Dany33

535 votes

  • Miettes de sang

    Claire Favan

    8/10 Je pourrais dire « encore un polar avec des flics corrompus, pervers qui battent leur femme etc. … ».J’aurais pu dire aussi « encore un anti-héro introverti sous la coupe de sa mère, depuis que son père flic lui-aussi a commis l’impardonnable au fin fond du Missouri ». Mais je peux surtout dire que la magistrale claque finale, on la prend de plein fouet sans l’avoir vue venir. Car c’est bien tout ça « miettes de sang », une montée en puissance qui vous rend accro tout au long de ces 241 pages.
    J’avais découvert cette auteure dans le recueil de nouvelles « irradié » puis par les divers commentaires sur FaceBook et Babélio. Ce roman mérite qu’on s’y arrête.

    01/07/2015 à 14:09 1

  • Dossier 64

    Jussi Adler-Olsen

    8/10 Le troisième épisode des aventures de Carl, toujours victime du vieux démon de l’enquête inachevée qui a vu la mort et l’accident invalidant de deux de ses équipiers. Rose la schizo et Assad le cachotier aident cette fois Carl dans sa quête des adeptes d’eugénisme proches d’emporter des sièges lors des prochaines élections … Avec un rythme toujours aussi palpitant, l’auteur nous entraîne dans des lieux sordides et nous y découvrons des pratiques d’aliénation mentale et d’altération physique qui font frémir. Et bonne nouvelle, il y a un tome 4 … alors vite ! Merci monsieur Olsen pour ce polar nordique.

    01/07/2015 à 14:07 3

  • Un parfum de soufre

    Sylvain Forge

    7/10 Une intrigue intéressante, à Nantes qui est rarement le théâtre de polars, ça change du 36. Quand les rituels indous s’invitent dans une maison de retraite ça produit une belle escalade, dont le lien avec le milieu nantais est révélé quasiment par de hasard, et non suite aux déductions des enquêteurs. Les chapitres sont très courts, ce qui donne le rythme au roman. Ce que je regrette c’est que la narration ne se cantonne qu’aux faits et peu à la psychologie des personnages. Le personnage de Michel méritait sans doute qu’on s’y attarde un peu plus. Disons que c’est un pêché de jeunesse pour cet auteur qui a 4 romans à son actif et dont c’est le premier que je lis. Je suis un peu restée sur ma faim, car ce roman catégorisé « thriller » ne m’a pas fait frémir.

    01/07/2015 à 14:06

  • Le Dernier Lapon

    Olivier Truc

    8/10 Ce n’est pas un polar nordique comme ceux de Olsen, Nesbo ou encore Läckberg. Non il s’agit d’un polar « lapon » qui se situe bien plus au nord. Rien à voir avec ce que j’ai lu jusqu’à maintenant : l’auteur nous entraîne chez les derniers ressortissants d’une culture bien malmenée par les « prospecteurs » aux méthodes inavouables et leurs très puissants patrons. La nature hostile y est un personnage à part entière, tout comme la corruption.
    A part ça les ingrédients habituels y sont : le duo de flics (de la brigade des rennes) avec la petite nouvelle et le vieux briscard chargé d’un secret qu’on ne découvrira qu’au dernier chapitre, les collègues ambitieux et prêts à tout pour monter dans la hiérarchie, les amours cachées et la pédophilie, sans oublier l’alcool car à cette latitude, il faut supporter la tempête … une intrigue exotique donc et bien menée que j’ai pris plaisir à lire et une Laponie à découvrir.

