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Une tache sur l'éternité
8/10 Dave Robicheaux connaît la famille Sonnier depuis l'enfance. Dans le coin, chacun sait que les trois enfants l'ont eu dure avec un père et une belle-mère qui les maltraitaient. Bien des années sont passées depuis mais les traces sur chacun sont indélébiles. Et Dave va se replonger dans l'histoire de cette famille lorsqu'il est amené à enquêter sur les coups de feu qui ont été tiré sur la maison de Weldon Sonnier. Il paraîtrait même que le père, que tous croyaient mort depuis longtemps déjà, aurait refait surface... Robicheaux, secondé en partie par son fidèle ami Clete Purcel, va devoir encore une fois se frotter à la pègre locale, et incidemment à l'extrême-droite, pour tenter de démêler le pourquoi du comment dans la vie des frères et de la soeur Sonnier. Même si ce roman est loin d'être le meilleur de la série, je lis les livres de Lee Burke avec toujours autant de plaisir, à la fois parce que son personnage principal est fascinant et parce qu'il n'a pas son pareil pour mettre en scène la Louisiane.
01/12/2015 à 15:07 2
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Loin des humains
8/10 Dans ce roman au long duquel suintent les blessures causées par l'explosion de l'usine AZF, Pascal Dessaint parvient à souligner de manière convaincante les sentiments humains. Et le lecteur se rend vite compte que les blessures morales, psychologiques..., celles qui ne se voient pas sont toujours plus douloureuses et difficilement guérissables, ancrées qu'elles sont au plus profond des êtres. En ouverture, on assiste au meurtre de Jacques Lafleur, un type paumé, réfugié chez sa soeur, dont on apprendra et comprendra au fur et à mesure du roman quel a été son passé, notamment par l'intermédiaire de son journal, tombé entre les mains d'un jeune homme, Rémi, travaillant dans une déchetterie, lui aussi tout autant paumé. Félix Dutrey va se voir confier l'enquête et devra démêler les fils de cette intrigante pelote de liens humains tout en vivant avec son propre douloureux passé.
01/12/2015 à 15:05 1
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Un nommé Peter Karras
10/10 Du grand Pelecanos. Premier volet du D.C. quartet, le roman débute dans le Washington de 1933, en mettant en scène une bande de gamins dont on suivra le destin tout au long du livre, surtout ceux de Peter Karras, d'origine grecque, et de Joe Recevo, d'origine italienne. Revenus de la guerre, les deux amis vont se mettre au service de Burke, un caïd local. Mais Karras, forte tête, aura maille à partir avec le truand et y laissera l'usage d'une jambe et son amitié avec Recevo. Rangé des voitures, il travaillera dans le restaurant d'un certain Nick Stefanos, dont l'auteur consacrera au fils, qui porte le même patronyme, une autre série de romans. Le destin rattrapera Peter et Joe, mettant les deux amis face-à-face en proies à un dilemme qui fera basculer leurs vies. Parallèlement, on suit les faits et gestes du jeune Mike Florek débarqué de Farrell, Pennsylvanie, pour retrouver sa soeur Lola, prostituée et camée, perdue dans la capitale. Pelecanos met en scène de nombreux personnages qui se croiseront à un moment ou un autre du roman, et élabore une fresque de qualité, polar urbain convaincant dont le personnage principal n'est autre que Washington.
01/12/2015 à 15:03 1
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Passe-temps pour les âmes ignobles
7/10 Louis Sanders nous convie à un petit jeu de massacre parmi la communauté anglaise installée en Dordogne. Le lecteur passe d'un personnage à un autre, tous ayant un passé en partie caché, des faits à se reprocher, faits qui se trouvent révélés dans le livre d'un mystérieux auteur. Le résultat est un roman court, qui va droit à l'essentiel, et égratigne au passage autant la "bien-pensance" que la mesquinerie ou la vie bourgeoise. Tout cela n'aboutit pas à un chef-d'oeuvre mais on prend plaisir à voir ce jeu de quilles chuter, cette communauté qui se veut bien propre rattrapée par son passé et mise à mal par les tensions qui existent entre chacun de ses membres. A mi-chemin entre les univers d'Agatha Christie et de Claude Chabrol (via Ruth Rendell).
