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L'Echo des Morts
5/10 4, très moyen, c'est l'appréciation que j'aurai proposé après le premier tiers du livre. Je n'en veux pas tant au rythme lent, qui est la véritable marque de fabrique des polars nordiques si à la mode actuellement, quoique là on est dans la parfaite notion du récit qui prend son temps. Donc ce n'est pas tant la lenteur disais-je (quoi? ben oui moi aussi je prends mon temps, habituez-y vous avec ce commentaire avant de vous lancer dans ce roman ;) ), après tout, quand on se lance dans un polar scandinave, on sait à quoi s'attendre, mais aussi les personnages, froids comme un hiver suédois, et les dialogues, diable les dialogues, ternes et plats comme l'interview d'un candidat aux cantonales.
Ensuite la note remonterait, ben oui, une fois passé le premier choc thermique, une fois sous les draps, on est un peu réchauffé. L'intrigue se met en place et on se dit pourquoi pas.
Et patatra, on redescent un poil, la fenêtre s'est ouverte, la "tourmente" gagne et on s'enrhume, l'écho des morts passe dans nos oreilles en chuchotant, j'aurai préféré qu'il me réveille car à vouloir parler trop bas, on finit par s'endormir..26/03/2011 à 18:03
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Meurtres pour rédemption
8/10 Oui, ce roman est soufflant. Le parcours de Marianne marque et imprime au fer rouge dans notre cortex quelques images fortes: le milieu carcéral tout d'abord, impitoyable, sauvage, hiérarchisé au sein même des détenues. Karine Giébel y installe une ambiance pesante à travers les péripéties violentes que vit son héroïne, à travers les relations fortes entre prisonnières et ambigües avec les matons. De la violence au quotidien, de la douceur dans les rêves d'évasion...
La deuxième partie s'appuie davantage sur l'intrigue et flirte avec le thriller. A ce propos, j'égratigne le choix du titre qui fait très thriller alors que le livre n'en est pas un, et qui aurait pu m'arrêter dans ce choix de lecture.
Au total, on a un roman dense, épais, sans concession. Des redites et des longueurs aussi, pour souligner le temps qui passe, comme pour insister sur la punition qu'est l'attente. Un personnage central fort, franc, violent, à qui la vie n'a pas fait de cadeau, Marianne, et pour qui la liberté à un prix. La redemption est elle possible? Peut on choisir de se racheter? Les puissants le restent ils au point de rendre cet engrenage insoluble, au point de nous ranger dans une case dont les parois trop épaisses empêchent toute sortie possible. A ce titre, la République en prend un coup, tant dans ce qu'elle fait de ses prisons qu'à ses pensionnaires fautifs. Nul doute que le choix du prénom Marianne pour illustrer ce récit n'est pas lié au hasard...11/03/2011 à 19:31 3
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God's pocket
8/10 Dexter installe l'histoire. On ne peut pas dire qu'il ne prend pas son temps. La mise en place, c'est son truc, les personnages aussi. Il y tient tellement qu'il en passe du temps à nous les décrire, descriptifs physiques, psychologiques, on a même droit à l'anecdote propre à l'histoire de chacun. Et Dexter aime l'anecdote, il s'amuse avec un fait divers qui va progressivement changer le cours de la vie des personnes gravitant autour. Effet papillon à travers ce quartier de Philadelphie, avec ses habitants, ses habitudes...
Autant Train, du même auteur, a un rythme plutôt decrescendo, autant God's pocket prend son allure de trot après la 150è page. Alternant les situations tragi-comiques et les dialogues du cru, l'histoire mêle habilement tous les protagonistes dans un mic mac jubilatoire. Mickey, merveilleux looser, Jeanie, touchante, Old Lucy, Shellburn, tous ont un charisme qui les rend automatiquement dignes d'intérêt. J'aime la capacité de l'auteur à nous parler de sujets graves de façon légère et d'anecdotes légères plombées au maximum. (La partie de jambes en l'air dans les champs, j'en pleure encore de rire)
God's pocket est le premier roman de Pete Dexter04/03/2011 à 09:46 1
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Train
8/10 Amochés, les 4 principaux personnages de cette histoire. ça commence par une partie de golf crispante, suivi d'un braquage halletant (grand moment de lecture en ce qui me concerne). L'ambiance redescent d'un cran pour nous entrainer dans les quotidiens d'un flic tordu, pas clair, et d'un black tout juste majeur, paumé, lymphatique... mais pas que...