    01/07/2015 à 14:06 6

  • L'Archange du chaos

    Dominique Sylvain

    7/10 Alors que les autres romans de Dominique Sylvain affichent une certaine légèreté dans la narration et dans les personnages -on se rappelle de l’improbable Ingrid Diesel - ici elle nous entraîne dans la noirceur mystique et apocalyptique, aux couleurs des bas-fonds. C’est à se demander s’il ne s’agit pas d’une mode actuellement car après Chattam (« La patience du diable » et « Que ta volonté soit faite ») et Giébel (« Satan était un ange ») cette auteure nous invite à traquer « le mal » rédempteur dans un univers glauque à souhait. Une galerie de personnages importante où l’on risque quelque fois de se perdre entre le bons (les flics : le vieux briscard et sa nouvelle partenaire débutante) et les méchants (les autres bien sûr), ceux-là en très grand nombre et en plusieurs clans. Ne pas oublier aussi les anciens bons fonctionnant en mode méchant en raison de leurs penchants répréhensibles et de leurs vieux démons. Une intrigue dense et pleine de rebondissements servie par un style efficace, rythmée par l’actualité cataclysmique de notre planète (Fukushima, grippe aviaire et autre cyclones) et quelques chapitres isolés, sans narrateur ni action et que l’on attribue au « mal », celui-là même qui fait se succéder le soin à la torture, la biafine à la brulure. On y redécouvre aussi les pratiques moyenâgeuses de l’ordalie (le jugement de Dieu) et toutes ces références bibliques. Le titre est évocateur et approprié à ce volume de 330 pages, sans aucune longueur, sans aucun temps mort, où les héros sont malmenés juste comme on aime. Bref un très bon polar français, limite thriller, pour lequel en dire plus serait inconvenant et un réel manque de respect pour les lecteurs avides de sensations, la 4ième de couverture étant suffisante.

    01/07/2015 à 14:05

  • Hell.com

    Patrick Senécal

    7/10 Amis lecteurs ne vous méprenez pas, il s’agit bien d’un thriller. Passé le premier tiers de roman que j’ai bien faillit abandonner, l’intrigue vous entraîne, implacable. Une écriture québécoise qui à force de jurons locaux nous teinte d’exotisme cette histoire plus noire que noire. Elle nous rappelle les univers de Chattam (la trilogie du mal et Léviatemps) ou Thilliez (L’anneau de Moebius et plus récemment Angor). « Il ne s’agit pas de ce que tu veux faire mais de ce que tu peux faire » avec ta fortune … les pauvres sont les mortels ou les damnés, les riches les démons et ils aspirent à approcher le Diable … tout un programme !
    Daniel, milliardaire, est dans les affaires. Divorcé d’une démente, il vit avec son ado de dix-sept ans, dans sa superbe villa … avec sa maîtresse il pratique l’échangisme dans un club privé de Montréal. Mais par hasard (est-ce bien un hasard ?) il retrouve un ancien camarade de collège qui va l’entraîner vers l’enfer. Ca c’est le premier tiers du roman … un mal nécessaire pour être happé par le suspens qui va suivre. On ne peut pas être en empathie avec ce personnage, on ne peut pas lui trouver d’excuses mais on va le suivre au cours de sa quête et partager ses craintes quand son fils va s’éloigner de lui. Impossible d’en dire d’avantage, à vous de découvrir par vous-même.
    Parallèlement quelques réflexions sur nos priorités, sur la famille, les amis, l’argent, le bling-bling, et aussi une question… la perversité est-elle héréditaire ?
    Il s’agit du premier roman que je lis de cet auteur et le dernier paru semble-t-il. J’essayerai bien le prochain, et vous ?

    01/07/2015 à 14:04 2

  • Celui qui ne meurt jamais

    Dominique Faget

    5/10 Ce roman étiqueté « thriller » était sélectionné pour le prix du polar VSD 2014 dont le jury était présidé par Franck Thilliez.
    Je ne peux pas appeler ce roman un thriller. Il s’agit de deux narrations qui concourent à « résoudre » une énigme à 2500 ans d’intervalle. En effet la première nous emmène avec les aventuriers qui ont effectué le premier tour de l’Afrique d’Est en Ouest. La seconde, plus contemporaine (1970) devrait être le « thriller » annoncé mais pour moi il n’est pas au rendez-vous en se résumant à une romance assez superficielle. J’ai aimé la première pour ses apports ethnologiques, on voit que l’auteure est accro à l’égyptologie, je me suis ennuyée sur la seconde, tant le dénouement est prévisible, même si l’ultime retournement est le seul élément original. En conclusion, ce second roman de Dominique Faget ne m’a pas convaincue à lire le premier, peut-être le prochain ?