01/12/2015 à 15:00 2
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Bien connu des services de police
8/10 On se retrouve d'entrée de jeu dans l'ambiance générale du livre: une patrouille de nuit de la BAC taxe un groupe de prostituées sur un parking glauque de banlieue parisienne, se payant autant en nature qu'en espèces sonnantes et trébuchantes. Dominique Manotti donne donc le la dès le début, et livre une fois encore un texte politiquement engagé. Le lecteur va alors suivre les faits et gestes de jeunes flics débutants, en l'occurrence Sébastien Doche et Isabelle Lefèvre, vite déçus par le système, perdus au milieu d'une lutte entre les flics désabusés, les ripoux et ceux qui tentent de mettre de l'ordre tout autant dans les rangs des "truands" que de ce que l'on appelle les "forces de l'ordre". Et le "bien connu des services de police" du titre va donc s'appliquer à des personnes qui se trouvent des deux côtés de la barrière mais aussi à l'état des faits en lui-même, car le système semble rodé depuis bien longtemps et celui qui mettra un terme à ces magouilles diverses ne semblent pas être né. Le ton est volontairement celui du "documentaire" et nous plonge au mieux dans une ambiance malsaine, extrêmement tendue, pleine de mal-être, et porte un regard acéré sur notre société, d'une extrême netteté.
01/12/2015 à 11:36 5
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Pleine lune
8/10 Avis aux amateurs de romans très noirs. Celui-ci est assurément pour vous. Apprêtez-vous pour une plongée au plus profond de l'âme humaine, vers ce qu'elle peut contenir de plus torturé. Le lecteur comprend très vite que s'il s'agit bien d'un roman policier, l'essentiel ne réside pas dans une classique enquête. Le personnage principal, inspecteur perdu dans une Andalousie si différente du pays basque d'où il a été muté, est sur les traces d'un tueur qui a assassiné une petite fille et compte bien poursuivre ses crimes. Muñoz Molina s'attache à la psychologie des personnages, qu'il transcrit avec une précision troublante, mais aussi aux "paysages" environnants, aux lieux. Tout au long du livre, on s'aperçoit combien il est difficile à chacun de communiquer avec autrui, quelques soient les liens qui unissent les êtres.
01/12/2015 à 11:33
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Huit chevaux noirs
8/10 Carella et ses collègues du 87ème district vont de nouveau avoir affaire au Sourd, tueur en série des plus malins, qui tentera de mener un jeu à coup de messages cryptiques, parcours qui mettra nos flics sur les nerfs. Un bon cru de la série, dont tous les épisodes ne sont pas des chefs-d'oeuvre, mais dessine dans son ensemble une fresque qui vaut avant tout pour la peinture vivante d'un commissariat, l'interaction entre les différents personnages, les liens entre vie privée et vie professionnelle... De nombreuses séries télévisées sont redevables à McBain et à son cycle.
01/12/2015 à 11:32
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Isola Blues
8/10 A chaque fois que j'ouvre un roman du cycle du 87ème district, je retrouve avec plaisir les flics de ce commisariat d'Isola, ville imaginaire, personnage à part entière, derrière les traits de laquelle on devine aisément New York. McBain peint avec un talent sûr ses héros qui restent avant tout des êtres humains et n'ont jamais rien de "super-héros". Ici, comme souvent, les enquêteurs se croisent, travaillant par équipe sur les affaires criminelles qui gangrènent la ville. Le lecteur suivra dans ce roman en parallèle l'histoire d'un double meurtre et une affaire de vente de drogue.
01/12/2015 à 11:31 1
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Absente
8/10 A l'instar de James Ellroy avec le Dahlia noir, Megan Abbott s'inspire d'une histoire vraie pour écrire son roman. Les faits se passe à la fin de l'année 1949, à Los Angeles, et concerne la disparition d'une actrice, Jean Spangler, plus souvent recrutée pour sa plastique que pour ses talents de comédiennes, qui alors qu'elle prétendait rejoindre un tournage de nuit s'est évanouie dans la nature sans que l'on sache quel sort fut le sien. Deux ans après cette affaire, qui défraya un temps la chronique, notamment parce que le nom de Kurt Douglas fut cité, le lecteur va suivre l'enquête de Gil Hopkins, dit Hop, qui va se lancer sur les traces de l'actrice, dans une quête qui deviendra une véritable obsession. Hop, attaché de presse réputé, bien connu du milieu du cinéma, devra composer avec des vedettes dont on passe tous les caprices mais aussi avec son ex-femme à laquelle il reste d'autant plus attaché qu'elle fréquente son meilleur ami. Megan Abbott rend très bien l'ambiance de l'époque et si le style n'a rien à voir avec celui d'Ellroy, le milieu décrit rappelle également "L.A. confidential", autre roman du Quatuor de Los Angeles. Il est par ailleurs plaisant de voir que l'auteur a en quelque sorte fait sienne l'histoire initiale, le fait divers qui l'a inspirée, puisqu'elle n'hésite pas à apporter une fin qui résout cette mystérieuse disparition.
