My Absolute Darling

14 votes

  • 5/10 Mélange de roman noir et de "Nature Writing", la plume est très belle, mais ça n'a pas suffi. Une bonne déception tout de mème. Je me suis ennuyé presque tout du long. Dans le genre, j'ai très largement préféré "Là où chantent les écrevisses" de Delia Owens, chef-d’œuvre beaucoup plus percutant et sans la dose d'inceste du roman de Gabriel Tallent. À mon humble avis, ce livre est surcoté.

    18/12/2020 à 14:40 LeoLabs (337 votes, 7.3/10 de moyenne) 2

  • 7/10 Personnellement, ce fut une lecture assez compliquée voire difficile non du fait de la qualité littéraire du roman qui est indéniable mais de sa thématique particulièrement oppressante et douloureuse. Pour « survivre », il m’a fallu mener deux lectures de front, ce qui est assez rare chez moi. Un roman à lire sans aucun doute mais si vous filez un mauvais coton, attendez quelques jours avant d’ouvrir les premières pages car vous risquez de vouloir en finir rapidement avec la vie.

    01/05/2020 à 07:55 Charliebbtl (127 votes, 7.4/10 de moyenne) 3

  • 7/10 Presque 3 ans après sa sortie, et tout le tintamarre qui va avec, j’ai lu ce roman ; et je dois dire que même si je ne le regrette pas du tout, j’en ai quand même un peu chié. Je pense qu’il aurait pu être allégé de 10% au moins soit une quarantaine de pages, facile, (beaucoup trop de descriptions relatives à la nature, la botanique, pas forcément toujours utiles, je trouve, ça m’a donné parfois une impression d’empilage et de remplissage un poil prétentieux ; il y aussi le long périple après la fugue de Turtle et la rencontre avec les deux garçons Brett et Jacob, un peu longuet) mais je n’en suis pas totalement convaincu, non plus tant le contexte extérieur joue beaucoup et jusqu’à la fin (le potager) dans la possible reconstruction de Turtle. Tout en écrivant ces lignes, à chaud, comme toujours, je réalise combien ce livre est compliqué à commenter, et je pense que, sur certains aspects, l’auteur l’a voulu ainsi (et notamment dans la psychologie des personnages, j’y reviendrais) et a donc plutôt réussi son pari.
    Je vais commencer par ce qui m’a posé souci (un peu, beaucoup, je ne sais pas bien, c’est dire si je suis embarrassé dans cette tentative de chronique), à savoir les dialogues, tantôt emphatiques, quasiment théâtralisés qui m’ont souvent laissés une impression d’artifices, même si là encore, beaucoup avaient une profondeur véritable ; et d’autres redondants (même si, là encore, ce processus de répétitions : dans les paroles, la gestuelle, ritualise un quotidien qui joue son rôle d’amplificateur d’horreur). Ces dialogues, je les aurais plus facilement acceptés s’ils n’émanaient que d’un seul personnage (Martin, le père, très érudit), mais ce n’est pas le cas, Turtle et Jacob s’exprimant aussi avec une emphase un peu agaçante et factice.
    Mais, le gros atout et ce qui me fait dire que MY ABSOLUTE DARLING demeure un roman tout à fait recommandable, est l’absence de jugement et de manichéisme ; et l’étude psychologique de ces deux principaux personnages ; de ces deux héros qui s'aiment, mais qui s'aiment (à se faire du) mal.
    Martin est un homme cultivé, intelligent, plutôt lucide (limite nihiliste) sur le monde qui l’entoure (en tout cas, j'étais parfois d'accord avec ses réflexions) mais aussi paranoïaque et capable de sadisme. Je pourrais écrire des pages sur ce type qui, même la dernière page lue, n’en a pas fini de dévoiler toute sa complexité, ici, parfaitement rendue.
    
