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Les Jardins de la mort
8/10 Washington, 1985. Sur la scène du meurtre d'une adolescente de 14 ans, attribué au Tueur au palindrome, trois flics vont se croiser: le sergent T. C. Cook et les agents Gus Ramone et Dan Holiday. En 2005, les trois hommes vont se retrouver pour enquêter sur ce qui semble, vingt ans après, être un nouveau crime commis par le même tueur au sein d'un jardin communautaire. Cook, à la retraite, vit en solitaire, se remettant difficilement d'une attaque cardiaque. Ramone est désormais inspecteur et tente de vivre au mieux aux côtés de sa femme et ses deux enfants. Holiday quant à lui a créé sa société de transport de personnes après avoir démissionné de la police et mène une vie dissolue entre alcool et aventures d'un soir. En parallèle, le lecteur suit Romeo Brock, petit frappe perdue d'ambition qui compte bien se faire une place au sein de la faune interlope. La recette de Pelecanos est une fois encore savoureuse à souhait: on se promène dans les rues de Washington aux côtés de personnages en proie à leur conscience, qui doivent prendre à un moment ou un autre des décisions qui changeront leur vie comme celles de leur entourage. Et comme toujours, l'auteur complète son texte d'une bande son idéale. Une brique de plus à un édifice d'une parfaite cohérence, vaste fresque ayant pour cadre Washington.
26/11/2015 à 12:45 1
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Les Nombreuses vies du polar provençal
7/10 Nicolas Lozzi nous convie en terre provençale sur les traces des héros de polars qui l'ont arpentée depuis le XIXème siècle. L'essentiel de l'ouvrage s'intitule "Ma Provence noire" et passe en revue les romans et bandes dessinées policiers qui ont pour cadre les terres chères à Pagnol ou Giono notamment. L'auteur s'attache avant tout à retracer la vie de Modeste Laviolette, le personnage de Pierre Magnan (comme si le héros avait réellement existé, postulat de départ de la collection des "nombreuses vies de" il s'entend). Ainsi, un conseil à ceux qui souhaitent lire les romans de Magnan, évitez de parcourir le présent ouvrage les intrigues étant dévoilées dans leur globalité. Cette première partie est suivie d'une chronologie resituant la plupart des événements et personnages évoqués par Nicolas Pozzi. Et finalement, Alain Guillemin propose un portrait/définition de ce qu'est le polar marseillais, troisième partie très convaincante et pertinente, à tel point que je trouve bien dommage que ce court ouvrage n'ait pas vu étoffer son sommaire d'autres articles du même acabit.
26/11/2015 à 12:43
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Miami Blues
8/10 Charles Willeford entame son roman en nous présentant Frederick J. Frenger Jr., "joyeux psychopathe", arrivant de Californie et venant commettre ses arnaques et autres actes de violence à Miami. Le lecteur va alors suivre les faits et gestes de ce personnage complètement dingue qui va tenter de s'installer avec Susan, autre paumée, et commettre comme bon lui semble ses crimes en jouant au chat et à la souris avec la police. Les sergents Hoke Moseley et Bill Henderson vont très vite se trouver confronter à Frenger et au peu de considération qu'il est capable d'éprouver vis-à-vis de son prochain. Willeford peint un homme perdu, sans repère moral, capable d'une extrême violence sans aucun remords, un être froid, ne pouvant vivre qu'en marge de la société. L'ensemble n'est pas sans faire penser aux romans d'Elmore Leonard, que ce soit par la présence de Miami, par la façon de décrire et de faire interagir les personnages ou encore par la manière dont la violence arrive sans crier gare et dans toute sa sauvagerie.
