Manuel Ortigosa est un écrivain dont les ouvrages sont, à chaque fois, d’immenses succès. Mais quand un matin, deux officiers de la garde civile viennent toquer à sa porte, ce n’est pas pour lui annoncer une bonne nouvelle : son mari, Alvaro Muniz de Davila, vient de décéder dans un accident de voiture. Passée la stupeur, Manuel apprend beaucoup d’informations sur feu son compagnon, comme le fait qu’il appartenait à une famille très conservatrice, une lignée reconnue de nobles galiciens. A mesure qu’il se pose des questions, le veuf se rend compte que bien des secrets semblent encore dissimulés, et que les causes de la mort de son homme ne sont probablement pas si accidentelles que ça.
Après les remarqués Le Gardien invisible, De Chair et d’os et Une Offrande à la tempête, Dolores Redondo nous est revenue avec ce livre très réussi. D’entrée de jeu, la plume de l’écrivaine séduit : des personnages denses et humains, croqués avec tact et humanité, et poignants d’émotions. On se plaît à faire la connaissance de Manuel, auteur à succès et époux éploré d’un homme qui avait de multiples zones d’ombre. C’est également un régal de plonger dans des décors si typiques de la Galice, dépeints avec talent par Dolores Redondo. Dans le même temps, cette dernière dépeint avec vitriol cette branche de l’aristocratie, cruelle, campée sur ses privilèges et propriétés. On y découvrira notamment des secrets de famille, des tensions larvées, des antagonismes tenaces et des joutes pour le pouvoir. Deux individus retiennent notamment l’attention, à savoir le père et la mère du disparu, le premier étant un monstre de férocité, la seconde une châtelaine castratrice. Si Dolores Redondo amorce son récit par deux citations d’Agatha Christie (pol|Le Secret des Chimneys] et La Maison biscornue), ce n’est pas un hasard, car ce roman ressemble, à certains égards, à un whodunit à l’anglaise, tandis que la tension croît jusqu’à un final en plusieurs étapes.
Malgré l’épaisseur de l’ouvrage (pas loin de sept cents pages), l’histoire se dévore littéralement. Aucun effet superflu, pas de scène mémorable à la manière hollywoodienne : un suspense très habilement bâti, avec de justes réflexions sur le couple, la famille, le libre-arbitre et la tolérance.
Manuel Ortigosa est un écrivain dont les ouvrages sont, à chaque fois, d’immenses succès. Mais quand un matin, deux officiers de la garde civile viennent toquer à sa porte, ce n’est pas pour lui annoncer une bonne nouvelle : son mari, Alvaro Muniz de Davila, vient de décéder dans un accident de voiture. Passée la stupeur, Manuel apprend beaucoup d’informations sur feu son compagnon, comme le fait qu’il appartenait à une famille très conservatrice, une lignée reconnue de nobles galiciens. A mesure qu’il se pose des questions, le veuf se rend compte que bien des secrets semblent encore dissimulés, et que les causes de la mort de son homme ne sont probablement pas si accidentelles que ça.
Après les remarqués Le Gardien invisible, De Chair et d’os et Une Offrande à la tempête, Dolores Redondo nous est revenue avec ce livre très réussi. D’entrée de jeu, la plume de l’écrivaine séduit : des personnages denses et humains, croqués avec tact et humanité, et poignants d’émotions. On se plaît à faire la connaissance de Manuel, auteur à succès et époux éploré d’un homme qui avait de multiples zones d’ombre. C’est également un régal de plonger dans des décors si typiques de la Galice, dépeints avec talent par Dolores Redondo. Dans le même temps, cette dernière dépeint avec vitriol cette branche de l’aristocratie, cruelle, campée sur ses privilèges et propriétés. On y découvrira notamment des secrets de famille, des tensions larvées, des antagonismes tenaces et des joutes pour le pouvoir. Deux individus retiennent notamment l’attention, à savoir le père et la mère du disparu, le premier étant un monstre de férocité, la seconde une châtelaine castratrice. Si Dolores Redondo amorce son récit par deux citations d’Agatha Christie (pol|Le Secret des Chimneys] et La Maison biscornue), ce n’est pas un hasard, car ce roman ressemble, à certains égards, à un whodunit à l’anglaise, tandis que la tension croît jusqu’à un final en plusieurs étapes.
Malgré l’épaisseur de l’ouvrage (pas loin de sept cents pages), l’histoire se dévore littéralement. Aucun effet superflu, pas de scène mémorable à la manière hollywoodienne : un suspense très habilement bâti, avec de justes réflexions sur le couple, la famille, le libre-arbitre et la tolérance.