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Le Manuscrit inachevé
9/10 Rebondissements à la pelle (et il y en a…).
Deux héros, deux recherches parallèles. Léane a l'espoir de percer le mystère autour de la disparition de sa fille, survenu 4 ans auparavant.
Vic démarre une enquête peu banale, à partir d'un corps sans mains, de mains... d'une autre femme, le tout récupéré dans le coffre d'une caisse défoncée. Celle qui à fait le grand saut sur une route des Alpes, juste après avoir été volée par une petite frappe...
Un roman fleuve, mais très bien pensé, qui nous tient en haleine grâce à ces indices disséminés adroitement à chaque chapitre.
Çà parle de tueurs en série qui ne font pas dans la dentelle, d'amnésies, de protagonistes vivant des situations noires et désespérées. Que du grand classique, qui aurait plutôt tendance à me laisser de marbre, de par ce côté "déjà vu". Mais non, pas avec un tel rythme, et de telles trouvailles. Car çà parle d'énigmes insolubles, surtout. Et là, on a plaisir à suivre les investigations de nos héros, celles de Vic en particulier, plutôt adroit.
Spéciales dédicaces à Sherlock et Arsène, çà aussi j'ai bien aimé, les clins d’œil de l'auteur à ses illustres aînés.27/08/2020 à 15:57 11
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La Fin des Romanov
Benoît Abtey, Jean-Baptiste Dusséaux, Mayalen Goust
7/10 Staline a été jeune. Et menait déjà une vie agitée.
1917, la Russie fait face aux troubles orchestrés par les bolcheviques de Lénine. Il leur faut des symboles, tel Volodia, soldat idéaliste, qui refuse de tirer sur le peuple...
Artistiquement très réussi, on se demande néanmoins si le scénario tient la route, si les événements ont pu s'enchaîner un minimum de la manière dont ils nous sont contés... Eh bien non, bien sûr. L'album gagne en romanesque ce qu'il y perd en véracité historique certes, mais c'est dommage.27/08/2020 à 15:55 1
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Résurrection
3/10 L'art d'écrire pour ne rien dire. Á part des banalités ou des grossièretés.
Une brigade spéciale, à l'image de X-files. Un corps charcuté. Des gros méchants catholiques sans soutanes, dont l'unique but est de détruire cette équipe des quatre pas vraiment douée.
"je ne me rappelle jamais ce genre de détails inutiles". Ben, il serait bon de se relire, mon gars. Si on applique à la lettre cette maxime, là on vient de faire une croix sur 80% du bouquin. Et les 20% restants ne sont pas fameux. Une histoire sans queue ni tête, extrêmement vulgaire, on y croit pas du tout.
Avec des flics sans aucune méthode, qui dès le départ clament haut et fort qu'ils vont perdre la partie, on ne sait pourquoi. Enfin si, vu la nullité des services évoqués, qui s'envoient à l'hosto pour un rien, où se font piquer les preuves en deux secondes (dont une de 300kg...), il y a de quoi se faire du souci.
Ah, et le Vatican a sa milice secrète (heureusement qu'elle est connue par le copain du cousin de la grand-mère), dont le plaisir est de tuer du flic, avec des moyens et une impunité sans commune mesure... mais ils n'apparaissent pas franchement plus futés, ces gros durs.
Aucun fil conducteur, aucun suspense, du cliché décousu à gogo, pas d'intérêt.26/08/2020 à 10:17 4
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Kill or be killed – Tome 1
8/10 Jeune loup égaré, cherche destinée.
Dylan se pose des questions. Encore étudiant, plutôt coincé, mal dans sa peau, il n'a pas envie de cette existence là. Après sa dernière tentative de suicide, elle va changer...
"Je n'aurai jamais imaginé que ma vie aurait ressemblé à çà. Mais on a pas toujours le choix, n'est-ce pas ? Et puis soyons honnêtes… je suis devenu plutôt bon. Pour tuer des gens. Des gens qui le méritent". C'est le genre d'intro que j'adore, première page avec démarrage de l'histoire à fond. Et la suite est alléchante, on est pas déçu.