On entrevoit l'espoir, les illusions, mais aussi la réalité tranchante d'un monde sans pitié, le racisme en ligne de mire. On est plus proche du roman social qu'autre chose. C'est percutant par moments, très lent à d'autres, comme si ce rythme n'était que le reflet d'un quotidien à la fois bercé par l'adrénaline et la routine. Très belle lecture.04/03/2011 à 09:36 1
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Ouragan
8/10 Plongé dans l'ouragan Katrina qui ravagea La Nouvelle Orléans, on suit les mésaventures d'une poignée de survivants. Qu'ils soient taulards, révérend, ou mamie, cette catastrophe naturelle les pousse irrémédiablement vers leur destin. La plume de Laurent gaudé fait merveille. La force qui se dégage est on ne peut plus immersive. On sera soit remué, soit lassé de ce ton crachant cette puissance à chaque phrase, mais moi, j'ai choisi mon camp.
17/02/2011 à 09:34
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Julius Winsome
7/10 Bon moment de lecture blanche sur fond noir. Le style est remarquable, l'ambiance des prairies et forêts du Maine remarquablement contée. Le bas blesse sur l'histoire où je n'ai malheureusement pas été concerné par les tourments de Julius, ne comprenant pas toujours le fameux pourquoi? Pas de réponse à cette question, ou alors pas de justification assez plausible pour que je me sente imprégné par ce récit qui nécessite l'empathie totale du lecteur pour le personnage afin d'être apprécié à sa pleine mesure. Le parallèle au "Sukkwan Island" de D Vann est judicieux.
12/02/2011 à 23:01 1
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La Main froide
9/10 Pris du début à la fin, sans une once d'ennui, j'ai dévoré, à l'instar de Dust le chien pas comme les autres, ce bouquin sans temps mort. Une histoire d'entourloupe qui tourne au cauchemar, avec des personnages tous charismatiques, et à la baguette un Brussolo en forme, sans embage ni grossièreté, et une plume qui glisse toute seule. Pas prêt d'oublier cette bande de pieds nickelés, et ce chien de cauchemar. Que j'aimerais que ce récit soit cinématographié, ce serait le pied intégral.
03/02/2011 à 08:38 1
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Monster
6/10 Lecture agréable pour ma part, un thriller franco-ricain avec son lot de personnages en galère, de méchants destructurés et ignobles, d'engrenages retors que "même qu'on pouvait pas deviner tellement il y a de la surprise" et des "RRhhoo lala quand même il y va fort, c'est limite crédible là!!". Un bon Harlan Bauwen
03/02/2011 à 08:30
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La Mort au crépuscule
7/10 Réhaussons la moyenne de ce roman!! Non pas qu'il soit extraordinaire, non pas qu'il soit d'une richesse et d'une originalité implacable. Idem pour le style simili poétique parfois un peu pataud. Mais cette histoire de vendetta agrémentée de chantage pour se poursuivre en chasse à l'homme dans une forêt lugubre américaine, je dis pas non. La première partie est plutôt réussie, la seconde (la chasse à l'homme) ne l'est pas moins et donne un pretexte à bon nombre de rencontres éphémères locales du cru. Roman intéressant, facile et plaisant, c'est déjà pas mal.
30/12/2010 à 15:28 1
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Sukkwan Island
8/10 Ouch, coup de poing dans le foie. ça commence plus nature que writing, Charles Ingalls sur son île avec son fils. Puis on se dit que les relations père/fils vont être creusées. Elles ne le sont pas tant mais la somme de sous entendus suffit à faire passer le message. Impossible de révéler le contenu de ce livre, mais quand un père dépressif n'est pas à l'écoute, ça perturbe la progéniture, c'est le moins que l'on puisse dire. Très bon roman, choc, pas d'une plume extraordinaire, c'est l'histoire qui l'est plus.
07/12/2010 à 08:55 3
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Le Manoir des immortelles
5/10 Un brin déçu sur ce coup là. Je n'ai rien trouvé de transcendant, ni dans l'histoire, ni dans l'écriture. Idem pour le message, je ne le discerne pas. On est plus proche de la nouvelle que du roman à enquête. Passé à côté, c'est comme ça que l'on dit ?
29/11/2010 à 16:17
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Saison sèche
5/10 Une enquête sur laquelle je suis resté à distance. Faute à une crédibilité douteuse: la résolution d'un crime vieux de 50 ans. Banks a beau être au placard, n'y a t'il pas plus urgent dans le service ? L'amourette naissante que Banks vit n'apporte pas grand chose non plus. La narration à deux voix par contre donne du dynamisme à un roman qui en a par moments bien besoin. Je suis un peu sévère car il y a un vrai style mais les longueurs du récit ont eu raison de moi malheureusement.
25/11/2010 à 09:35
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L'étrange Odd Thomas
8/10 Très belle histoire, fantastique et émouvante. Un super héros modeste, plus embarassé par son don qu'inspiré . C'est touchant.