26/11/2015 à 12:40 5
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Tonton Clarinette
8/10 Première apparition de Max Mingus, l'ex-flic devenu détective privé, qui sort de prison et va se voir confier par la richissime et influente famille Carver la difficile mission de retrouver le petit-fils, Charlie, kidnappé voilà trois ans dans les rues de Port-au-Prince. Le lecteur suit alors le héros dans son escapade haïtienne, sur une île marquée par la misère et la violence, où la marque des Duvalier est inscrite au fer rouge sur la société. Entre nantis blancs, pleins de morgue et encore forts du pouvoir acquis en tant que colons, et peuple hanté par la magie vaudou, Mingus aura autant de mal à retrouver l'enfant disparu qu'à faire le point sur sa propre vie qu'il semble fuir, ne parvenant pas à faire le deuil de sa femme décédée alors qu'il était en prison. Remarquable premier roman, même s'il n'est pas sans défauts à commencer par quelques longueurs. Nick Stone reviendra vers son héros dans un second tome, Voodoo land, qui relate les années qui précèdent "Tonton Clarinette", au passage belle figure de croque-mitaine, et la rencontre de Mingus, encore policier, avec le redoutable et cauchemardesque Salomon Boukman. Stone conclura sa trilogie avec "Cuba libre" se déroulant à la fin des années 2000.
26/11/2015 à 12:38 7
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La cité sauvage
8/10 Sorti en 2011, ce livre est une minutieuse enquête du journaliste T.J. English qui va tracer, au travers du destin de trois hommes qui seront victimes à un moment de leur existence d'une erreur judiciaire, durant la décennie allant de 1963 à 1973, le portrait de New York en proie à la violence et au racisme. Le point de départ est le meurtre dit des "Carrer girls", assassinat sauvage de deux jeunes filles blanches dans un quartier huppé de Big Apple, qui défraya un temps la chronique et dont fut accusé à tord, et en partie parce qu'il fallait rapidement trouver un coupable, un pauvre type, George Whitmore, qui se trouvait par hasard, et déjà par erreur, à ce moment là entre les mains de la police. La vie de Whitmore à partir de ce moment semble n'être plus qu'une succession de passage au tribunal pour des accusations qui reposent sur du vide et ne résultent du simple fait qu'il soit noir de peau. En parallèle, English trace le portrait de Richard Moore, rebaptisé Dhoruba Bin Wahad suite à sa conversion, activiste qui militera auprès des Black Panthers puis de la dissidente Black liberation army. C'est tout un pan de la lutte contre la ségrégation qui est alors retracé, avec pour beaucoup de militants la volonté de mener une véritable révolution qui devait passer par une violence à l'égard du pouvoir en place, à commencer ses représentants les plus directs, les policiers. C'est dans le rang de ceux-ci que T.J. English "pioche" le troisième protagoniste de son livre, William Phillips, archétype du flic corrompu qui n'exerce plus son travail que pour toucher ses pots de vin, escroc redoutable d'un système gangréné. L'auteur s'appuie sur de nombreux témoignages des multiples protagonistes et ne laisse rien au hasard, truffant son texte de rapport de police, d'entretiens avec les témoins, d'articles de l'époque, de photos... Le résultat final est un remarquable travail de journaliste, qui souligne bien les changements de la société américaine durant cette décennie et rappelle qu'aujourd'hui encore la question du racisme lors des interpellations policières reste posée
26/11/2015 à 12:15
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Sous le soleil de Zia
7/10 Première apparition du privé chicano Sonny Baca, qui va enquêter sur le meurtre mystérieux de sa cousine Gloria, celle qui l'initia à l'amour. Sonny, très attaché à ses racines latines, soucieux d'écouter les "anciens" et de ne pas oublier les traditions, va devoir composer avec Dominic, le mari de la défunte, qui a des vues sur la mairie d'Albuquerque, mais aussi avec une secte locale et son gourou, militant écologiste. Un roman policier aux consonances ethnologiques, sous la plume d'un des pères de la littérature chicano, sorte de pendant aux livres de Tony Hillerman qui mettent en scène Jim Chee et Joe Leaphorn, et qui permet de découvrir le Nouveau-Mexique
26/11/2015 à 12:11
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Manuel à l'usage des apprentis détectives
9/10 Un joli coup d'essai pour Jedediah Berry, qui signe ici sauf erreur son premier roman. Le lecteur se retrouve plongé dans un univers qui rappelle ceux de Borges, Kafka, Bradbury, et sa Foire des ténèbres, les aventures de Julius Corentin Acquefacques ou encore des films comme Brazil ou Dark city. Charles Unwin, le nom est déjà tout un programme lorsqu'on sait ce qu'il va vivre, est un clerc méritant, élite de sa profession, affilié au fameux détective Travis Sivart, figure presque légendaire de l'Agence, disparu depuis peu. Lorsqu'on lui apprend qu'il devient, suite à une promotion, détective, Unwin a du mal à y croire, ne souhaitant aucunement quitter ses fonctions. Mais il va malgré lui se retrouver pris dans un tourbillon d'événements auquel il ne pourra échapper. Jedediah crée un monde chargé d'onirisme, sombre et oppressant tout en faisant la part belle à l'humour. Son roman tout comme le fameux manuel des apprentis détectives, pour son édition complète, comprennent 18 chapitres qui perdent le lecteur dans un labyrinthe peuplé d'une belle galerie de personnages, certains inquiétants, d'autres attachants. Un roman aux multiples références qui parvient à faire entendre une musique originale.