30/11/2015 à 17:16 2
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Un thé en Amazonie
10/10 Si vous êtes un(e) amateur(trice) de lecture déroutante, ce roman est pour vous. Daniel Chavarria nous emmène à la suite d'une foule de personnages, nous faisant parcourir un bout du XXème siècle, jusque dans les années 70, dans une intrigue qui tourne autour d'une plante amazonienne aux caractéristiques qui intéresseront les services secrets américains qui iront jusqu'à tuer toute une tribu d'indiens afin de garder secrète son existence. Et en parallèle, le lecteur aura droit à une partie de l'histoire familiale d'aristocrates espagnols, les Arnaiz, dont on comprendra vers la fin du roman quel peut être le lien qui existe entre Jaime Arnaiz, sa nièce et cette plante convoitée. En guise de thé, Daniel Chavarria nous propose une sacrée infusion, dans laquelle il ne cesse de semer les fausses pistes, nous présente en détails l'histoire de certains personnages qu'ils abandonnent sur le bord de son intrigue quelques pages plus loin, et où il fait tremper des graines de romans d'espionnage et d'aventure, de polar, de saga familiale... plus quelques feuilles de considérations écologiques, scientifiques, politiques...
30/11/2015 à 17:14 4
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Le Carré de la vengeance
7/10 Ce roman est le premier consacré au commissaire Van In. Alors qu'ils finissent leur ronde de nuit, Guido Versavel et son jeune collègue vont constater un cambriolage sans effraction dans la bijouterie Degroof, l'une des plus réputées de Bruges. Les lieux sont rapidement investis par les forces de l'ordre, notamment le commissaire Pieter Van In et la substitut du procureur Hannelore Martens, et après avoir été fouillés, on retrouve les bijoux, qui n'ont donc pas été volés mais plongés dans un bain d'eau régale (mélange d'acides) afin de les "détruire". Un curieux message soulignera le "crime", mystérieusement signé par d'un "carré des Templiers". Pieter Aspe nous emmène comme l'indique le titre dans une histoire de vengeance, semant quelques fausses pistes au fil d'un roman dans lequel il égratigne la bourgeoisie brugeoise et fait couler beaucoup de bière (de la Duvel, essentiellement, pour ne pas la citer). Un polar aux personnages sympathiques, qui ne relève certainement pas du chef-d'oeuvre mais se suit avec plaisir.
30/11/2015 à 17:13 4
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Le chien de minuit
5/10 Un petit Brussolo selon moi dans la mesure où ce roman est nettement moins "délirant" que d'autres romans de l'auteur, dont certains font preuve d'une imagination hautement débridée. On se retrouve ici sur les toits de Los Angeles, aux côtés de David, professeur et écrivain grugé, sans-abri qui rejoindra un gang et défiera un certain Dogstone, une brute qui fait peu de cas de la vie humaine et a en charge la surveillance d'un immeuble de haut standing. Brussolo use de ficelles assez grosses pour critiquer la société américaine et les biens nantis, notamment avec la symbolique de la chute et de l'ascension sociale, mais le roman n'en reste pas moins très plaisant à lire, une large place étant faite à l'action.