18/10/2010 à 09:24 1
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La patrouille de l'aube
6/10 ça devait arriver, une note moyenne sur un Winslow, et j'en suis le premier désolé. Je n'ai pas cru a cette bande de surfers qui, dès le premier fait divers connu, se muent en vengeurs des temps modernes, où le beau gosse local met les pieds dans du très lourd, où le boss du coin devient la pire des crapules et un tueur sans merci. Comme si toute cette clique, vibrant au rythme des vagues à longueur d'année en se la coulant douce, devient furtivement un gang digne de la banlieue chaude de L.A. Mouais... reste un sens du rythme et de l'action que beaucoup lui envie, ce qui fait toujours passer un bon moment.
13/09/2010 à 16:02 1
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In Tenebris
6/10 J'hésite entre le thriller caricatural ou le thriller référence. Beaucoup de poncifs du genre, mais c'est ce qui en fait sans doute son intéret également. Et comme tout est remarquablement maitrisé (suspens, intrigue), on passe un moment simple, mais sans surprise tellement on reste dans les clous du code. Mieux ecrit que l'âme du mal il me semble, mais les personnages m'ont paru moins travaillés, plus évidents. L'histoire m'a moins convaincu également.
08/09/2010 à 18:17
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Be cool !
5/10 Un moment pas désagréable en compagnie de Chili dont le talent princpal est de convaincre les gens par sa coolitude. Il est embringué dans un buziness incluant la mort d'un ami, le gestion de carrière de sa protégée sur laquelle il a flashé, ce qui lui cause bien des soucis car la future star est convoitée. Un roman tout en dialogue, certains incisifs et amusants, la plupart bavards et lassants. Au final, je me suis ennuyé, lisant en diagonale la deuxième partie même si je reconnais le talent de dialoguiste de l'auteur. Un brin déçu sur ce coup.
26/08/2010 à 09:27
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Et après...
4/10 "Lu" en audiolib. Histoire sans réelle surprise, dénouement attendu, style classique, bref, rien de nouveau sous le soleil. Du Musso pour passer le temps en voiture, ça me va, mais celui ci est assez inintéressant. J'avais préféré "seras tu là?", plus original peut être.
23/08/2010 à 17:07
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American Psycho
5/10 ça y est, c'est fait, j'ai lu American Psycho de BEE. Une épreuve dans tous les sens du terme. A la fois pour le temps que l'on met à entrer dedans (les 150 premières pages de...rien), ainsi que pour les scènes de sexe et de crimes, et là on se dit qu'on est limite voyeur d'avoir attendu tout ce temps pour en arriver là. C'est thrash, gore, porno, rien encore lu de tel, âmes sensibles plus que s'abstenir, pas touche. Entre ces épisodes extrêmes, le quotidien de ce golden boy oscillant entre conquêtes toutes identiques, ses soirées idem, et dont les seules préoccupations sont ses tenues vestimentaires et ses réservations au resto. On n'en apprend pas sur la schyzophrénie du bonhomme, juste on entre dedans, ou pas. Pour ma part, je suis resté à distance, faute à des descriptions lassantes dans un style archi particulier j'en conviens (alors que j'avais adoré Lunar Park), mais c'est immersif parait-il. Parait-il... Ceci dit, c'est une lecture qui marque et dont je me souviendrais longtemps, mais est-ce pour cela que je lis?, that is the question
17/08/2010 à 17:03
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Cadres Noirs
9/10 Roman en trois parties, bien différentes dans la forme, pour un même fond, un constat: le chômage et les excès auquel il peut conduire. Alors certes, il faut en faire une histoire intéressant le lecteur sur la durée, quite à parfois être à la limite du crédible, et Lemaitre y parvient parfaitement, alliant impeccablement l'action, l'humour, la psychologie des personnages et les situations dramatiques auxquelles ils sont confrontés. Une première partie plantant le décor: la spirale infernale, le mensonge dans lequel peut s'enfermer un cadre au chômage depuis 4 ans, c'est très bien vu d'un point de vue professionnel mais aussi familial, affectif, etc... Une deuxième partie action pure, conséquences extrêmes du trouble engendré par la dépression. Une dernière partie, plus capillotractée, une fin limite mais qui maintient un intéret constant. Ravi de cette lecture et de cette écriture à la fois très simple mais riche de sens. Un thriller social, miam.
11/08/2010 à 13:18 3
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Testament à l'anglaise
6/10 Ici Coe égratigne, souligne et met en relief les travers de l'establishment bien pensant à l'anglaise. Pas de concession, tout le monde dans le même bain: journalistes, politiques corrompus, et j'en passe. Mais l'auteur n'y va pas avec ses gros sabots, pas le genre de la maison, il fait ça avec une certaine classe, humour et esprit. A l'anglaise. Alors cette dynastie des Winshaw peut paraitre pataude (les chapitres concernant Henry et Thomas en ligne de mire), mais au final le message est reçu 5 sur 5, on a bien compris ce qu'à voulu dire le monsieur. Même si on se doutait de l'intention, la forme est plus qu'agréable.
08/08/2010 à 00:31