Seul petit bémol, la série s'oriente sur un brin de fantastique, un ancrage dans le réel aurait ma préférence. Ce n'est pas encore perdu.26/08/2020 à 10:07 2
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L'Etat des âmes
8/10 Dans la peau d'un embaumeur.
Abinei, contrée reculée de Sardaigne, en 1892. Un meurtre particulièrement réfléchi par rapport à ce milieu rural, est commis envers la personne la plus importante du village, Milena Arras. Graziana, héritière illégitime à ses yeux, est pointée du doigt. Mais lorsque celle-ci meurt à son tour, les cartes sont brouillées...
Petit polar conventionnel, agréable à bouquiner. L'écriture est sympa, les descriptions, les personnages sont bien campés, dans un style "humain" souvent de mise chez les auteurs Italiens. Et l'intrigue est correcte, sans être exceptionnelle néanmoins.
Bref, une bien distrayante lecture.21/08/2020 à 09:58 4
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Ikigami tome 1
7/10 Idée tordue, non dénuée d'intérêt.
Kengo Fujimoto a un travail "d'utilité publique" : annoncer aux malheureux élus, qu'ils vont décéder 24 heures après transmission de leur préavis de mort (ikigami). Un laps de temps dans lequel les adieux sont de mise. Dans ce premier opus, nous allons ainsi suivre les derniers instants de Yosuke, définitivement aimanté par la malchance, puis Torio, musicien prometteur.
"il n'empêche que la perspective d'échapper au châtiment, pousse un certain nombre de gens à se livrer à des actes répréhensibles".
Eh Ben, tu m'étonnes. Apprendre que tu as été "choisi" par ton gouvernement, même aléatoirement, au nom de la nation, pour la rendre meilleure, çà peut effectivement déclencher des réactions incontrôlables.
Et des dialogues assez hallucinants, du style "euh, excusez-moi... je vous apporte votre préavis de décès.". Mais est-ce qu'il en ressort des impressions, des situations intéressantes ? Finalement, après assimilation de l'aspect irréel, fascinant de ce manga, quelque part à l'image de nouveaux kamikazes, la maîtrise de l'auteur est incontestable. Biens des sentiments forts nous parviennent à travers ses dessins et ses idées.
Bon, Mase se donne parfois du mal pour nous justifier les bons côtés du processus, mais comment dire... j'ai des doutes sur le bien fondé de sa théorie.21/08/2020 à 09:54 4
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L'homme de la banquise
7/10 Spécial, futuriste, mais du déjà vu.
Le Destroy est une agence secrète assez exceptionnelle. Elle ne compte que des espionnes dans ses rangs, dopées aux nanotechnologies, juste le temps de leurs missions. Quasi-invincibles. Quand Yumiko apparaît irrécupérable après l'une d'elle, les nanoparticules décidant de prendre possession de son corps, elle est déclarée perdue pour l'organisation. Qui décide de la remplacer par Peggy... ce que ne va pas apprécier sa prédécesseur.
De l'idée, de l'idée... mais alors que les concepts sont censés être "novateurs", "futuristes", ils ne me sont pas inconnus.
Regardons les dates de parution... eh oui, (bien) auparavant, en BD, la série Carmen McCallum abordait déjà tous les thèmes importants du livre. Héroïne, espionne / nanotechnologies, mutations génétiques / assassinat d'oligarque en arctique.
Çà fait un peu mauvais genre, même si Brussolo développe ces idées. Il va plus loin dans ses descriptions, de ce que pourraient engendrer les mutations corporelles (un peu trop loin même, parfois délirant). Certains passages apparaissent plaisants, à l'image de la séquence initiale impliquant Peggy. Assez fascinante de par sa dualité insensée, voir impossible, et en même temps très captivante. D'autres un peu rébarbatives, par contre.