30/11/2015 à 17:10 1
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Rafael, derniers jours
9/10 On assiste en ouverture du livre à l'entrevue entre Rafaël, jeune homme paumé, quasi analphabète, et un certain McCarthy, producteur de snuff movies, qui propose au jeune homme de prendre rendez-vous quelques jours plus tard pour tourner un film dans lequel il laissera sa vie pour 30000 dollars, après négociation. Cette somme, Rafaël compte bien en faire profiter sa femme et ses trois enfants, et leur permettre ainsi de quitter Morgantown, bidonville installé à l'ombre d'une décharge, où toute la famille a toujours vécu, en compagnie d'autres laissés pour compte de la société. Seulement, on se doute bien que l'argent ne sera jamais versé et que la poignée de dollars que Rafaël a reçu comme avance est la seule somme dont sa famille aura pu profiter. Ce roman est terrifiant. Tout d'abord parce que l'on suit ce chemin vers la mort, un parcours inéluctable, auprès d'un héros attachant, qui ne recherche que le bien de sa famille et de la communauté dans laquelle il vit. Ensuite par le tableau de ces personnes qui cohabitent dans une misère dérangeante, où ils n'ont accès à aucun type de confort, à aucuns soins... Le type même du roman coup de poing qui coupe le souffle et s'inscrit à jamais dans un coin de la mémoire du lecteur. Johnny Depp a tourné l'adaptation du roman pour le cinéma en 1997.
30/11/2015 à 16:34 2
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Un pays à l'aube
9/10 Avec cette fresque, Dennis Lehane s'inscrit tout autant dans le roman historique que policier. Il invite le lecteur à se plonger dans l'histoire de Boston, ville à laquelle on le sait très attaché, mais aussi des Etats-Unis, tant les faits rapportés recouvrent des moments clés en terme de droits sociaux, de changements des mentalités... On suit l'évolution d'abord de manière parallèle de Danny Coughlin, flic d'origine irlandaise, promis à un bel avenir, pourvu qu'il reste dans le rang, et de Luther Laurence, jeune noir qui pourrait être champion de base-ball si la société passait outre la couleur de peau, et qui fricotera un temps avec la pègre. Les deux personnages finiront par se rencontrer au fil de l'intrigue et l'amitié s'imposera face aux préjugés, aux regards de la société. Dennis Lehane transcrit également, au cours de chapitres qui entrecoupent le récit principal, le parcours de Babe Ruth, figure mythique du base-ball américain, qui apporte une vision extérieure à l'intrigue et complémentaire sur les faits historiques. Un roman au souffle indéniable, saga familiale, historique, sociale, qui amène le lecteur à la suite des nombreux personnages à être le témoin de quelques événements dans un pays encore en construction.
30/11/2015 à 16:18 6
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La Bicyclette de Léonard
9/10 Hasard de mes lectures, c'est à la suite d'"Un thé en Amazonie" de Daniel Chavarria que j'ai lu le présent livre de Paco Ignacio Taibo II. On peut rattacher les deux livres par leur construction sophistiquée et la manière dont les auteurs développent en parallèle des intrigues qui n'ont de prime abord aucun point commun et finiront par se rejoindre. On retrouve ici le héros de "La vie même", l'écrivain de polars José Daniel Fierro, reclus dans son appartement, la jambe dans le plâtre, en mal d'inspiration, totalement obsédé par les matchs de basket féminin qui passent sur les chaînes américaines, et en particulier par la joueuse Karen Turner. Il va apprendre que celle-ci lors d'une virée à Ciudad Juarez, ville tristement célèbre, va se faire kidnapper et dépouiller d'un rein. Il partira alors à sa rencontre et cherchera, avec la jeune femme, à retrouver les ravisseurs. Ou pas... Car tout autant que l'aventure des deux personnages, c'est la fiction en train de s'écrire, l'intrigue pendant qu'elle se construit, qui sont données à lire. Il en va de même de l'histoire d'Amador, journaliste barcelonais qui rend compte dans les années 20 des faits et gestes des anarchistes. Et ces considérations sur les plans qu'aurait laissés Léonard de Vinci d'un ancêtre de la bicyclette, que viennent-elles faire dans cette "salade" ? Les époques se télescopent, les intrigues s'entremêlent, les personnages finissent par se croiser (ou peut-être pas), et le lecteur de jubiler devant tant d'aventures, de péripéties, de considérations où se mêlent histoire et idées politiques, bref devant une machine fictionnelle haut de gamme.