26/11/2015 à 12:09
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L'étreinte des ténèbres
7/10 Les enfants Mannering, trois garçons et deux filles, par un concours de circonstances sont laissés seuls l'espace d'une soirée et d'une nuit. Outre les bêtises de chacun, la présence de Kit Austen, amie de Libby, l'ainée de la famille, va faire basculer la petite communauté locale dans un cauchemar suite à une banale blague téléphonique. Leonard Whelk, banquier de son état, n'est pas aussi respectable que ce que les apparences laissent paraître. Un suspense suranné parfaitement mené, modèle du genre.
26/11/2015 à 12:00
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Le Loup dans la lune bleue
7/10 On trouve là Jérôme, le flic, meurtri à vie par la disparition de sa petite soeur alors qu'il a une dizaine d'années; Lukos et Ange, qui fuient leur centre de désintoxication pour une folle équipée; Lou, le pédophile séquestreur et moteur d'un réseau comprenant des notables; un officier de gendarmerie qui fera fi des bâtons mis dans les roues de son enquête; et enfin, la petite Moon, vietnamienne enlevée aux siens pour assouvir les folies de pervers européens. Stéphanie Benson plonge son lecteur au milieu de ces personnages dans une sorte de conte d'une noirceur terrible, nerveux et glauque, qui souligne au combien l'homme est un animal qui peut s'avérer très dangereux.
25/11/2015 à 15:51 1
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La Malédiction du gitan
8/10 Il s'appelle Marvin Molar; il est sourd, muet et n'a jamais eu l'usage de ses jambes. Abandonné alors qu'il n'avait que quelques années aux portes d'un club de boxe et de musculation, il a été élevé par Al Molarski le patron des lieux. Au fil des ans, il a musclé ses bras au rythme d'un entraînement quotidien drastique et joue les saltimbanques à l'occasion de numéros qui stupéfient son public. Mais le malheur arrivera dans la vie de Marvin, qui se sait marqué par la malédiction du gitan, par l'intermédiaire de sa liaison avec Hester, une femme aux jambes à se damner, qui apportera le chaos dans ce monde masculin bien réglé. Harry Crews met en scène comme souvent une galerie de freaks, dans laquelle chacun s'avère être un monstre à sa façon. Là encore le corps, et son développement physique, tient une place centrale. Le poids du destin qui pèse sur les épaules de Marvin est terrible, le héros avançant vers l'issue de l'histoire sans pouvoir y changer quoique ce soit, pleinement conscient de ce qui se passe.
25/11/2015 à 15:42 3
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Babel-ville
8/10 Une bête hante les rues de Belleville. Un chien monstrueux qui va persécuter Bernard. C'est du moins ce qu'il vit, dans l'attente de sa femme disparue. Mais on a là aussi Brancion et Chaligny, les policiers, qui vont devoir enquêter sur une étrange confrérie de femmes. Bialot avec sa gouaille toute parisienne nous entraîne, avec ce deuxième roman écrit en 1979, dans les rues de son Belleville, le quartier de Paris qui l'a vu en partie grandir et qu'il retrouvera après guerre, personnage à part entière du livre.