Idem pour Turtle, une guerrière qui cherche à fuir l’inexorable fatalité destructrice de son existence, dotée d’une résistance incroyable, mais aussi d’une fragilité qu'elle tente de cacher. Ce qui frappe dans la relation qu'elle entretient avec son père, c'est cette dualité intérieure, cette attraction-répulsion que j’ai mis du temps à la comprendre, à accepter et donc par voie de conséquence à pardonner, même si, en définitive, elle n’était coupable de rien. Oui, elle m’a agacé, exaspéré bien des fois, et je me suis presque entendu dire qu’elle était complice et consentante de son propre malheur. Je remercie l’auteur d’avoir fendu l’armure de cette adolescente meurtrie et traumatisée dans les 20 dernières pages où j’ai fini par ne voir que ce qu’elle n’a jamais cessé d’être, en définitive : une enfant.
    Difficile d’exister pour les autres personnages tant ces deux-là écrasent le livre de leur charisme, mais le Papy, Anna (celle qui se rapproche le plus de l'image de la mère) et Jacob tirent leur épingle du jeu.
    En toile de fond, planant sur cette tragédie, la mère de Turtle dont la mort reste(ra) mystérieuse jusqu’à la fin, mais qui est, je pense, la source sinon essentielle, le déclencheur de la fuite définitive, fatale, démente, de Martin. Alors, en parlant de Martin, on pourrait avoir de l’empathie pour le père de Turtle et Tallent s’y refuse et, il a rudement bien fait. J’ai vu l’interview de l’auteur, et ce dernier est clair : Martin n’est pas un être ambigu dans le sens où cette ambiguïté nécessiterait une forme de clémence ; non, ce type, quoi qu’il est vécu (le rejet paternel, la mort de sa femme) ne peut et ne doit excuser ses actes ; ce mec est clairement une ordure, un monstre, une crapule. Je suis d’accord. Je n’ai jamais eu pitié pour cet homme, et j’en suis presque soulagé. Néanmoins, ce bourreau et « sauveur » (aussi paradoxal que cela puisse sembler, Turtle lui doit sa survie) dont la cruauté, l’implacabilité, l’enseignement quant à la dureté de l’existence et qui fera de Turtle une terrible victime et une combattante d’exception, est un personnage assez fascinant.
    Ce roman est celui d’une relation amoureuse, haineuse, toxique, dévastatrice et sacrificielle, mais aussi celui d’une lutte, d’une quête rédemptrice. 
J’ai aussi aimé que la violence, la peur, la tension ne cherche pas être spectaculaire tant elle se suffit à elle-même et dans ses scènes quotidiennes (des regards, des mots) ; que Gabriel Tallent ne cherche pas (comme beaucoup d’auteurs peu confiants en leur plume pour s’appuyer uniquement sur leur style pour impressionner) à vouloir choquer pour choquer ; ce qui est dit, montré ou pas, est largement évocateur et suffisant.
    Les 30 dernières pages sont d’une vive intensité, une espèce de chasse l’homme (à l’enfant, plutôt) tendue, éprouvante.
    Je pourrais développer davantage, mais il est tard et j’avoue ne pas être content de cette critique, hésitante, déstructurée, mais je savais qu’il serait compliqué d’exprimer avec acuité ce foisonnement de sentiments, malgré quelques certitudes ça et là.
    En conclusion, je ne peux pas dire que j’ai adoré ce roman (des longueurs évidentes, de la grandiloquence dans les dialogues…), mais il y a déjà un boulot colossale, des personnages forts, et de quoi cogiter sur pas mal de trucs. Et un roman qui vous fait réfléchir et jacter jusqu’à minuit passé, ça ne peut pas être un mauvais roman. 



    Lisez-le, ça vaut quand même le coup.

