Un joueur de hockey qui n'arrive plus à jouer sa finale à cause du... hoquet ! Un militant du FN qui aurait mieux fait de ne pas vénérer Jeanne d'Arc. Le frère de Luis Ocaña qui décide de se marier en plein Tour de France. Un auteur fatigué par les ateliers d'écriture qui se fait aborder par un insistant graphomane. Un père qui ne comprend plus son fils et décide de le prendre en filature. Voici le point de départ de quelques-unes des douze nouvelles composant ce recueil.
Comme souvent avec ce type de recueils, certaines histoires plairont d'avantage que d'autres. Les goûts et les couleurs mis à part, certaines d'entre elles sont peut-être objectivement moins bonnes (Manus militari ou Le cargoète par exemple). Leur taille varie aussi beaucoup, de trois pages à une trentaine selon les cas.
Elles sont différentes dans le style mais on y retrouve toujours la patte de Jean-Bernard Pouy, son talent pour nous accrocher le sourire aux lèvres et pour s'approprier la langue, qu'il n'a de cesse de modeler à sa guise, comme un potier avec la terre glaise, aussi à l'aise pour écrire « avé l'acent du Sud » qu'en mauvais « angliche ». Comme souvent avec l'inventeur du Poulpe, l'humour est très présent, dans les dialogues comme dans les jeux de mots, l'un d'entre eux servant même de point de départ à une nouvelle (Hoquet sur glace). Rien qu'appeler un texte Les roubignoles du destin (c'est le premier, celui qui donne son titre au recueil), il fallait le faire, et le titre est d'autant plus drôle une fois qu'on a terminé l'histoire en question, dont la chute est, comment dire... mortelle.
Certaines nouvelles sont très réussies, pour leur dénouement donc (I got my mogette working), mais aussi pour leurs histoires (L’équarrisseur, La mauvaise graine). L'ABC du métier, exercice de style « oulipien », vaut quant à elle le détour juste pour son écriture : il s'agit d'un long acrostiche alphabétique (chaque ligne commençant par l'une des 26 lettres de l'alphabet dans l'ordre, et ainsi de suite), réussi qui plus est.
Bien que quelques-unes soient moins intéressantes que les autres, les nouvelles constituant ce recueil (publié en 2001) se lisent globalement avec beaucoup de plaisir. On y retrouve le style, l'humour et la malice qui caractérisent si bien l’œuvre de Jean-Bernard Pouy, l'une des plus belles plumes du polar français actuel.
Un joueur de hockey qui n'arrive plus à jouer sa finale à cause du... hoquet ! Un militant du FN qui aurait mieux fait de ne pas vénérer Jeanne d'Arc. Le frère de Luis Ocaña qui décide de se marier en plein Tour de France. Un auteur fatigué par les ateliers d'écriture qui se fait aborder par un insistant graphomane. Un père qui ne comprend plus son fils et décide de le prendre en filature. Voici le point de départ de quelques-unes des douze nouvelles composant ce recueil.
Comme souvent avec ce type de recueils, certaines histoires plairont d'avantage que d'autres. Les goûts et les couleurs mis à part, certaines d'entre elles sont peut-être objectivement moins bonnes (Manus militari ou Le cargoète par exemple). Leur taille varie aussi beaucoup, de trois pages à une trentaine selon les cas.
Elles sont différentes dans le style mais on y retrouve toujours la patte de Jean-Bernard Pouy, son talent pour nous accrocher le sourire aux lèvres et pour s'approprier la langue, qu'il n'a de cesse de modeler à sa guise, comme un potier avec la terre glaise, aussi à l'aise pour écrire « avé l'acent du Sud » qu'en mauvais « angliche ». Comme souvent avec l'inventeur du Poulpe, l'humour est très présent, dans les dialogues comme dans les jeux de mots, l'un d'entre eux servant même de point de départ à une nouvelle (Hoquet sur glace). Rien qu'appeler un texte Les roubignoles du destin (c'est le premier, celui qui donne son titre au recueil), il fallait le faire, et le titre est d'autant plus drôle une fois qu'on a terminé l'histoire en question, dont la chute est, comment dire... mortelle.
Certaines nouvelles sont très réussies, pour leur dénouement donc (I got my mogette working), mais aussi pour leurs histoires (L’équarrisseur, La mauvaise graine). L'ABC du métier, exercice de style « oulipien », vaut quant à elle le détour juste pour son écriture : il s'agit d'un long acrostiche alphabétique (chaque ligne commençant par l'une des 26 lettres de l'alphabet dans l'ordre, et ainsi de suite), réussi qui plus est.
Bien que quelques-unes soient moins intéressantes que les autres, les nouvelles constituant ce recueil (publié en 2001) se lisent globalement avec beaucoup de plaisir. On y retrouve le style, l'humour et la malice qui caractérisent si bien l’œuvre de Jean-Bernard Pouy, l'une des plus belles plumes du polar français actuel.