Mais ce déjà vu, quel dommage...16/08/2020 à 18:43 2
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La Nuit de Saint-Germain-des-Près
6/10 Pièces d'un puzzle en grand désordre.
Burma est engagé par un assureur, pour retrouver discrètement des bijoux volés d'une grande valeur. Il semble avoir retrouvé l'un des suspects, mais au moment où l'explication entre eux était prévue, c'est son cadavre qu'il déniche dans la chambre d’hôtel...
Pas terrible. Déjà les dessins. N'accrochant pas trop avec Tardi, là c'est bien moins bon.
Et niveau histoire, c'est embrouillé à souhait. Çà s'imbrique, se dénoue, plusieurs affaires se croisent, avec leur lot de hasards parfois invraisemblables.
Il aurait fallu que je relise, pour quand même vérifier si c'était franchement incohérent ou non, mais comme l'ensemble ne m'a pas trop intéressé... Il n'y a que le charisme dégagé par Nestor d'intéressant, et quelques suggestions de pistes bien pensées, mais l'ensemble n'est pas impérissable.16/08/2020 à 18:39 1
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Un Crime
7/10 Pour son lyrisme (et puis c'est tout).
Mégère est un village alpin classique, qui va s'animer du fait de peu communs événements. Dans la nuit, un nouveau curé arrive. Plus tard, le même soir, la châtelaine des lieux et son présumé tueur trouvent la mort. Crime crapuleux d'un Italien sans le sou, ou est-ce plus compliqué ?
Le juge Frescheville va tenter de dénouer ce mystère, au sommet duquel trône l'ombre de ce fascinant curé...
Très belle écriture, malheureusement plus centrée sur les dialogues entre les différents protagonistes, leurs ressentiments, que sur l'intrigue. En second plan, voire indifférente. Le dénouement est sans mystère pour peu qu'on lise bien les indices. Il est même très sommaire, nombre de faits restants inexpliqués, ou évasivement susurrés.
Reste que c'est très bien écrit, mais ce plaisir ne dure qu'un temps. Mon esprit s'évadant ailleurs dès la moitié du roman...11/08/2020 à 22:36 2
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Oblivion song - Tome 3
Lorenzo De Felici, Robert Kirkman
7/10 Nous ne sommes pas seuls.
Les hommes sans visages étaient censés être un légende. Eh bien non… Amis ou ennemis ? Là encore, mystère…
Le début d'un nouveau cycle, encore une fois bien pensé. Par contre point de vue dessin, il y a du laisser-aller. Je trouvais De Felici plutôt bon jusqu'à présent, là c'est parfois bâclé. L'ensemble reste néanmoins très plaisant, cela ne nous empêche pas de vouloir connaitre la suite.11/08/2020 à 22:35 1
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Maigret et la Vieille Dame
7/10 Pas emballant.
Maigret est sollicité par Valentine, veuve de 60 ans désargentée, qui vit à Etretat. Dans son pavillon de vacances, seul bien encore à sa disposition. Avec Rose, sa domestique. Or elle vient d'être victime d'un empoisonnement, à l'arsenic. Une boisson qui était destinée à sa maîtresse, à priori. Une vieille dame qui va nous faire découvrir sa petite famille, dont chaque membre est pétri de vices, doyenne y compris. Une belle brochette de meurtriers en puissance...
Un Simenon pas très inspiré. Réminiscence de plusieurs précédents opus, tels "Maigret se fâche", "la maison de l'inquiétude" déjà pas bien meilleurs, ou "le port des brûmes", "les vacances de Maigret", beaucoup mieux ceux-ci.
La plume de l'auteur fait toujours effet, mais elle est parfois rébarbative, et l'intrigue est assez faible. Seul fait qui m'était resté en mémoire, le commissaire va même trouver le moyen de s'endormir lors d'un interrogatoire. C'est dire...11/08/2020 à 06:18 3
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Oblivion song - Tome 2
Lorenzo De Felici, Robert Kirkman
8/10 Saute-mouton à travers les dimensions.
