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7/10 Pas de chance pour le narrateur, Georges Lernaf (anagramme de Farnel et son héros récurrent), dont le voisin du dessus connaît une fin plus que suspecte, alors que lui-même vient d’accepter sa fille comme cliente. Ce détective privé façon Nertor Burma, est plus enclin à succomber à ses phéromones et à sa testostérone qu’à donner des gages d’amitié au commissaire Dujardin, véritable quintal ambulant en raison de son régime alimentaire peu orthodoxe, chargé d’enquêter sur le meurtre. Sa voisine-masseuse fait penser à Ingrid Diesel de Dominique Sylvain pour son appétit à se mêler de l’enquête alors qu’elle y est suspecte. Pour une fois, l’enquête ne nous emmène pas au 36 mais dans un commissariat de quartier, puis dans une gendarmerie.
Ce roman est très plaisant à lire, le style léger et sa galerie de personnages bien typés à de quoi nous égayer, à commencer par la concierge Jacqueline, sorte de Madame Groseille, anti thèse des jeunesses qui entourent et séduisent Georges. Les nostalgiques du nazisme, les proxénètes, les anciennes prostituées, les homosexuels, les malfrats de la drogue et des jeux … grouillent entre Paris et un casino normand. Au bout du compte, l’amitié triomphe et la coopération entre les polices est à l’honneur.
Les références au passé professionnel de J Farnel en tant que dirigeant d’une maison de couture sont surprenantes et bienvenues. L’ambiance fait penser aux décors des films américains noir-et-blanc des années 60, l’alcool et les cigarettes y sont … Cet auteur qui est loin d’être un débutant puisqu’il signe ici son dix-septième ouvrage, s’adonne maintenant à sa nouvelle passion : la peinture figurative.
A découvrir sur son site http://josephfarnel.com/index.html
01/07/2015 à 14:01 Dany33 (535 votes, 8/10 de moyenne)