laligator

51 votes

  • Requiem-plage

    Clovis Fauquembergue

    6/10 Difficile de porter un jugement sur ce livre.
    L'intrigue est basique, un suicide qui n'en est pas un, sur fond de gangrène politique saupoudrée de réseau pédophile.
    Bref ce qui "marche" en ce moment dans le polar Français, mais ce qui commence aussi à être usé...
    Mais il y a quand même un point très positif, c'est cette écriture noire et désenchantée, une écriture qui me rappelle les début de Djian, dans "Crocodiles" ou "Maudit Manèges" .
    Pas facile d'écrire de cette façon, un peu à la Bukowski, car il faut faire juste ce qu'il faut, rester "border-line", et Clovis Fauquembergue maintient le cap tout au long de ses 157 pages.
    Conclusion, l'intrigue l'histoire pèche un peu par son manque d'originalité, mais c'est rattrapé par le style.

    21/02/2011 à 08:05

  • Psychose au 36

    Hervé Jourdain

    7/10 Un livre sur le 36 quai des orfèvres écrit par un flic a déjà l'excellent avantage de raconter les véritables rouages de la police criminel, et en plus le livre est bon...
    Une intrigue bien ficelée, une double écriture passionnante, d'un coté, l'auteur, et de l'autre le journal intime d'une fliquette débutant sa carrière, on va suivre ses aventures de son entrée à la brigade des mineurs, jusque sa mutation au 36, puis bien sur aussi, ses malheurs...
    Dans ce bouquin on croise la brigade des mineurs, la brigade criminelle et l'inspection générale des services, trois polices différentes, qui travaillent différemment, en plus du coté polar, il y a un coté "reportage"...
    à lire.

    19/02/2011 à 08:48

  • La Fracture de Coxyde

    Maxime Gillio

    9/10 Voici un exercice peu facile..
    Faire la "critique" du livre d'un ami...
    On pourrai croire que le plus difficile c'est de dire que l'on a pas aimé, ben non, car l'amitié, c'est ça, être franc, dire ce que l'on pense.
    Et quand on pense que du bien, on a peur d'être prie pour un lèche-cul.
    Et la fracture de Coxyde, j'ai adoré.
    Pour moi le meilleur Gillio sur les cinq qu'il a écrit..
    Pourquoi?? pour deux choses, la première nous manquons de héros littéraire, il y a eu les: San-Antonio, Nestor Burma, Arsène Lupin, Bob Morane, et j'en passe.
    Mais depuis quelques années, plus rien, où si, un, peut être, Gabriel Lecouvreur dit le Poulpe, seulement, on a du mal à le cerner, car le principe du Poulpe c'est le changement d'auteur à chaque aventure, et là, il a des hauts et des bas, voir des très bas...
    La fracture aurai du être un Poulpe, le destin en a voulu autrement...Et bien c'est tant mieux!
    Car du coup Max a du retravailler son manuscrit, faire quelques changements et...Il accoucha du Goret!
    Ce qui fait que les brides de Max ont lâché, plus de retenue!
    Cynisme, cul, humour et bien sur toujours une intrigue haletante, une histoire qui se tient.
    Un groupuscule d'artistes disciple du Maître Paul Delvaux, a explosé il y a quelques années, suite à la réussite d'un des leurs, seulement voilà qu'aujourd'hui les anciens membres prennent des tickets pour le boulevards des allongés, et pas de façons catholique....
    Nous voici donc plongé dans le monde politico-artistique Flamand pour une enquête de Jacques Bower, véritable patronyme du Goret...
    Un peu de peinture, un peu de sexe, on se demande si ce qui attire le plus le Goret vient du l'art ou du cochon.
    A lire, et surtout demander la suite des aventures!!!

    13/02/2011 à 19:14

  • Mystic River

    Dennis Lehane

    9/10 Lehane est un maître du roman noir, tout comme Lansdale.
    Dans Mystic River, trois destins croisés, trois mômes qui se battent au départ, trois vie qui se séparent, trois vies qui se retrouvent.
    Lehane fait une introspection de ces trois vies, et surtout il descend fouiller chaque personnage au plus profond de lui-même, pour en exhumer les secrets, Lehane n'écrit pas, il nous conte cette histoire, l'histoire de ces hommes, de ce quartier.
    Comme d'habitude c'est extrêmement bien ciselé, une fin surprenante, pas de longueur, du grand art....

    01/02/2011 à 07:49 6

  • Lignes de sang

    Gilles Caillot

    8/10 Troisième roman de Gilles Caillot, et là, petit changement de trajectoire, Gilles qui nous avait habitué à un style gore, bien maitrisé d'ailleurs, flirte plus cette fois ci avec le subjectif...
    On y sens plus une influence à la Stephen King sur la folie, sur les doutes de l'écrivain...
    Est on dans le réel, dans le virtuel, ou dans la folie schizophrène du meurtrier...
    Et comme d'habitude, ne vous attendez pas à ce qu'à la fin, ils se marient et aient beaucoup d'enfants...
    Un troisième roman encore plus maitrisé dans le narratif que les deux premiers, on sent que l'auteur est maintenant d'expérience, et qui fait attendre avec impatience le quatrième...

