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Back up
8/10 La fin ne m'a pas surpris car je connaissais l'histoire ou plutôt la rumeur dont s'est inspirée l'auteur mais je tire un coup de chapeau à la construction de ce roman. A la fois complexe, et incroyablement fluide. Par contre, le protagoniste principal n'arrive jamais à devenir attachant, comme esquissé à travers un voile.
24/11/2013 à 10:55
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Un long moment de silence
8/10 L'impression d'être entré dans un tunnel, poussé de façon inexorable vers la fin... Un vrai page-turner avec un "héros" super désagréable (à dessein) qui m'a donné plusieurs fois l'envie d'envoyer valser ce livre. Et pourtant ! Impression étrange, mais au final l'envie d'en lire beaucoup plus.
24/11/2013 à 10:48
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Coyotes
7/10 On imagine ce que ce sujet assez original aurait pu donner entre les mains d’un Don Winslow (La Griffe du Chien, La Patrouille de l’Aube, Savages…). Ici, on reste au niveau d’un très bon divertissement mais cela manque un peu d’épaisseur. Ca se bastonne, ça se talonne, et ça se cartonne… Un bon roman, à ne pas bouder, qui devrait faire l’affaire pour un trajet en train entre Paris et Marseille (aller-retour, tout de même !).
19/11/2013 à 01:10 1
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Une certaine vérité
3/10 Vendu comme "Le Meilleur Thriller de l'année (quelle année ?) par le Washington Post" en accroche de couverture, ce roman semblait avoir du potentiel. D'autant que l'auteur, David Corbett, est un ancien détective privé. Mais... Mais, j'ai calé au bout d'un tiers de ce pavé sorti chez Sonatine. L'histoire se délite. C'est d'une lenteur exaspérante, et j'ai l'impression de lire un thriller où il ne se passe rien. C'est peut-être un nouveau concept, mais "Une Certaine Vérité" a vite terminé sur ma table de nuit, englouti peu à peu par d'autres romans ayant un peu plus d'aspérité. Je ne vous raconterai donc pas la fin que je ne connaîtrais sans doute jamais. Verdict = Bof. Mon conseil : lire ou relire "La Griffe du Chien" de Don Winslow qui se passe à peu près dans la même zone, un vrai chef-d'oeuvre.
26/10/2013 à 07:00
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Fantôme
8/10 Chez Nesbo, tout se mêle, s'entremêle.... Quitte à ce que l'incroyable survienne ! C'est souvent tortueux, parfois (très) alambiqué, mais son personnage déploie une telle énergie que l'on y croit toujours. Comme d'habitude, Hole est à deux doigts d'y passer, ou plutôt à quelques goulées d'aire dans une scène de suspens mijoté aux petits oignons par Nesbo. Personnellement, j'avais un peu calé sur "Le Léopard" arrivant difficilement à la fin. Celui-ci, le neuvième volet des aventures de l'inspecteur Harry, m'a juste entraîné d'un bout à l'autre de l'intrigue sans temps mort. Et si un jour, Michael Connely (Los Angeles), Deon Meyer (Le Cap), Jo Nesbo (Oslo) et John Burdett (Bangkok) faisaient se rencontrer leurs héros ?
26/10/2013 à 06:59 1
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Purgatoire des innocents
9/10 Sur ce huis-clos entre cinq personnages, Karine Giebel construit une intrigue d'une noirceur infini. Les apparences sont plus que trompeuses, et même pour ceux qui s'estiment des enragés revenus de tout, ils existent des prédateurs, des hommes dont l'imagination perverse n'a plus de limites. Voilà pour ne pas en écrire trop et ménager le suspens... Un roman qui dérange comme souvent ceux de Giebel, en tous cas qui ne laisse jamais indifférent. Ca se dévore d'une traite, et ça pourrait bien devenir un polar culte comme le fût en son temps "Les Racines du Mal" de Maurice G. Dantec.
26/10/2013 à 06:57 3
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Avec le Diable
0/10 Présenté comme un récit authentique (j'ai rapidement vérifié sur Internet, et cela semble exact, Harry Hall a confessé quatre meurtres, mais reste soupçonné d'un quarantaine d'autres assassinats d'adolescentes et de femmes), ce livre écrit à quatre mains dont l'accroche en couverture annonce un fumeux "une histoire vraie digne du Silence des Agneaux" est simplement... nul. C'est mal écrit, mal construit, juste chiant à mourir. Je ne pense pas que c'était l'intention des auteurs, mais 400 pages pour ce "truc"... C'est incompréhensible. J'avoue, j'ai laissé tomber à la moitié attendant vainement que quelque chose, n'importe quoi, se passe. Mon conseil : à éviter !