30/11/2015 à 15:41
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Les Démons de paris
8/10 Amis du roman feuilleton, de l'aventure échevelée sans temps mort, du thriller, des histoires qui n'hésitent pas à réutiliser l'Histoire..., soyez sûrs de trouver votre bonheur dans le premier roman de Jean-Philippe Depotte. Nous sommes au début du XXème siècle, dans une France alternative, et lors de la visite à Paris du Tsar Nicolas II, prétextant la découverte du métro, vont se croiser dans un récit fou des démons, Joseph Sterbing, futur prêtre qui parle aux morts, des anges, Lénine, Papus, la Horde d'or, groupe de truands comme on en fait plus depuis Gaston Leroux, Fulgence Bienvenüe et quelques autres. Tout cela n'est pas irréprochable, notamment dans l'exposition de cette vie après la vie peuplée d'esprits qui conçoivent leur condition de manières différentes; un monde parallèle très étrange, proche du cauchemar, qui égratigne les conceptions tant religieuses qu'ésotériques. Mais quel bonheur tant au niveau du rythme de l'ensemble que de l'imagination débridée de l'auteur.
30/11/2015 à 15:39
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Crime Song
8/10 Fausse suite de "Crime unlimited", puisqu'on ne croise Harry Stark que de loin, mais Londres et sa faune interlope sont toujours au centre de l'intrigue. Roman choral, on suit tour-à-tour les faits et gestes de Billy Porter, ex soldat et petit truand poursuivi par la police; de Tony Meehan, journaliste quelque peu borderline, écrivain frustré, peu regardant quant à ses méthodes d'investigation; et de Frank, le flic ripoux qui a bien du mal à se bâtir une vie rangée. Jake Arnott reconstitue à merveille la fin des années 60 et les années 70 et nous offre une histoire assez classique mais parfaitement mise en scène, décrivant avec beaucoup de réalisme les contextes politiques, sociaux... L'auteur reviendra dans "True crime", le volet qui clôt la trilogie, sur le personnage d'Harry Stark.
30/11/2015 à 15:37 1
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True Crime
9/10 "True crime" est le dernier volet d'une trilogie qui met en scène avant tout Londres depuis les Swinging Sixties jusqu'aux années 90. Jake Arnott réussit son travail de reconstitution historique et nous entraîne dans des intrigues parfaitement construites dans lesquelles il joue sur les différents points de vue de ses personnages. Il met de nouveau en scène ici le truand au coeur du premier roman, Harry Stark, homo notoire qui ne recule pas devant l'action, figure quasi mythique, mais aussi Gaz, voyou de bas étage ou encore Julie l'actrice qui tente de faire une croix sur son passé familial. L'ensemble est mené tambour battant, chaque personnage étant parfaitement campé, et ce dernier chapitre prend parfois des parfums de roman d'aventure. Une trilogie trop peu connue.
30/11/2015 à 15:36 1
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Jeu de rôle
Brian Michael Bendis, Michael Avon Oeming
8/10 Dans cet album, le lecteur retrouve Walker et Pilgrim qui vont devoir enquêter sur les meurtres d'étudiants qui jouent à se déguiser en super-héros.
Nos deux personnages vont devoir composer avec leur hiérarchie et Pilgrim éprouvera le plus grand mal à mettre son franc-parler dans sa poche.
Un album très agréable, au dessin rétro qui colle à l'univers dans une mise en page très bien vue. Avec en prime une première partie qui met en scène un certain Warren Ellis.30/11/2015 à 15:34
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Alabaster
8/10 James Block est un athlète noir nord-américain prometteur, plusieurs fois champion. La vie semble lui sourire jusqu'à ce qu'il tombe amoureux de Susan Ross, vedette de la télévision. Mais l'idylle platonique tourne court et sa dulcinée lui rit au nez lorsqu'il la demande en mariage: comment pourrait-elle, elle blanche de peau, épouser un noir ?
James, de rage, agresse Susan et en tentant de s'enfuir écrase une personne. Il se retrouve alors condamner à cinq ans de prison.
Il y rencontrera un savant fou qui lui fera part de son invention: un rayon capable de rendre invisible. Voyant là le moyen de se venger, James à sa sortie de prison va tenter d'expérimenter le rayon sur lui-même mais ne parviendra qu'à se transformer en un être monstrueux, basculant totalement dans la folie, et devenant Alabaster, véritable génie du crime.
Osamu Tezuka lorgne du côté de Fantômas et autres figures du mal du même acabit avec ce personnage qui semble capable de tous les crimes et n'hésite pas à tuer, vouant une haine féroce à la beauté.
Un manga dans lequel l'auteur souligne que le mal et la folie meurtrière peuvent avoir différents visages et se cacher derrière ce qui ressemble à l'innocence ou à la beauté, et même figurer dans le camp de la loi.30/11/2015 à 15:33 1