    28/01/2011 à 08:01

  • Le Bourreau pleure

    Frédéric Dard

    9/10 L'amour fou, l'amour fusionnel vu par Frédéric Dard..
    Daniel, un peintre reconnu, renverse une jeune fille qui devient amnésique suite à l'accident, il va tomber amoureux d'elle, et tenter de l'aider à retrouver son passé...
    La montée de l'amour à son paroxysme, puis comment , grâce à une simple étiquette de vêtement, Daniel va ouvrir les portes d'un passé sombre qu'il aurai mieux valu laisser fermées.
    Quand Frédéric Dard dans ses romans décrit l'amour, surtout quand il parle à la première personne, on a l'impression qu'il le vit en l'écrivant, l'émotion transperce par ses mots...
    "-Si un jour tu devais me quitter, Daniel, je voudrais qu'avant tu me tues!
    Ça ne m'a pas fait rire.L'amour, quand il est sincère, est toujours voisin de la mort.Parce que l'amour, c'est avant tout une soif d'absolu, et que rien n'est plus absolu que la mort."
    Frédéric Dard a une façon si forte de décrire l'amour , l'amour fou, celui qui fait tout oublier, même le coté obscur, très obscur de l'autre, il aime a décrire tout au long des ses romans où l'on retrouve la femme, l'amant et le mari, la domination féminine, la manipulation de l'homme par la femme, même si dans ce livre-ci, la manipulation a plus lieu par le vecteur qu'est l'amnésie.
    Comme tout les romans de Frédéric Dard, à lire d'urgence.

    06/01/2011 à 08:16

  • Lille aux Mortes

    Cyril Herry

    5/10 Voici un premier roman qui vous laisse assez dubitatif...
    D'un coté nous avons une narration qui change totalement, qui désarçonne le lecteur, et même si lors des premiers chapitres c'est assez déroutant, on si fait, et surtout on aime...Parce que c'est bien de changer les règles de temps à autres!
    Mais où ça cloche, premièrement c'est l'histoire, l'intrigue, si l'on peut la qualifier d'intrigue, est un peu plate, ou trop tarabiscotée, c'est au choix...
    Et la fin, soit elle appelle une suite, mais elle n'est pas parue à ce jour, soit il manque un petit quelque chose...
    Mais c'est un premier roman, si la narration reste la même au second, et que celui ci est bien construit, cela peut être prometteur..
    A voir dans le futur donc...

    03/01/2011 à 08:01

  • Réminiscence

    Gilles Caillot

    8/10 Si vous avez lu l'ange du mal, nul besoin de vous conseiller celui-ci, vous avez déjà envie de le lire, si ce n'est déjà fait......
    La suite des aventures de Zanetti, une fois de plus Massimo est aux portes de la folie, résistera t-il à ce nouveaux tueur que Caillot dans son esprit fécond et et tortueux a crée?
    Toujours dans la lignée de l'écriture de Harris, Caillot nous plonge dans une enquête contre la montre jonchée de cadavres ayant plus souffert les uns que les autres, la barbarie et la torture n'ont aucun secret pour le tueur psychopathe crée par Gilles.
    Une bonne lecture, entre le polar psychopathe, les bons titres de la feue série Gore du fleuve noir et la série Maniac, une mayonnaise qui prend bien, une fois rentré dans la trame, on ne lâche plus.
    à lire...

    27/12/2010 à 22:18

  • L'Ange du mal

    Gilles Caillot

    8/10 Caillot ne fait pas dans la dentelle, c'est un auteur qui a le sens du détail, surtout si le détail est morbide...
    J'entends par là que les autopsies réalisées par Julie MARTIN sont minutieusement décrites, tout comme les tortures infligées aux victimes...
    Mais c'est dans ce sens du détail que Gilles trouve son style, entre Cornwell et sa fameuse Kay Scarpetta, et surtout Thomas Harris et son Hannibal Lecter.
    Si vous aimez la médecine légale et les psychopathes, vous devriez apprécier sa lecture...
    Mais comme tout amateur de polar, la chose qui intéresse le plus est de savoir si le suspens, la surprise, l'intrigue est bien ficelée...
    Je dois vous avouer que oui, et ce, sans aucune complaisance, car nul ne peut s'attendre à ce que l'esprit tordu de Gilles a concocté...
    Très fort sur les rebondissements, il ni a pas à dire.
    Caillot fait parti de cette nouvelle vague d'auteur qui essaie de sortir des sentiers battus du polar, passer par le fossé, plutôt que de suivre le chemin tracé, il est impératif de découvrir "son" flic : Massimo Zanetti, de découvir son écriture de tout comme l'écriture des : Thilliez, Gillio, Molas, Vigneron, Candia qui n'en sont qu'au début de leur carrière, et qui sont très prometteurs...