    01/07/2015 à 14:03

  • Cadres Noirs

    Pierre Lemaitre

    8/10 Chaque fois que je termine un roman –classé roman par l’éditeur alors que j’y voies un vrai thriller - de cet auteur, il me faut un temps de récupération. Pas de flics, pas de Camille Verhoeven, pas de (vrai) sang et (très) peu de morts, mais des vrais salauds … Quel suspens et que de rebondissements dans cette suite de coups de bluff, sur un rythme intense où nous avons de l’empathie, plus que raisonnable, avec cet anti-héro chômeur en fin de droit, prêt à tout pour retrouver un emploi et une image gratifiante aux yeux de sa femme et de ses filles. Les « seconds rôles » bien léchés avec une mention particulière à Charles, aussi je verrais bien cet ouvrage adapté au cinéma.
    Donc … j’ai beaucoup aimé et je vous invite à le lire bien sur.

    01/07/2015 à 14:02 6

  • Le voisin du dessus

    Joseph Farnel

    7/10 Pas de chance pour le narrateur, Georges Lernaf (anagramme de Farnel et son héros récurrent), dont le voisin du dessus connaît une fin plus que suspecte, alors que lui-même vient d’accepter sa fille comme cliente. Ce détective privé façon Nertor Burma, est plus enclin à succomber à ses phéromones et à sa testostérone qu’à donner des gages d’amitié au commissaire Dujardin, véritable quintal ambulant en raison de son régime alimentaire peu orthodoxe, chargé d’enquêter sur le meurtre. Sa voisine-masseuse fait penser à Ingrid Diesel de Dominique Sylvain pour son appétit à se mêler de l’enquête alors qu’elle y est suspecte. Pour une fois, l’enquête ne nous emmène pas au 36 mais dans un commissariat de quartier, puis dans une gendarmerie.
    Ce roman est très plaisant à lire, le style léger et sa galerie de personnages bien typés à de quoi nous égayer, à commencer par la concierge Jacqueline, sorte de Madame Groseille, anti thèse des jeunesses qui entourent et séduisent Georges. Les nostalgiques du nazisme, les proxénètes, les anciennes prostituées, les homosexuels, les malfrats de la drogue et des jeux … grouillent entre Paris et un casino normand. Au bout du compte, l’amitié triomphe et la coopération entre les polices est à l’honneur.
    Les références au passé professionnel de J Farnel en tant que dirigeant d’une maison de couture sont surprenantes et bienvenues. L’ambiance fait penser aux décors des films américains noir-et-blanc des années 60, l’alcool et les cigarettes y sont … Cet auteur qui est loin d’être un débutant puisqu’il signe ici son dix-septième ouvrage, s’adonne maintenant à sa nouvelle passion : la peinture figurative.
    A découvrir sur son site http://josephfarnel.com/index.html

    01/07/2015 à 14:01

  • Peur de l'Ombre

    Jean-François Delage

    7/10 Un complot terroriste malheureusement crédible nous entraîne dans une immersion dans les milieux intégristes. L'action se passe en 2020, après un prologue situé en 2017, alors que le Président de la République Française vient d'être réélu après une pause d'un quinquennat et que son épouse, ancienne mannequin, est rattrapée par son passé peu glorieux. Il s'agit d'une fiction bien sur … où la ville de Poitiers devient le centre du monde. Je trouve les conséquences sanitaires du dénouement très sous estimées mais à part ça, l'intrigue est d'une précision d'horloger. Un peu trop même quelques fois car la révélation de certaines filiations illégitimes me semble superflue, ressemblant un peu trop aux télé-réalités et peut noyer le lecteur.
    Beaucoup de personnages et l'auteur a eu la bonne idée d'en faire la liste en fin d'ouvrage.
    Le monde obscur du renseignement donne lieu à quelques batailles qui influencent le cours de l'intrigue où les protagonistes passent du rôle de gentil à celui de méchant, au gré des événements et c'est le dernier qui parle qui a raison, et où tous les coups sont permis … avec discrétion. Quelques personnages secondaires eux-aussi méritent notre attention, je pense au concierge russe notamment. Quant à l'utopie de la ville du futur, elle mérite de s'y attarder, même si les conditions de sa construction et le peu d'attention accordée à ses ouvriers est comparable à ce que la coupe du monde de Football a pu cacher de la réalité des favelas.

