Funky Guns

(Shame the Devil)

2 votes

  • 8/10 Avec une entame violente, genre carnage, on entre dans le vif du sujet. L'ambiance est installée, une violence implacable, structurelle. Ensuite, on se rapproche des différents personnages, on rentre dans l'épaisseur du roman, cette partie est un peu plus longue, on comprend les dégâts causés par ce carnage, mais pas que, on remonte aux origines, les tenants et aboutissants au travers d'une ville et de ses habitants, dans les quartiers populaires, les gangs, les communautés, l'héritage laissé par les générations précédentes. C'est poignant comme toujours avec cet auteur. Pour finir, il faut remettre de l'ordre, redonner du sens à tout cela, et on n'est pas déçu.

    25/03/2017 à 13:03 Polarbear (873 votes, 7.7/10 de moyenne) 4

  • 9/10 George Pelecanos clôt en beauté son D.C. quartet avec ce Funky guns - que s'est-il encore passé dans la tête des éditeurs français lorsqu'ils ont fait le choix de ce titre -, roman dans lequel l'auteur délaisse en grande partie Marcus Clay et fait se rencontrer davantage Nick Stephanos, personnage d'un autre cycle, et Dimitri Karras, qui découvriront au passage leur passé commun. Encore une fois chez Pelecanos, la ville de Washington occupe une place primordiale, personnage central, témoin de l'évolution de la société en même temps que des différents protagonistes. Pelecanos débute fort son roman avec un chapitre introductif très tendu et cinématographique qui va bouleverser la vie de Karras. Les thèmes habituels sont de la partie: la violence et sa maîtrise, le rachat et le pardon, l'amitié, le respect... En faisant se croiser les personnages et certains faits de ses différents cycles, Pelecanos a su construire une oeuvre cohérente et addictive. De plus, dans ce roman qui se déroule dans les années 90, on trouve des similitudes avec la série The Wire sur laquelle travailla, entre autres romanciers, Pelecanos.

    25/11/2015 à 14:07 LeeWeel (357 votes, 7.9/10 de moyenne) 4