rappellent certaines propositions.
Le marasme est palpable entre Skid Row et Hollywood...01/06/2019 à 12:58 4
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Cherry
8/10 Je vois plus cet ouvrage comme un témoignage bouleversant de problématiques actuelles. C'est saisissant, captivant, sans verser dans le larmoyant mais perce à jour l'utilisation de l'homme par l'homme, qui fait fi de ces conséquences en refusant de les prévenir ou de les prendre en charge. Désoeuvrement, engagement militaire, plongée dans la came et inflexion vers des expédients afin de trouver la tune. Ecrit dans les geôles de la plus grande puissance du monde...
24/04/2019 à 12:19 7
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Manhattan chaos
7/10 On suffoque en ce mois de Juillet 77 dans Manhattan. New-York est la ville poubelle et Miles Davis en est une métaphore. A bien des égards j'ai ressenti que Michaël Mention convoquait différents de ses ouvrages afin d'en extraire un substrat. Fils de Sam, Power, imprègnent, en quelque sorte, ce court écrit. Le génie trompettiste se débat avec ses démons et un mystérieux quidam tente de le remettre en selle par des moyens originaux.
05/04/2019 à 23:14 10
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Gris-Oakland
8/10 La poisse colle à la peau. Le déterminisme se veut un impératif. Dans la touffeur d'Oakland, loin du "rêve" californien, un enfant tente de creuser son histoire et de grandir avec ses passions mais sans illusions. On passe des bikers des Hell's Angels à l'immersion corps et âme dans le jazz. On grandit avec lui et l'on vit, à ses côtés, ses drames, l'abandon de sa naïveté.....Un roman fort qui vous hante, tant par sa musicalité que par la réalité crue dépeinte.
24/03/2019 à 15:26 3
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Le Montespan
8/10 Un avis partagé sur la plupart des points avancés par Hoel, ce roman historique s'attache aux personnages afin de sonder leurs histoire, leurs morales, leurs émotions. Jean Teulé excelle à combiner une base historique pour en extraire des romans humanistes, c'est bien là son identité, sa couleur.
02/03/2019 à 22:32 5
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Rainbow pour Rimbaud
8/10 Mon livre d'initiation au monde de conteur poétique, décalé et accrocheur de l'auteur qui se révèle être celui pour lequel j'ai le plus d'affinité. Déjà pour l'auteur invoqué et par sa plume sensible où tout est histoire de style, de recherche de l'émotion.
02/03/2019 à 22:26 3
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Le Magasin des suicides
8/10 Un concentré d'humour noir et d'arsenic. Un livre pétillant, de contradictions et de paradoxes, écrit par l'intermédiaire d'une plume alerte mais contondante!
28/02/2019 à 18:52 8
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Un dernier verre au bar sans nom
9/10 D’une translation longitudinale vagabondant de Portland, Oregon, à San Francisco/ Los Angeles, Californie, la beat generation tente de par sa création littéraire de marquer d’une empreinte indélébile son époque, et les suivantes… On suivra la genèse, l’émergence d’écrits mués par différentes étiologies d’un groupe d’êtres regroupés par un delta créatif, boostés par leurs réflexions sur la vie, dont le vecteur unanime est porté par l’ouvrage d’une preuve existentielle.
17/01/2019 à 20:09 5