26/10/2013 à 06:55 1
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Le Pic du Vautour
5/10 Autant la trilogie "Bangkok 8", "Bangkok Tattoo", "Bangkok Psycho" était absolument passionnante par sa description de la réalité quotidienne en Thaïlande où se mélangeaient dans un inextricable fracas flics corrompus, prostituées vertueuses, katoeys, et aspirants à la sérénité du Nirvana... Autant, l'écrivain anglais semble patiner en se cherchant de nouveaux territoires, en entraînant son héros d'abord au Népal ("Le Parrain de Katmandou" en 2011, puis au Moyen-Orient dans ce nouveau volume. Le récit paraît plus improvisé, l'écriture presque bâclé, et le policier Sonchaï de plus en plus égaré dans ces tiraillements philosophico-religieux. "Le Pic du Vautour" reste un honnête polar, mais on espère un peu plus (voire beaucoup plus) de l'excellent John Burdett...
26/10/2013 à 06:54
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Sans douceur excessive
7/10 Lire Child, c'est un peu comme voir ou revoir "Heat" de Michael Mann, une mécanique bien huilée où rien de dépasse mais tout converge à 1000 km/h vers un final aussi explosif qu'abrupt. Jack Reacher ressemble à un tank, une espèce de Rambo à la pensée duale (noir/blanc) mais voilà c'est toujours aussi bien fait. Un très bon divertissement.
21/10/2013 à 22:15 1
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Le Tueur intime
8/10 Fan de Thomas Harris et du "Silence des Agneaux", Claire Favan n'a pas son pareil en France pour inventer des intrigues particulièrement tortueuses, voire "vicieuses" dont les dénouements sont toujours surprenants.
21/10/2013 à 22:14
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Skin
7/10 Les livres de Mo Hayder, même mineurs comme celui-ci, sont toujours hantés, traversés par d'étranges fantômes. ici, le Tokoloshe (cf un morceau des Happy Mondays, "Tokoloshe Man"). La romancière britannique entraîne son lecteur dans une direction, fausse bien sûr, pour mieux explorer les trauma de ses personnages (Jack, et Flea). L'enquête en elle-même a ici très peu d'intérêt, mais le talent de Mo Hayder fait que l'on ne décolle pas de cette histoire où vont venir se mêler, ou plutôt s'entremêler, un accident de voiture, une affaire de famille et un tueur en série obsédé par la collecte de peau humaine ("Skin").
15/10/2013 à 23:28 1
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Puzzle
7/10 Comme toujours chez l'auteur originaire du Nord-Pas-de-Calais, le malaise est présent à toutes les pages et s'empare rapidement du lecteur pour l'entraîner dans un vénéneux jeu de piste à la Marabout/Bout de ficelle... Une sorte de huis-clos qui emprunte autant à "Shining" que "Shutter Island." C'est prenant de bout en bout sauf la fin de cette intrigue machiavélique qui m'a fait refermer ce roman pourtant prenant jusque-là en bougonnant. La surprise n'était plus au rendez-vous. Pas assez tordu à mon goût, mais il faut savoir que j'ai quitté la projection de "Shutter Island" au milieu de la séance en ayant trop vite deviné la chute.
30/09/2013 à 17:44 2
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Au revoir là-haut
8/10 Délaissant le genre polar où il excelle ("Travail soigné", "Alex"...), Pierre Lemaître signe un roman jubilatoire sur deux parias que rien, pas même la sacro-sainte "Morale" ne pourra arrêter. On se laisse emporter par la mécanique et surtout les personnages, sortes d'anti-héros, que la Vie avec un grand V va entraîner dans un mensonge qui va secouer la République et les puissants. Ni un polar, ni un roman noir, ni vraiment un thriller mais un sacré bon livre.
29/09/2013 à 18:05 6
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Mauvaise étoile
8/10 Un condamné à mort s'est échappé... Deux adolescents qui sont demi-frères, Elliot (dit Digger) et Clarence (dit Clay), vont croiser sa route. Et l'enfer sur Terre va se déchaîner. Voilà comment l'on pourrait résumer en trois phrases le nouveau roman du britannique R.J. Ellory.