    01/07/2015 à 14:00

  • Tromper la mort

    Maryse Rivière

    7/10 Prix du quai des orfèvres 2015, distinction attribuée de façon anonyme par le directeur du mythique « 36 », une bonne augure pour ce polar français qui se passe en grande partie en Irlande. Un flic français, dont on ne sait pas grand-chose, se retrouve à aider la police irlandaise dans la traque d'un sérial killer, ancien libraire devenu meurtrier un peu par hasard. La coopération des polices n'est pas toujours un long fleuve tranquille, mais quelques rencontres opportunes ajoutent un peu de romance dans ce monde de brutes où se côtoient les anciens terroristes et trafiquants divers.
    Le rythme soutenu et un style efficace, bien documenté où les paysages irlandais ajoutent de l'émotion, ce thriller classé roman par l'éditeur, nous fait passer un très bon moment. Cette ancienne hôtesse de l'air a déjà commis 3 autres titres dont un « suspense » en 2008 : Sous le signe de la Souris. Une bonne découverte.

    01/07/2015 à 13:58 2

  • La Voie des âmes

    Laurent Scalese

    8/10 J'en suis encore toute retournée …
    Dans « Des pas sous la cendre » il y a un thriller teinté d'une dose de fantastique, dans «L'encre et le sang » commis avec son complice Franck Thilliez, je dirais qu'il fait moitié-moitié, là, dans « La voie des âmes », l'auteur fait que le fantastique l'emporte largement sur le réel, encore que celui-ci est indispensable au premier … A ce titre il est tout à fait légitime qu'il fasse partie de « la ligue de l'imaginaire ».
    Bref, j'ai aimé. Je me suis un peu perdue dans les usurpations successives d'identité mais l'auteur l'a sans doute voulu ainsi.
    Damien a un don (il me fait penser à Julien Ducat, le héros de « L'autre » de Olivier Descosse) et à ce titre, il est amené à aider la police de New York. Mais la police de Big Apple n'est pas la seule à s'intéresser à ce don. S'en suit la rivalité du bien et du mal (plutôt du mal d'ailleurs) que cela soit au niveau intime ou au niveau de l'humanité.
    Outre l'intrigue, taillée au scalpel, les questionnements des héros interpellent chacun d'entre nous : la mort, l'amitié, l'avenir de l'humanité, la fidélité, l'amour … Toute en rebondissements cette histoire nous fait aussi découvrir New York et le bush australien. Quant à l'ultime rebondissement, je ne cache pas ma joie … je l'avais imaginé ! parmi d'autres il est vrai …
    On est bien loin de la série télévisée « Cherif » mais les références au cinéma américain nous y font penser bien sur.
    600 pages d'une intensité éprouvante pour le lecteur qui sombre dans l'addiction … le pauvre ! et les critiques ne s'y trompent pas. Un conseil cependant : ne pas trop en lire car elles dévoilent parfois un peu trop l'intrigue mais le nombre est un gage d'intérêt.
    A quand le prochain Monsieur Scalese ? Moi qui suis plutôt formatée comme Mike ... j'en rêve !

    01/07/2015 à 13:57

  • La trace du silure

    Sylvain Forge

    7/10 J'avais lu « Un parfum de soufre » et, sur les conseils de l'auteur, j'ai lu ensuite ce roman classé suspense par l'éditeur. J'aime bien les histoires que nous raconte Sylvain Forge, j'y trouve de bonnes intrigues, des personnages attachants et les milieux où ils évoluent bien décrits et documentés. Dans «Un parfum de soufre » j'avais trouvé que les caractères étaient un peu superficiels et j'ai trouvé la réponse à pas mal de mes questions les concernant dans ce roman où le lecteur fait leur connaissance.
    Je suis cependant frustrée sur deux points. le premier c'est que le prologue alléchant ne fait pas écho avec un événement pendant le déroulement de l'intrigue et il n'y a pas d'épilogue. le second c'est la fin abrupte. C'est peut-être voulu, mais pour ma part il me manque une bonne dizaine de pages de dénouement … certains grands noms de la littérature policière fonctionnent comme ça (je pense à la fin de Kaïken de Grangé). Ca c'est mon humble avis, car j'avoue par ailleurs que je serais bien incapable d'en faire autant. Alors ne boudez pas cet auteur et en tous cas, je lirai le prochain !