25/11/2015 à 15:34
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Le Caveau
7/10 Avec ce premier roman, Claude Amoz nous entraîne dans le Beaujolais à la suite d'Antoine Worbe, parachuté au milieu de la famille Renaison après avoir gagné un séjour censé lui faire découvrir les vignobles. Il va sur place se voir plonger dans une mystérieuse affaire de disparition et jouera les policiers dans une communauté où chacun semble avoir son lot de secrets à garder. D'entrée de jeu, l'auteur crée une atmosphère lourde, chargée de mystères qui sert une intrigue déroutante et une galerie de personnages troubles, à commencer par le "héros", un homme perdu et névrosé.
25/11/2015 à 15:33
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Suave comme l'éternité
9/10 Où l'on retrouve les inséparables Marcus Clay, propriétaire de magasins de disques, et son ami d'enfance Dimitri Karras. Nos deux héros ont vieilli depuis le premier roman de la série, "King suckerman", mais en ce milieu des années 80 la violence est toujours bien présente dans les rues de Washington. Marcus et Dimitri vont devoir régler leurs comptes avec une bande de petits trafiquants de drogue, épaulés par des flics ripoux, désireux de récupérer un sac de billets. La recette Pelecanos fonctionne à merveille à chaque fois. Des personnages très bien campés, une intrigue réaliste et un regard aigu sur la société américaine, la question raciale, le sens de l'honneur, la morale... sans oublier la place prépondérante à la fois de Washington DC et de la musique.
25/11/2015 à 15:25 1
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Un Cheval dans la salle de bain
5/10 Ceux qui ont accroché au "Guide du voyageur galactique" devraient trouver bonheur dans les aventures de Dirk Gently, le détective holistique, dont nous avons ici la première occurence (sur deux volumes existants). Douglas Adams développe son intrigue dans un joyeux bazar à tel point qu'à plusieurs reprises je me suis demandé s'il savait où il allait et s'il n'avait pas écrit son roman au petit bonheur la chance. Finalement tout se remet dans l'ordre, du moins semble-t-il, car j'avoue ne pas avoir tout bien suivi (sauf qu'il est question une fois encore chez l'auteur de fin du monde). Tout cela est drôle, et sait être grave à de brèves occasions, mais tourne au bout du compte quelque peu à vide.
25/11/2015 à 15:20
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Serena
9/10 Avec "Serena", Ron Rash trace le portrait de deux femmes exceptionnelles, plus fortes finalement que les hommes qui les entourent. L'une est proche de la nature, la respecte et sait profiter sans la détruire des ressources qu'elle lui offre. Elle mettra au monde un garçon qu'elle parviendra à élever. L'autre au contraire met à mal cette même nature qu'elle laisse exsangue, laissant avant d'abandonner les lieux exploités un paysage désolé. Ainsi, elle ne saurait donner la vie. Un roman qui, tout en situant son action dans les années 30, pose des questions en phase avec notre monde actuel.
25/11/2015 à 15:18 5
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Jésus prend la mer
9/10 Neuf nouvelles pour passer un moment littéraire parfait aux côtés du grand James Lee Burke, occasion rêvée pour ceux qui ne le connaissent pas d'approcher son oeuvre. On retrouve dans ce recueil les thèmes de prédilection de Burke: son goût pour la nature et son don pour la décrire; la violence et les rapports de force qui régissent le monde; les questions de morale; l'amitié; une certaine nostalgie pour une Amérique disparue... Plusieurs nouvelles mettent en scène deux jeunes garçons dans l'Amérique des années 40, soulignant l'apprentissage de la vie, la perte de l'innocence, le passage à l'état d'homme... Un magnifique recueil qui se termine par un texte très fort mettant en scène deux hommes perchés sur le toit d'une maison lors de l'ouragan Katrina.