23/09/2013 à 17:45 1
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La Conjuration primitive
7/10 Les admirateurs de sa Trilogie du Mal retrouveront avec plaisir le style efficace de l'auteur, et son inspiration pour le moins torturée. La fin, comme un grand tour noir maléfique, aspire littéralement le lecteur pour une Apocalypse très cinématographique. Du bon ouvrage, mais qui aurait - à mon goût - pu être développé plus amplement. Reste les deux dernières phrases ("Les prédateurs étaient repus. Pour un temps au moins.") qui laissent augurer d'une suite...
09/08/2013 à 19:58
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L'Indice de la peur
4/10 Autant l'écrire tout de suite, je n'ai pas beaucoup aimé ce roman de Robert Harris, auteur du pourtant génial "Fatherland." J'ai trouvé que l'histoire se traînait de page en page. J'ai réussi à aller jusqu'au bout mais avec l'impression de feuilleter un rapport financier. L'idée était pourtant assez culotté, mais les rebondissements de l'intrigue paraissent plaqués de façon mécanique pour créer un suspens qui n'en est pas un.
09/08/2013 à 19:56 1
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Ne lâche pas ma main
8/10 Hyper efficace. C'est ainsi que je résumerai ce roman de Michel Bussi, le premier que je lis. Le livre compte 375 pages qui s'avale à la vitesse d'un TVG lancé sur les rails. Le décor et le huis-clos de l'île de La Réunion est superbement utilisé avec des retournements de situation assez inattendus (une spectaculaire scène au sommet du piton de La Fournaise !). Il n'y a que la fin qui m'a semblé (un peu) téléphoné, et m'a laissé sur une impression d'inachevé. Toutes proportions gardées, les intrigues de Michel Bussi qui s'ancrent dans le quotidien me font vraiment penser à le comparer à Harlan Coben. Recommandé.
29/07/2013 à 19:35 3
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7 jours
6/10 Après l'ambitieux "A la Trace" en 2011 où Deon Meyer était parti sur les traces de Don Winslow ("La Griffe du Chien") en mêlant polar, politique et terrorisme, l'auteur sud-africain sort un récit plus classique. Rien de déshonorant mais ce polar m'a laissé une impression d'à-quoi-bon pas terrible. On referme le livre après un dénouement très techno particulièrement abscons alors que Deon Meyer excelle plutôt dans les mises en situation de ces personnages et la complexité de leurs rapports, accentués par les tensions ethniques du Cap et de sa région. Un polar qui se laisse lire mais sans grandes aspérités. Comme peuvent l'être malheureusement aussi certains romans de Michael Connelly.
29/07/2013 à 19:33
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L'Invisible
6/10 Trente ans que Jack Cole, profiler au FBI, n’était pas revenu à Montauk, sur la côte Est des Etats-Unis, là où il a grandi. Mais son père, le célèbre peintre Jacob Coleridge, vient d’être hospitalisé. Diagnostic : Alzheimer. Alors qu’un ouragan s’apprête à frapper la ville, Jack est appelé par le shérif local pour l’assister sur des crimes particulièrement sanglants. Qui est l’étrange tueur en série de Montauk ? Pourquoi s’acharne-t-il sur l’entourage de Jack ? Sur cette trame, le Canadien Robert Pobi met en place un suspens poisseux, saupoudré d’une pincée de fantastique. Prenant ! A part une fin téléphonée que l'on voit venir de très loin tout en espérant jusqu'au bout qu'elle puisse être différente.
29/07/2013 à 19:31 2
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Kind of Blue
7/10 L'enquête en elle-même n'a rien de très folichon mais on se laisse entraîner dans cette histoire par le soin donné à camper les personnages, même si le côté désabusé d'Ash Levine le fait ressembler à bien des héros de fiction (rien de bien nouveau sous le soleil de Californie, sinon la judéité du personnage qui lui donne une certaine épaisseur, et son amour immodéré pour l'album "Kind of Blue" de Miles Davis). Un bon premier roman au style minimaliste qui prend son temps, et ne cherche pas à épater mais simplement à raconter un territoire et ceux qui l'habitent.
29/07/2013 à 19:30