    01/07/2015 à 13:56

  • Les Thanatonautes

    Bernard Werber

    8/10 A la fois conte fantastique, roman initiatique, saga d'aventure et ouvrage philosophique, ce livre est inclassable. Je l'ai lu après avoir fait connaissance avec cet auteur avec « Les Fourmis ». L'écriture y est toujours aussi aiguisée et l'intrigue interpelle le lecteur.
    Dans un futur proche, parce qu'un Président de la République en mal de réélection, au cours d'un coma consécutif à un attentat a connu une NDE (near death expérience = expérience de mort imminente), décide de détourner l'attention de ses électeurs de problèmes majeurs de leur quotidienneté et finance des scientifiques en mal de deuil pour explorer cette zone de transit, nous voilà aspirés en compagnie de repris de justice, le volontaires, de suicidaires. Tous connaîtront les nouvelles guerres de religion, les piratages et les guerres stratégiques de masse.
    Sous couvert d'un œcuménisme documenté à l'extrême, tous les croyants du monde veulent alors se donner la main pour la quête de la connaissance de ce continent virtuel. Tous y trouvent leur place sauf les athées comme moi, il faut bien le dire.
    L'humour est présent par exemple au chapitre 234 sous la forme d'un dialogue où nous est retracé le système de bonus-malus engendré par nos actions et dont le résultat mène à une réincarnation plus ou moins douloureuse.
    Pour le reste je suis partagée vu que mes convictions ne s'accordent pas avec ce qui est développé brillamment il est vrai dans ce roman.
    Mais en conclusion, je lirai encore du Werber !!! car j'aime beaucoup son style et son humour.

    01/07/2015 à 13:53 1

  • L'Homme qui a vu l'homme

    Marin Ledun

    7/10 C'est l'enquête difficile et violente menée par un journaliste sur l'enlèvement d'un activiste basque. On y côtoie des barbouzes Français et Espagnols ainsi que des terroristes. Ces derniers font l'objet d'enlèvements de procédure « d 'incommunication » qui semble être un usage courant au pays basque…
    Je reste très perplexe … qui sont les gentils et qui sont les méchants ? il n'y a peut-être pas qu'une seule réponse …

    01/07/2015 à 13:52 2

  • Seul à savoir

    Patrick Bauwen

    8/10 Encore un gars de la ligue de l'imaginaire. Je ne l'avais jamais lu et au hasard d'une promotion en numérique je m'y suis plongée et j'ai été absorbée. Romance ou road movie, au lecteur de choisir. Mais avant tout, comment ne pas succomber aux sirènes de FaceBook au risque se faire manipuler. Tout le monde sait ça et prend ses précautions, c'est bien connu. Sauf que le nouvel ami de Marion est trop bien renseigné pour être un inconnu … Un rythme infernal malmène notre héroïne dans un milieu médical où la recherche est un enjeu économique qui fait que tout est permis. L'auteur, médecin, nous initie aux manipulations génétiques au point de se demander si les situations abordées sont vraisemblables et envisageables. Une bonne intrigue qui se passe sur deux époques : « avant » à Paris dans les dédales de l'hôtel Dieu et « aujourd ‘hui » sur la côte ouest des Etats Unis et dans l'Utah. le style est efficace comme celui de ses confrères de la ligue (c'est pour ça qu'on les aime tant).
    Donc comme cela m'arrive souvent, je me dis que je vais devoir résorber mon retard pour être à jour avec cet auteur, avant sa prochaine parution. Allez, mettez m'en trois avant le prochain ! Et vite le prochain …