    18/12/2010 à 15:00

  • Relic

    Lincoln Child, Douglas Preston

    4/10 Je pensais me régaler, les critiques sur ce livre sont élogieuses..
    Et bien je n'ai pas aimé...
    L'histoire, quelque peu "S-F" passe encore, mais certaines incohérences, restes bloquées, ça ne passe pas...
    Quand c'est trop gros, on ne peu y croire, on peu "être aspiré" par le roman...
    Alors que le lieu, le muséum de New-York était une excellente idée, qui sortait de l'ordinaire.
    Mais à vouloir faire trop de rebondissement, on en vient à faire dans la surenchère, et la sauce prend pas.
    C'est bien dommage, car de ce livre se dégage tout de même un point très positif...
    Le personnage de l'inspecteur Pendergast...Et je dois avouer, que j'essayerai de lire une autre de ses aventures, juste pour l'aura que dégage ce flic.

    18/12/2010 à 11:25 1

  • Le Vampire du stade Bollaert

    Jean-Christophe Macquet

    6/10 J'aime pas le foot...
    Mais j'ai aimé "Coup de tête" et "à mort l'arbitre", donc je ne voyais aucun soucis à lire ce livre...
    Un livre à l'intrigue intéressante, une histoire qui change...
    Entre le polar, le roman ésotérique et la SF, et c'est peut être là que pèche ce livre, de ne pas avoir plus basculer plus dans un coté que de l'autre. D'être resté "Border-Line"...
    Je regrette le manque de noirceur, qui aurai pu ce prêter à cette intrigue, ou le manque de "folie" qui se serai accommodé de ce livre.
    Et je dois dire aussi, mais là c'est question de goût personnel, je n'aime pas les fins vécues par procurations, si je puis dire.
    Toujours est il que malgré cela je recommande le livre, car ce fut un bon moment de lecture.
    Et puis un auteur qui se casse la tête à sortir des sentiers battus, on ne peut que l'encourager.

    06/12/2010 à 08:03

  • Les Cathédrales du vide

    Henri Loevenbruck

    7/10 J'ai lu les Cathédrales du vide, sans avoir lu le premier auparavant...
    Mais en aucun cas cela ne m'a handicapé.
    Lorsque l'on fait du polar ésotérique, remis à la mode depuis le "Da Vinci Code", il ne faut pas se planter, faire un travail de recherche très complet, sinon on sombre dans le ridicule...
    Et là, Loevenbruck a bossé et connait son sujet!
    On part sur les traces de Nicolas Flamel, alchimiste du moyen-âge, et l'on parcourt le monde à la recherche de la "Summa Perfectionnis", on y croise les grandes figures de l'hermétisme, tel le comte de Saint Germain.
    Un très bon polar, très rythmé, prenant, qui se dévore.
    Son seul point faible, je suis légèrement déçu par la fin...
    Mais je recommande néanmoins le livre, cette petite faiblesse finale ne retire en rien le bonheur de la lecture.

    29/11/2010 à 08:09

  • Le Bûcher de la salamandre

    Jean-Christophe Gérard

    4/10 Voici un livre dont l'écriture change, elle m'a rappelé quand je lisait les début de Djian, "maudit manège", "Crocodiles".
    Une écriture désabusée, avec un narrateur qui est tout sauf un héros..
    Mais le hic, c'est l'histoire, plate et insignifiante au départ, puis quand soudainement cela bouge, cela s'envole, on y croit pas du tout.
    Lorsque l'on arrive à la fin, on a du mal à comprendre que c'est la fin, il manque quelque chose, l'histoire n'est pas vraiment finie...
    Je dis donc dommage, car j'aime beaucoup le style d'écriture, mais malheureusement il ni a pas la matière à sujet derrière...

    19/11/2010 à 07:51

  • L'écorcheur des Flandres

    Philippe Declerck

    7/10 Un psychopathe envoutant, des meurtres atroces, un flic dépressif...
    Des bons ingrédients pour un polar réussi.
    Deux choses m'ont énormément plus dans ce livres, la première, et je ne sais pas pourquoi, c'est la façon de décrire les lieux, de planter le décor, très visuelle...
    La deuxième, et pas des moindre, c'est que Declerck sait distiller cet infime détail en fin de chapitre qui vous empêche de reposer le bouquin pour le reprendre le lendemain soir, ça c'est un très bon point...
    Ce que j'ai moins aimé, c'est que passé les trois quarts du livre, la fin se déroule trop facilement...
    Mais l'avantage c'est que ce livre est le premier de l'auteur, c'est donc prometteur...
    à suivre...