Au bout de 10 ans, Cole à enfin retrouvé son frère. Mais dès son retour, direct la prison, sans explications. En plus, son indocile frangin veut à tout prix repartir en enfer. Pour lui, c'est synonyme de liberté, là-bas. Et çà n'a pas de prix...
On va en avoir, des explications. Et faire ainsi la lumière sur ce qui a pu se passer, à l'origine de la "transférence". Bel opus encore, avec un rythme très plaisant, entre les moments d'action, les temps morts, les explications. Une belle réussite.11/08/2020 à 06:15 1
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Back up
8/10 Une lecture et un destin qui sortent du lot.
Comme le résumé PP l'indique, çà va être rock, et il va y avoir du sang.
Si l'ensemble est une réussite, le résultat marquant, c'est d'abord grâce au talent de conteur de Colize.
Avec un dénouement qui tarde à se montrer, mais qui se tient, dont l'originalité est à noter. On se pose la question si c'est plausible,... et pourquoi pas. Plus censé que l'idée du syndrôme [E] de Thilliez par exemple, auquel il me fait un peu penser.
C'est aussi par certains aspects plus troublants, pas forcément pour me plaire, malheureusement. A savoir que le thème étant "sex & drugs & Rock'n roll", sur nombre de passages il n'est vraiment pas question d'amour dans ce roman, mais bien de sexe. Le terme étant même extrêmement gentillet à certains moments. Çà marque, mais ce n'est pas ce qui me botte.09/08/2020 à 18:15 6
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Oblivion song - Tome 1
Lorenzo De Felici, Robert Kirkman
8/10 Paumé dans un monde parallèle.
Nathan Cole est un sauveteur peu commun. Il sait disparaître, pour se retrouver dans une autre dimension. Même endroit, mais évolution des éco-systèmes différent. La jungle, quoi, avec une flopée de monstres impressionnants. Le problème, c'est que la moitié de Philadelphie est passé de l'autre côté... et vice-versa, un morceau de jungle s'est greffé dans notre monde. Cà en fait des vies à sauver... Et partir ainsi dans l'inconnue, sans savoir ce qu'on va trouver en ouvrant les yeux, çà crée forcément des situations imprévues...
Une série surprenante, par l'auteur de Walking Dead. Les zombies je n'accroche pas, alors qu'avec Oblivion song, j'ai adoré me projeter ainsi dans l'inconnue, dans les pas de notre héros. Une atmosphère d'ensemble assez agréable, envoûtante, qui laisse planer les pensées et les doutes. Un Cole taciturne et désenchanté, une bienveillante équipe à ses côtés , et un passé trouble, à même de nous amener vers des situations que l'on a plaisir à découvrir.09/08/2020 à 18:13 5
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Martin Numa, Roi des Policiers
6/10 Roi des détectives…et de la modestie.
Eloi Vidal est encaisseur de longue date, au-dessus de tous soupçons. Lorsqu'il ne donne plus signe de vie à la fin de son importante tournée du jour, sa banque va faire appel à un spécialiste, Martin Namu, pour résoudre cette inquiétante disparition...
Et quel spécialiste. le meilleur, le plus intelligent, le plus audacieux, le plus étincelant... des superlatifs exponentiellement rabâchés tout au long du roman, surtout dans le final. Une fin bien médiocre à vrai dire, en regard de l'ensemble. Bâclée, on y croit pas.
Parce qu'il y avait des idées, mine de rien. une bonne mise en bouche, des détails ou déductions perspicaces, aussi. Mais une affaire vite résolue, des brigands trop rapidement confondus, des gadgets qui nous laissent... pantois. N'est pas James Bond qui veut. Ni Sherlock Holmes d'ailleurs, un parallèle des plus déplaisant, le héros ayant même son pseudo-Watson. Par contre c'est plus écrit dans le style des Arsène Lupin.