    21/03/2020 à 00:32 schamak (103 votes, 6.1/10 de moyenne) 3

  • 9/10 Premier roman de Gabriel Tallent, My Absolute Darling a été en 2017 un grand succès aux États-Unis où il a occupé une place de choix dans le classement des meilleures ventes. Sa fortune n’a pas été autre en France puisqu’en plus d’être un succès de librairie, le roman a remporté prix sur prix depuis sa sortie.
    D’aucuns diraient qu’il s’agit d’un roman initiatique, ce qui n’est pas tout à fait faux. D’autres qu’on a affaire à un roman noir, à un roman d’amour ou encore à du nature writing. En vérité, My Absolute Darling est tout cela à la fois et bien plus encore. Tantôt très éprouvant – certaines scènes sont difficilement soutenables – tantôt à pleurer de beauté, il est assurément un texte qui ne peut laisser indifférent. À l’instar de Turtle, jeune fille maigrichonne et un peu garçon manqué, qui a effectivement la carapace bien solide pour tenir debout après avoir encaissé tout ça. À cet égard, la question de la résilience est aussi au cœur de ce récit, passionnant d’un bout à l’autre bien qu’assez pauvre en surprises en un sens. L’alternance entre les moments difficiles et les instants plus calmes est bien gérée. On a plaisir à voir évoluer Turtle dans la magnifique nature sauvage de Californie ou jouer aux cartes avec son grand-père, qui la couve d’un œil bienveillant, comme on redoute certains moments passés avec son père. On le hait en même temps que, tour de force de l’auteur, on en vient presque à le comprendre. C'est que Gabriel Tallent ne verse pas dans le manichéisme et ses personnages sont aussi réussis que complexes, chacun ayant une – plus ou moins grande – part d’ombre et de lumière.

    Bien qu’il ne conviendra vraisemblablement pas à tout le monde, on comprend très aisément à la lecture de My Absolute Darling pourquoi il a autant fait parler de lui. Après un tel premier roman, Gabriel Tallent est attendu au tournant. Mais on peut raisonnablement penser, au vu de cette réussite, que l’homme a suffisamment de qualités pour ne pas décevoir son public.

    23/07/2019 à 13:01 Hoel (1141 votes, 7.6/10 de moyenne) 3

  • 7/10 Avec My Absolute Darling, Gabriel Tallent a écrit une oeuvre profondément dérangeante et assurément marquante.
    Deux personnages hors du commun : le père, Martin, tout d'abord. Un monstre pervers, manipulateur, incestueux, un ogre des temps modernes. Un homme complexe, érudit, lecteur d'ouvrages philosophiques, misanthrope et misogyne, un authentique croque-mitaine dont le but n'est pas de rendre sage sa fille, Turtle/Croquette, mais bien de la terroriser, d'osciller sans cesse entre violence physique, viol et mots cajoleurs.
    Et il y a donc Turtle. Une adolescente totalement paumée, à mi-chemin entre la bête et la femme, dont "l'éducation" pervertie du père a rendu totalement désorientée. Entraînée au maniement des armes, bercée par des discours pseudos-philosophique sur la fin du monde et son après, frappée de temps en temps, "visitée" la nuit par son ogre de père, en retard sur le plan scolaire, sans amis, sans vie sociale autre que celle se résumant à quelques échanges avec son grand-père, Turtle nous émeut autant qu'elle nous questionne et nous désoriente à son tour : pourquoi ne pas partir, pourquoi ne pas assassiner son monstre de père ?
    Un roman perturbant dont il est impossible, pour ma part, d'en ressortir en disant "j'ai aimé ce livre". En revanche, oui, c'est un bon roman car il nous questionne sans cesse et la cruauté qui y est à l’œuvre nous marque au fer rouge.

    31/03/2019 à 11:53 LeJugeW (1766 votes, 7.3/10 de moyenne) 5

  • 7/10 Je ressors chamboulé de cette lecture. J'ai apprécié l'écriture, belle, ambitieuse, poétique dans les descriptions et collée à la réalité dans les dialogues, jusqu'à le rendre lourd (putain!). Mais que cette découverte fut longue, pénible par moments. Le thème est dérangeant, la destinée de Turtle m'a remué mais comment apprécier ces états d'âme à n'en plus finir pour décrire et tenter d'expliquer, parfois même excuser l'inexcusable?!! Non, mon esprit n'a pas pu intégrer la moindre compassion vis à vis de Martin. J'ai compris que c'était l'esprit blessé, troublé, on e serait à moins, de Turtle, qui le faisait, mais cette insistance !... pfff fatiguant! Autre bémol, j'ai trouvé les scènes d'action confuses parfois, presque abstraites, improbables et trop lyriques. Bref, je suis mitigé, et content d'en avoir fini. Je comprends que l'on puisse aimer et détester ce livre, moi je suis resté entre les deux sentiments, mais marqué, assurément.

