Brouillard au pont de Tolbiac

4 votes

  • 9/10 Solides et efficaces descriptions d'un Paris condamné à disparaitre. L'un des meilleurs de Leo Malet

    03/01/2021 à 15:09 Max (764 votes, 8.1/10 de moyenne) 2

  • 9/10 J'ai beaucoup aimé tous les romans de Léo Malet que j'ai lu, sans pouvoir les hiérarchiser précisémment. Celui-là est souvent cité comme l'un des plus typiques ou des plus réussis. C'est aussi l'un des plus noirs et l'un de ceux qui entremêlent le plus la vie de Burma et celle de Malet (le foyer végétalien…).

    Comme le reste des « nouveaux mystères de Paris », il mêle une description précise des lieux arpentés par Nestor Burma, un soin particulier à créer une atmosphère, de l'argot (mais pas au point de nuire à la fluidité) et de l'humour (sans être comique pour un sou) et une intrigue qui reste tout à fait solide après plus d'un demi-siècle. Contrairement à certains « classiques » qu'on lit pour la langue ou l'ambiance, ici on ne s'ennuie pas et on n'a pas envie de refermer le bouquin avant de l'avoir terminé.

    24/03/2013 à 01:48 glpolar (9 votes, 7.1/10 de moyenne)

  • 7/10 Ce polar est paru en 1956 dans la série qu’a consacré Léo Malet à la capitale, « Les nouveaux mystères de Paris ».

    Malet a voulu, ou subi, son héros comme un privé qui ne réussit pas souvent. Là encore Burma échoue. Oh, pas complètement bien sûr, son ami sera vengé, les affreux qui l’ont tué seront fait aux pattes ou occis, mais lui perdra aussi. Burma n’est pas le gagnant qu’adule un public : il est tout bêtement humain.

    Brouillard au pont de Tolbiac est un voyage complet dans le XIIIème parisien. On aimera (ou pas, d’ailleurs) cette exploration minutieuse du macadam, le foisonnement de noms de rues.

    Humain, Burma l’est ici terriblement puisqu’il tombe amoureux d’une jeune gitane que son ami avait pris sous son aile sans jamais la toucher, une « romano » qui lui avait été louée par une bande d’affreux, une bande décidée à la reprendre puisque la pension que versait cet ami n’est plus réglée rubis sur l’ongle.

    Tout est triste à pleurer dans ce polar. Les lieux sont immondes, noyés dans la brume comme il semble que c’est leur destinée immuable, le brouillard. Les gens sont moches, des affreux gitans aux ex-anars reconvertis dans le faire suer l’burnous aux derniers de la classe. Burma n’y est pas dépaysé : le XIIIème, il connait, les rêves anarchistes, il a donné, la trahison mauvaise des petites gens, il a appris avec le temps. Il essaie bien de se sortir de ses souvenirs, mais le destin tragique du XIIIème les rattrape… Tous, jusqu’au dernier.

    Un polar qu’on ne lit pas avec plaisir, un polar non jubilatoire s’il en est, un polar à se rendre plus triste encore un jour de pluie. Ou de brouillard. Trois polars en un, m’sieurs dames, et pour le même prix ! Une exploration des profondeurs d’un Paris que n’auront pas idée de visiter les touristes, une histoire d’amour finement ébauchée, l’épilogue d’une vieille vengeance bien recuite. C’est moche, l’homme…

    07/12/2011 à 23:58 NoirPolars (18 votes, 7.7/10 de moyenne)

  • 8/10 Je garde un excellent souvenir du mythique roman de Leo Malet dans le XIIIe arrondissement à Paris pour l'histoire, la narration et le rythme.

    31/01/2008 à 08:59 xavier (853 votes, 7.8/10 de moyenne)