    01/07/2015 à 13:51

  • Le Samouraï qui Pleure

    Laurent Scalese

    7/10 Avec ce roman je remonte le temps puisqu'il s'agit là du premier paru de Laurent Scalese. Une histoire très bien montée, des personnages attachants ou franchement repoussants, à la psychologie fouillée. Les gentils flics sont opposés aux méchants mafieux japonais à Paris, d'une part l'amitié et d'autre part la soumission bien plus que la loyauté. Des suicides rituels cachent des meurtres sanglants et autant de règlements de compte. Question : quand le suicidé a la tête tranchée, suicide rituel certes mais … qui a tranché la tête ? C'est bien toutes ces énigmes imbriquées que va tenter de résoudre Elie Sagane.
    Seule difficulté : ma mémoire visuelle qui emmagasine les noms de personnages, a été malmenée par les noms japonais, heureusement que fidèle à mon habitude depuis que j'ai commencé les polars nordiques, je tiens près de moi la liste des personnages … de toute façon (dans ce roman) tous les japonais sont à classer chez les méchants !
    J'ai donc beaucoup aimé cette intrusion mafieuse comme c'était déjà le cas dans « La liste interdite » d'Olivier Descosse et je me désole en sachant que je suis presqu'à jour avec cet auteur : il n'en reste qu'un à lire avant la prochaine parution … vite la prochaine Monsieur Scalese !

    01/07/2015 à 13:50

  • L'Effet papillon

    Jussi Adler-Olsen

    8/10 Le papillon c'est Marco, un jeune sans-papiers hyper futé, mendiant de profession à la solde d'un chef de gang dénommé Zola, son oncle. Nous retrouvons Carl et son équipe toujours aussi décalée, Assad et ses facéties, Rose et ses sautes d'humeur, auxquels se joint un stagiaire un peu niais et parachuté. L'intrigue nous mène dans le monde de la corruption de la haute administration danoise à grande échelle. le papillon donc va semer le désordre et en voulant s'extraire de son misérable destin. Notre Carl, fidèle à lui-même essaye de s'affranchir de sa nouvelle hiérarchie et nous permet d'en découvrir un peu sur le passé de Assad … un peu mais pas tout, il en faut pour le tome suivant ! Côté vie privée, c'est pas encore le summum pour notre héros tout à ses doutes, mais Harry se porte de mieux en mieux.
    Cet opus est le cinquième de la série et je l'ai lu juste après avoir vu « « Profanation » au cinéma. C'est toujours un réel plaisir de s'embarquer dans ces polars nordiques avec l'humour qui manquait grandement au film. Evidemment il est plus sage d'avoir lu les autres épisodes avant de vérifier si effectivement le vol du papillon va ébranler la vie des antipodes.

    01/07/2015 à 13:37 3

  • L'Ombre de Janus

    Laurent Scalese

    9/10 C'est le deuxième roman paru en 2001 de cet auteur après « Le samouraï qui pleure » (paru en 2000) et pour moi l'avant-dernier du challenge « tout Scalese en 2015 » !
    J'avais eu quelques difficultés à suivre les nombreux personnages du premier roman, ici point de Japonais mais cependant beaucoup de monde. Deux écoles d'enquêteurs : d'une part ceux attachés exclusivement aux faits et d'autre part ceux qui optent pour le profilage, et dire qu'ils se détestent est au dessous de la vérité. Face à eux un ou des meurtriers selon les écoles et quelques leurres pour perdre le lecteur. Je dirais que la précision de Janus, montre à deux faces, communiquant avec les enquêteurs a qui il lance des défis, n'a d'égale que celle de l'auteur. Et qui des deux flics a raison me direz-vous ? Vous le saurez en lisant jusqu'à la dernière ligne ce thriller qui m'a beaucoup plu et qui pour une fois ne se passe pas à Paris mais à Versailles, près de chez Monsieur Scalese justement ! En fait c'est lui le vrai meurtrier, celui qui a tout mis en scène pour balader le lecteur qui en redemande !
    Sur ce je vous quitte car j'ai « Le baiser de Jason » à lire …

    01/07/2015 à 13:32 2

  • Maman a tort

    Michel Bussi

    7/10 Ou jusqu'où peut aller une femme pour combler son désir d'enfant ou encore … jusqu'où peut aller un homme pour avoir la paix chez lui.

    Le tout dernier Bussi ne sera pas mon préféré. Une bonne histoire et une angoisse que l'on partage volontiers avec le jeune Malone. Des personnages attachants et un style toujours aussi agréable à lire mais pour moi une fin sans surprise alors que dans ses précédents romans, l'auteur se jouait d'avantage du lecteur. Je cherche encore le fameux retournement qui est la marque Bussi !

    Je reste sur ma fin et je le proclame encore une fois, mon préféré c'est toujours « les Nymphéas noirs ». Ça ne m'empêchera pas de lire le prochain bien sûr.

    01/07/2015 à 13:30 3