Julia Arveston, dite « Turtle », quatorze ans, n’a pas la vie facile. De caractère réservé, elle n’a pour ainsi dire pas d’amis. Elle n’aime pas aller à l’école. Les cours y sont barbants. Elle préfère de loin les bois, la côte sauvage, et s’exercer avec ses armes à feu. Son grand-père est particulier et boit comme pas deux, mais il est encore plus normal que son père, un être intense mais tyrannique, qui l’aime et la déteste tout à la fois, de façon maladive.
Sa rencontre fortuite avec deux lycéens blagueurs et philosophes va l’amener à réfléchir. Et à devoir prendre des décisions fortes.
Premier roman de Gabriel Tallent, My Absolute Darling a été en 2017 un grand succès aux États-Unis où il a occupé une place de choix dans le classement des meilleures ventes. Sa fortune n’a pas été autre en France puisqu’en plus d’être un succès de librairie, le roman a remporté prix sur prix depuis sa sortie.
D’aucuns diraient qu’il s’agit d’un roman initiatique, ce qui n’est pas tout à fait faux. D’autres qu’on a affaire à un roman noir, à un roman d’amour ou encore à du nature writing. En vérité, My Absolute Darling est tout cela à la fois et bien plus encore. Tantôt très éprouvant – certaines scènes sont difficilement soutenables – tantôt à pleurer de beauté, il est assurément un texte qui ne peut laisser indifférent. À l’instar de Turtle, jeune fille maigrichonne et un peu garçon manqué, qui a effectivement la carapace bien solide pour tenir debout après avoir encaissé tout ça. À cet égard, la question de la résilience est aussi au cœur de ce récit, passionnant d’un bout à l’autre bien qu’assez pauvre en surprises en un sens. L’alternance entre les moments difficiles et les instants plus calmes est bien gérée. On a plaisir à voir évoluer Turtle dans la magnifique nature sauvage de Californie ou jouer aux cartes avec son grand-père, qui la couve d’un œil bienveillant, comme on redoute certains moments passés avec son père. On le hait en même temps que, tour de force de l’auteur, on en vient presque à le comprendre. C'est que Gabriel Tallent ne verse pas dans le manichéisme et ses personnages sont aussi réussis que complexes, chacun ayant une – plus ou moins grande – part d’ombre et de lumière.
Bien qu’il ne conviendra vraisemblablement pas à tout le monde, on comprend très aisément à la lecture de My Absolute Darling pourquoi il a autant fait parler de lui. Après un tel premier roman, Gabriel Tallent est attendu au tournant. Mais on peut raisonnablement penser, au vu de cette réussite, que l’homme a suffisamment de qualités pour ne pas décevoir son public.
Julia Arveston, dite « Turtle », quatorze ans, n’a pas la vie facile. De caractère réservé, elle n’a pour ainsi dire pas d’amis. Elle n’aime pas aller à l’école. Les cours y sont barbants. Elle préfère de loin les bois, la côte sauvage, et s’exercer avec ses armes à feu. Son grand-père est particulier et boit comme pas deux, mais il est encore plus normal que son père, un être intense mais tyrannique, qui l’aime et la déteste tout à la fois, de façon maladive.
Sa rencontre fortuite avec deux lycéens blagueurs et philosophes va l’amener à réfléchir. Et à devoir prendre des décisions fortes.
Premier roman de Gabriel Tallent, My Absolute Darling a été en 2017 un grand succès aux États-Unis où il a occupé une place de choix dans le classement des meilleures ventes. Sa fortune n’a pas été autre en France puisqu’en plus d’être un succès de librairie, le roman a remporté prix sur prix depuis sa sortie.
D’aucuns diraient qu’il s’agit d’un roman initiatique, ce qui n’est pas tout à fait faux. D’autres qu’on a affaire à un roman noir, à un roman d’amour ou encore à du nature writing. En vérité, My Absolute Darling est tout cela à la fois et bien plus encore. Tantôt très éprouvant – certaines scènes sont difficilement soutenables – tantôt à pleurer de beauté, il est assurément un texte qui ne peut laisser indifférent. À l’instar de Turtle, jeune fille maigrichonne et un peu garçon manqué, qui a effectivement la carapace bien solide pour tenir debout après avoir encaissé tout ça. À cet égard, la question de la résilience est aussi au cœur de ce récit, passionnant d’un bout à l’autre bien qu’assez pauvre en surprises en un sens. L’alternance entre les moments difficiles et les instants plus calmes est bien gérée. On a plaisir à voir évoluer Turtle dans la magnifique nature sauvage de Californie ou jouer aux cartes avec son grand-père, qui la couve d’un œil bienveillant, comme on redoute certains moments passés avec son père. On le hait en même temps que, tour de force de l’auteur, on en vient presque à le comprendre. C'est que Gabriel Tallent ne verse pas dans le manichéisme et ses personnages sont aussi réussis que complexes, chacun ayant une – plus ou moins grande – part d’ombre et de lumière.
Bien qu’il ne conviendra vraisemblablement pas à tout le monde, on comprend très aisément à la lecture de My Absolute Darling pourquoi il a autant fait parler de lui. Après un tel premier roman, Gabriel Tallent est attendu au tournant. Mais on peut raisonnablement penser, au vu de cette réussite, que l’homme a suffisamment de qualités pour ne pas décevoir son public.