    09/02/2019 à 14:14 Polarbear (783 votes, 7.7/10 de moyenne) 7

  • 6/10 J'en ressors mitigé.
    C'est une œuvre forte,dérangeante,puissante. Le personnage de Julia alias "Turttle" est assez incroyable, j'en ai peu lu des comme elle, en permanence tiraillé entre l'amour et la haine qu'elle voue pour son père qui abuse d'elle, la recherche perpétuelle de reconnaissance de sa part.
    Mais, sans doute à cause du sujet qu'on peut difficilement trouver plaisant, je n'ai jamais trouvé l'histoire prenante.
    Le talent d'écrivain de Tallent est indéniable (oui elle est facile) mais même si j'ai aimé ses qualités d'écriture,je n'ai pas apprécié son sujet ce qui fait que je me forçais à reprendre ma lecture.
    Et pourtant je ne peux pas dire que ce n'était pas bien. Une drôle de sensation finale pour une drôle de lecture

    06/02/2019 à 10:34 Fab (793 votes, 8/10 de moyenne) 6

  • 8/10 Une de mes connaissances, un lecteur assidu, m’indiquait dernièrement que les meilleurs livres étaient ceux qui dérangeaient. Une fois ma lecture de My absolute darling achevée, j’ai immédiatement repensé à cette remarque, car ce premier livre de Gabriel Tallent dérange indubitablement.

    My absolute darling raconte l’histoire ressentie et vécue par Turtle alias Croquette alias Julia Alveston. Cette jeune adolescence est élevée par son seul père, Martin, de manière décalée voire sectaire. Il lui apprend la survie et l’utilisation des armes à feu plus que l’orthographe considérant la fin proche et incontournable du monde. Ce père manipule psychologiquement sa fille qu’il considère comme son amour absolu, depuis la mort de sa femme et mère de Turtle. Cette dernière, déstabilisée, manque de confiance en elle. Et le fait que son père abuse d’elle sexuellement la perturbe au point qu’elle ressent pour son père autant de l’attachement très fort que du profond dégoût. Elle planifie sa fuite qui échoue par crainte de la réaction de Martin. Lui, il ne veut qu’elle et ne peut pas considérer que Turtle ne puisse pas l’Aimer autant en retour. L’arrivée de Cayenne, une petite fille « trouvée » par Martin, va servir de déclencheur. Turtle va devoir puiser au plus profond d’elle-même pour pouvoir se sortir et se libérer de cette situation.

    Pendant plus de 450 pages, Gabriel Tallent nous fait partager la torture et le tiraillement entre haine et amour de Turtle pour son père. Chaque mot et chaque expression sont choisis par l’auteur qui a mis plus de 8 ans pour achever son livre. Et on le ressent à la lecture qui, du coup, peut paraître longue et fastidieuse. Alors, ce livre qui est immanquablement dérangeant par le sujet abordé est-il pour autant un très bon livre ?

    Ce fut pour moi une lecture d’un livre pesant qui, même après la fin, m’interroge encore. Tant sur l’écriture, les personnages et leur approche psychologique ou la fin de l’histoire. A l'image de Turtle pour son père, nous sommes nous aussi tiraillés entre amour et haine pour ce livre. Certainement le signe d’un livre plus complexe qu’il n’y paraît.

    23/01/2019 à 12:18 JohnSteed (545 votes, 7.7/10 de moyenne) 5

  • 9/10 « My absolute darling »…. Roman dérangeant dont je ne sais si je dois l’aimer ou le détester mais roman parfaitement abouti qui doit être lu. Absolument.