25/11/2015 à 15:16 4
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Funky Guns
9/10 George Pelecanos clôt en beauté son D.C. quartet avec ce Funky guns - que s'est-il encore passé dans la tête des éditeurs français lorsqu'ils ont fait le choix de ce titre -, roman dans lequel l'auteur délaisse en grande partie Marcus Clay et fait se rencontrer davantage Nick Stephanos, personnage d'un autre cycle, et Dimitri Karras, qui découvriront au passage leur passé commun. Encore une fois chez Pelecanos, la ville de Washington occupe une place primordiale, personnage central, témoin de l'évolution de la société en même temps que des différents protagonistes. Pelecanos débute fort son roman avec un chapitre introductif très tendu et cinématographique qui va bouleverser la vie de Karras. Les thèmes habituels sont de la partie: la violence et sa maîtrise, le rachat et le pardon, l'amitié, le respect... En faisant se croiser les personnages et certains faits de ses différents cycles, Pelecanos a su construire une oeuvre cohérente et addictive. De plus, dans ce roman qui se déroule dans les années 90, on trouve des similitudes avec la série The Wire sur laquelle travailla, entre autres romanciers, Pelecanos.
25/11/2015 à 14:07 4
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L'Etage des morts
9/10 Le blues donne sa couleur à ce roman avec un personnage de flic désabusé, ancien guitariste, face à un monde qui semble bien pourri. Il ressasse, dans une existence qu'il traîne, sa vie passée et ses amitiés comme ses amours aux visages encore présents mais qu'il peine à reconnaître. Ce flic qui travaille de nuit semble en partie retiré d'un monde qui l'a trahi mais envers qui il tente de rester fidèle. L'écriture d'Hugues Pagan sert à merveille son intrigue comme son personnage principal. Une plongée vers les enfers qui n'est pas sans accointances littéraires avec les oeuvres de David Peace ou Robin Cook (le britannique, il s'entend).
25/11/2015 à 13:58 2
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Un monde sous surveillance
8/10 D'une part, l'Afrique du Sud et Constantine Niemand, ancien soldat et mercenaire, désormais employé par une agence chargée de la sécurité de personnes aisées. D'autre part, Hambourg et John Anselm, ancien journaliste, ex-otage au Liban, devenu membre d'un bureau privé de surveillance et de renseignement. Niemand, au cours d'une mission qui a mal tournée, se retrouve en possession d'une cassette vidéo qui montre le massacre des habitants d'un village africain par des soldats américains. Anselm, en partie amnésique suite à un choc traumatique, va devoir renouer sans le vouloir avec son passé et la disparition d'un de ses amis. Peter Temple livre un roman efficace, dont le point fort réside dans ces deux personnages qui vont tenter de redécouvrir la vie en redécouvrant l'amour. Des chapitres courts, une bonne dose d'action, un soupçon d'espionnage, de paranoïa et de technologies au service du renseignement, pour un résultat efficace. Ceux qui ont apprécié un film comme Ennemi d'état ou la série Rubicon (il y a toutefois moins de finesse ici) devraient passer avec le roman de Peter Temple un agréable moment.
25/11/2015 à 13:55 3
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Le Silence des morts
7/10 Slo, parce qu'il se sent mal d'avoir baclé sa dernière enquête avant la retraite, va faire en sorte de débrouiller l'écheveau concernant la mort de Slimane Rahali. Pour se faire, il va s'allier à Ghislain, un jeune gigolo rencontré dans le club de tango où il tue le temps dont il ne sait que faire. Face à eux, un certain "Ambassadeur", responsable d'un trafic quelque peu sordide... Jean-Paul Nozière met en scène un personnage de loser, et ce quoiqu'il fasse, adepte du tango qui cherche à remplir les temps mort de sa retraite en se démenant comme il ne l'a jamais fait durant sa carrière. Autour de lui, une belle galerie qui sert une intrigue parfaitement menée même si guère originale.
25/11/2015 à 13:54