    27/10/2010 à 21:09

  • Balthazar Weppes

    Claude Vasseur

    7/10 On retrouve dans l'écriture de Claude VASSEUR l'amour, l'estime la passion qu'il voue à Frédéric DARD, on sent en effet dans l'humour, dans les calembours, dans cette façon de parler au lecteur de temps à autre, que Claude Vasseur a été bercé et nourri de l'œuvre de San-Antonio.
    D'ailleurs les deux flics qui descendent de Paris, y a comme un air de déjà vu, tout lecteur des aventure du célèbre commissaire aura vu le clin d'œil.
    C'est un bon polar, non pas pour l'intrigue, pour ma part, je la trouve secondaire, non pas qu’elle soit ratée mais ce n’est pas elle la pièce maitresse de ce roman, je trouve que la verve truculente (Si tu me lis Balthazar, j’ai écrit VERVE, hein…) de l'auteur d'une part, et la galerie de portraits qu'il nous sème tout au long de son livre avec une plume teintée d'ironie.
    Et ce Balthazar, bien alcoolo, plus détective raté qu’autre chose,(au départ tout du moins), est un gus vraiment attachant.
    A lire.

    19/10/2010 à 17:07

  • Le puits de la perversion

    Michel Vigneron

    8/10 Vigneron nous entraine dans un livre à trois écritures, le flic, le pervers, la victime...
    Loin de faire dans la dentelle, comme à son habitude Michel balance des claques dans la gueule à chaque page tournée...
    Descente aux enfers dans le cerveau d'un monstre pervers, une écriture violente, réaliste, sans concession, chaque détail compte, quelqu'en soit son degrés d'horreur, mais sans pour autant sombrer dans le voyeurisme, dans le glauque, et c'est là tout l'art de l'écriture de Michel, rester "border-line" avec un savoir faire déjà croisé dans ses romans précédents.
    On retrouve, comme à l'habitude dans l'écriture de Michel, le flic désabusé, avec ses travers, ses qualités, pas de super-héros chez Vigneron, juste des hommes avec leurs faiblesses, leurs coups de gueule, la vie quoi...
    N'hésitez surtout pas à lire ce livre, même si l'on en sort pas indemne, mais c’est bien ce que l’on cherche en lisant du polar ou du roman noir, non ?

    19/10/2010 à 15:14

  • Boulogne K

    Michel Vigneron

    9/10 Violent, c'est sur, sombre aussi, noir, j'en cause pas..
    Mais toujours cette approche du flic, de ses hauts le cœurs, de ses tourments, et c'est cela le style Vigneron!

    13/05/2010 à 22:30

  • Maryline de Boulogne

    Michel Vigneron

    9/10 Enfin une autre approche du flic, plus de super héros, non, juste des gens blasés, fatigués, usés...
    Magnifique, triste et merveilleux.

    13/05/2010 à 22:28

  • Ténèbres, prenez-moi la main

    Dennis Lehane

    9/10 Alors voilà un bouquin qui débute de façon assez banale et légèrement comique. Patrick KENZIE et Angela GENNARO, privés associés qui se connaissent depuis l’enfance, s’interrogent sur l’avenir du climatiseur de leur bureau - lequel bureau se situe dans un clocher désaffecté.

    Un coup de fil d’un ancien professeur de Patrick, Eric GAULT , une amie à lui la psychiatre Diandra WARREN, a reçu un appel anonyme menaçant , alors à ce moment là, heureusement que des gens comme Max m'avait dit que LEHANNE était un génie, sinon j'aurai refermé le livre, me faisait un peu chier, puis d'un coup tout s'emballe...
    La mafia, des crimes de sadiques, le passé qui ressurgit, introspection des personnages, et les personnages, causont z'en des personnages!!!
    On trouve de tout, des trafiquants d'armes, des étudiants fêtards, des flics blasés, des fédéraux casse-burnes, des femmes attachantes, et des sacrés Irlandais, quand on calcule le nombre de personnages antipodiques de ce roman, on se dit qu'en effet il faut du génie pour que la mayonnaise prenne...Elle est tellement fouettée cette mayonnaise que cela crée un tourbillon!!!
    un tourbillon qui emmène tout, et surtout le lecteur!!!!
    Des tas de "clés" de planqué partout qui font ressurgir les souvenirs d'autres chefs d'œuvres, "ça", "le silence des agneaux", "Bandini" etc...

    Ruez vous sur ce livre, génial, malgré un départ lent et bizarre...

    13/05/2010 à 22:27 3

  • Shutter Island

    Dennis Lehane

    10/10 Lehane est un génie...
    Merci Monsieur...

    13/05/2010 à 22:25 2