Belém

(Os éguas)

9 votes

  • 8/10 Belém, le Brésil côté sombre. Une lecture éprouvante, dénuée d'espoir, ça prend à la gorge et ça nous laisse aucun répit. Au mieux en en sort groggy. Une écriture nerveuse, sèche, peu de description. A ne pas mettre entre toutes les mains, âmes sensibles s'abstenir.

    13/05/2020 à 18:48 Polarbear (883 votes, 7.7/10 de moyenne) 4

  • 9/10 Belèm, l’indolente, la métisse aux couleurs chatoyantes traine langoureusement le fardeau de son glorieux passé. Entre dénuement et opulence, dans la moiteur exacerbée de cette ville, où le manguier est roi, Edyr Augusto nous offre un premier roman opaque, noir. Dans cet antre paradisiaque aux confins de l’Amazonie la folie des hommes exulte, sans retenue, sans pudeur, dans une violence sans limite. « Johnny est mort », c’est par ces mots qui ne sont pas sans rappeler un autre roman, un autre style journalistique que s’ouvre l’enquête de l’inspecteur Gil Castro. En arrivant chez le célèbre coiffeur, notre étoile montante de la police ne sait pas encore où il a posé les pieds. D’une banale histoire d’overdose, notre héros dipsomane va se retrouver en plein cœur des milieux interlopes belenenses ; entre pédophilie, prostitution, drogue et manipulation, la tentation de sombrer aux appels de la bière est forte, encore plus quand la belle Selma vient se jeter dans ses bras. Dans un style narratif, parfois déroutant, Augusto joue avec son lectorat et ses personnages, les maltraitant, les violentant, les plaçant tantôt au sein même de l’action, dans l’intimité des protagonistes, dans leur conscience, révélant leur appréhension, leur peur, leur effroi. Par ce biais, le journaliste qu’est Edyr Augusto déplace le noyau de l’action, renvoie l’enquête sur d’autres voies, peignant lentement le portrait de cette caste sociale, de ces aristocrates en herbe, de leurs ambitions, de leurs rêves et de leurs vices. Dans ce Brésil, loin de la samba, des carnavals, Belém se dresse en fanion de la corruption, de la violence, tel un ramassis de cruauté, de sexe, de luxure et de drogue, en paria de cette douceur, de cette sensualité brésilienne. Dans ce royaume, des prédateurs prêts à tout pour assouvir leur volonté usent de leurs droits régaliens, de leur droit de vie et de mort sur ceux qui entraveraient leurs projets. Consommant allégrement drogue, filles, enfants et vie, sans aucun discernement, tel des sangsues, des veuves noires se nourrissant de leurs victimes pour mieux régner sans partage. Et dans cette cruauté, nombreux personnages apprendront à leur dépend qu’il n’y a pas d’esquive, pas de place pour le rêve et l’espoir. Sans conteste, un bon roman noir, réaliste, au style acéré et acerbe, cru. Une atmosphère de violence pesante, qu’elle soit physique ou parfois sexuelle, vient clore la folie monstrueuse des hommes, dans un final qui peut paraitre rapide mais qui en surprendra plus d’un.

    19/01/2016 à 11:49 LittleWing (21 votes, 7.8/10 de moyenne) 5

  • 4/10 Navrant j'ai l'impression d'avoir lu un telenovella, á part le sexé la drogue l'alcool et un peu de foot forcément il n'y a rien d'autre.
    Les personnages sont des caricatures sans épaisseur, le choc est brutal après un Ellory

    12/08/2015 à 13:24 tduvi (405 votes, 7.5/10 de moyenne)

  • 8/10 A la lecture de ce roman coule dans notre cavité buccale une humeur noirâtre et rapidement on y surajoute une poignée de graviers!...On se force à se persuader que l'auteur conte une tentative de rédemption dans un monde, une société brésilienne profondément gangrénés par les déviances humaines mais en est-il?! On se prend alors, aussi, à souhaiter un dénouement... je ne veux rien déflorer! Ma note se bloque à 8 sur la déception d'un baissez de rideau hâtif et abrupt. Essentiel pour cette tension et donc pour cette noirceur aveuglante!

    09/05/2015 à 00:03 chouchou (603 votes, 7.6/10 de moyenne) 4

  • 8/10 L'Amérique du sud sous-continent propice aux histoires noires. Ici, Belem, une plongée au cœur d'une ville de débauche, d'exubérance régie par le vice, et la corruption. Un roman très sombre qui ne laisse que très peu de place à l'espoir. L'écriture vive de l'auteur ne laisse aucun moment de répit, phrases sèches et courtes pour mieux frapper le lecteur. Une "belle" découverte pour ma part.

    31/03/2015 à 10:03 Emil (461 votes, 7.3/10 de moyenne) 5

  • 9/10 Belém et sa jet-set,Belém et ses excès,Belém et ses vices,Belém et ses morts,en l’occurrence celle de Johnny coiffeur à la mode et très demandé. Et au milieu Gilberto Castro,flic efficace dans ses enquêtes qu'il peut l'être quand il dégoupille face à la boisson.
    C'est sombre,c'est violent,c'est abrupte,c'est cruel et le tout est superbement mise en scène par un Edyr Augusto qui nous offre toute une série de portraits,toute une galerie de personnage qui apportent tous quelque chose à l'histoire.

    17/03/2015 à 20:36 Fab (882 votes, 8/10 de moyenne) 5

  • 9/10 Belém , ton univers impitoyable est la première chose qui me vient en tête en refermant cette petite pépite. Plongée en apnée dans le quotidien de cette ville brésilienne, enquête classique sur un meurtre et soudain tout s'accélère et on passe de la lumière du soleil à l'ombre la plus sombre de l'âme humaine et quel final!!! A découvrir de toute urgence

    01/06/2014 à 09:30 Jabba (441 votes, 7/10 de moyenne) 3

  • 8/10 Si l'on ne peut pas véritablement parler de « plaisir de lecture » tant celle-ci est globalement éprouvante, gageons que ce roman marquera durablement le lecteur. Grâce à Edyr Augusto, on se souviendra longtemps que le Brésil ne se limite pas à la samba, au carnaval et au sable fin des plages de Copacabana.

    06/12/2013 à 13:58 Hoel (1164 votes, 7.6/10 de moyenne) 2

  • 10/10 Belém, ville cannibale, roman électrochoc. Sombre, violent, brutal et addictif, un véritable diamant noir à l'intensité dévastatrice ! Belém, impossible d'en ressortir indemne...

    18/10/2013 à 13:33 Norbert (308 votes, 6.9/10 de moyenne) 4