    13/01/2019 à 16:13 PoisonIvy (346 votes, 7.7/10 de moyenne) 4

  • 5/10 Je pensais être seul à être passé à côté, mais ma critique rejoint celle d'Emil. J'ai passé la moitié du livre à me demander si j'irais jusqu'au bout.
    Il ne se passe pas grand chose, même les descriptions finissent pas être fastidieuses avec tous ces détails botaniques. Je n'ai pas accroché avec le personnage du père, complètement barré, qui alterne, jurons, propos incohérents et tirades philosophiques, sans parler de son comportement vis à vis des autres en général et de sa fille en particulier.
    L'action s'emballe dans le dernier quart et paradoxalement nous ferait presque regretter de lâcher le livre.
    Malgré cela, on sent tout le potentiel d'écrivain de l'auteur, mais ça ne suffit pas à relever l'ensemble.

    07/01/2019 à 19:30 charlice (345 votes, 7.7/10 de moyenne) 6

  • 4/10 Je ne vous cache pas que je me suis forcée à aller jusqu'au bout, espérant accrocher à un moment à l'histoire ou apprécier cette pauvre Julia. J'ai trouvé la première partie particulièrement ennuyante, des passages redondants, des descriptions (très jolies certes) à n'en plus finir. Tout ça pèse et ajoute un poids à cette histoire déjà accablante. Je suis passée complétement à coté des dialogues qui pour la plupart m'ont semblé sans intérêt, le langage utilisé dans ceux-ci contraste de trop avec celui employé lorsque l'auteur dépeint l'environnement, la nature... La seconde moitié du roman est un peu plus rythmée mais beaucoup plus violente, pourquoi ne pas être resté suggestif ? J'ai trouvé les personnages secondaires inintéressants, on frôle la caricature pour certains. Quand à la structure du roman, il m'a semblé que ça manquait parfois cruellement de cohésion.
    L'auteur a passé huit années pour écrire ce livre, je respecte le travail et l'énergie qu'il a dû y consacrer, mais j'ai l'impression qu'il a voulu en faire de trop, tout simplement.

    07/01/2019 à 16:10 Emil (455 votes, 7.3/10 de moyenne) 7

  • 9/10 Une histoire qui prend aux tripes et qui secoue : un personnage du père monstrueux et haïssable à l'extrême, une fille fantastique totalement sous son emprise, des scènes à la limite du supportable. Un petit bémol : l'excès de grossièretés dans le langage des personnages, même si l'on comprend les intentions de l'auteur.

    30/12/2018 à 21:02 gamille67 (2287 votes, 7.3/10 de moyenne) 5

  • 9/10 C'est sombre, c'est dur, ça bouscule mais Turtle Alveston est une jeune héroïne inoubliable. Une claque !

    15/10/2018 à 11:27 zonedead (417 votes, 7.4/10 de moyenne) 7

  • 8/10 J’aurai pu noter 8 , 9 ou 10 , en fait, tant ce roman ne m'a pas laissée indifférente. L'écriture, d'abord, est de celles, particulières, dont on ne sait que penser. Il ne s'agit pas là ni de traduction, ni d'interprétation, simplement on sent dans l'écriture la joie de la façon lente se poser les mots (8 ans d’écriture !), c'est parfois très imagé au point que c'est seulement au bout du paragraphe qu'on visualise l'ensemble et qu'enfin on donne corps au récit. Je n'ai jamais ressenti ça dans un autre roman.
    La poésie de certaines scènes est en parfaite opposition avec la violence -précise, de certaines autres.
    Turtle est une jeune fille différente élevée par son père Martin, totalement barge et fou, odieux, abusif , terrifiant, scandant des propos philosophiques pour donner corps à ses agissements scandaleux. Turtle va croiser quelques figures masculines aidantes , mais son salut, si on peut dire, ne viendra que d'elle même . Peut être également de quelque autre nana, mais l'ado de 14 ans possède des ressources en elle qu'elle ne soupçonne pas. La force de ce roman est mentale, certaines scènes sont presqu'insoutenables.
    My absolute darling est une tragédie.
    Turtle détient le potentiel des diamants ternis par leur environnement, sans conscience de sa puissance.
    Une sacrée découverte hardcore, pleine de tension, où l'espoir reste toutefois permis , discrètement, du bout des yeux, des lèvres , des doigts. Spectaculaire.

    15/10/2018 à 09:09 clemence (339 votes, 7.7/10 de moyenne) 7