Bref, un roman populaire, plutôt dans le mauvais sens du terme, et c'est dommage.06/08/2020 à 06:35 2
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L'Indicible
8/10 Sonder les âmes, à la manière de Manu.
Brodeck est chargé d'écrire un rapport, pour mettre en lumière les sombres événements qui se sont déroulés, depuis l'arrivée de l'Anderer jusqu'à sa disparition. Mais le résultat tarde à venir, certains villageois s'impatientent...
Où l'on en apprend plus sur toute cette petite contrée isolée, les notables principalement, et leurs réactions face à l'inconnu, à l'étrange. C'est triste, noir, dramatique à souhait, agrémenté de belles lithographies ayant pour thème la nature, dans la droite lignée du premier opus.
Ce diptyque fait honneur à l'oeuvre originale de Philippe Claudel, magnifiquement retranscrite par Larcenet. Pouvait-il en être autrement, sous les crayons de cet auteur...06/08/2020 à 06:28 3
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L'assassinat du courrier de Lyon
8/10 Fait divers romancé.
Floréal, An IV. Ou printemps 1796, au choix. Honte à vous, citoyens, qui n'êtes pas familiarisés avec ce magnifique calendrier républicain... La France est en guerre contre les coalisés royalistes, sur toutes les frontières. Les révolutionnaires commencent à prendre le dessus, notamment grâce à ses armées du Rhin et d'Italie. Une malle-poste doit justement partir pour les Alpes, avec des lettres, mais surtout un important trésor à remettre aux troupes de Bonaparte, en or, argent et assignats, la paye des soldats.
Et pour faire le trajet... rien que deux hommes, le courrier de Lyon, Excoffon, et le postillon, Audebert. Une escorte ? Des gendarmes ? Pas nécessaire ! Et ce qui devait arriver arriva... plus de nouvelles de la diligence avant Melun, autant dire aux portes de Paris...
C'est pas mal du tout ! A mi chemin entre le documentaire et le roman, un récit très bien conté par Bernède, qui arrive à nous tenir en haleine tout au long du dé-tricotage de cette affaire. Pas la plus dure à résoudre, certes, mais comme il nous l'explique de bien belle manière, après une première partie "cape & épée", l'histoire se transforme en une bien triste erreur judiciaire, idéale pour nous mettre en émoi. Peu surprenant, en regard du contexte explosif de l'époque, mais rien de tel que ce type de récit pour nous briser le cœur. Avec des indices distribués juste quand il faut, c'est une agréable surprise.05/08/2020 à 06:41 2
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L'Autre
8/10 La peur des différences, ce lugubre sentiment.
Brodeck vit un peu écarté de son paisible village, dans un pays reculé, rural, vallonné et forestier. Il vit de, et inspecte la nature. Y fait des rapports, des notices pour son administration. Dans cette contrée où la guerre a fait des ravages, il est à peu près le seul à savoir correctement écrire.
Et tous les villageois lui demandent d'écrire, ce soir là. Pour expliquer. Expliquer un drame, qui n'aurait jamais dû être...
Un très bon Larcenet, qui vous entraîne au plus profond de la nature, mais aussi au cœur des sentiments humains. De la noirceur que peuvent engendrer les sentiments humains, pour être plus précis. Et çà, l'auteur sait le transcrire à merveille, particulièrement lorsqu'il s'agit de nous raconter les profondes cicatrices infligées à Brodeck, et avec lesquelles il est obligé de lutter chaque jour. Elles ne se refermeront jamais.
Particularité de ce diptyque, Manu s'est essayé à nous peindre la nature de manière réaliste, alors que son style, plus caricatural, ne s'y prête pas au premier abord. Ce qui nous permet d'admirer de très belles cases noires et blanc, à la manière des maîtres italo-argentins dans ce style, tels Toppi ou Battaglia pour les meilleurs. A ranger parmi mes albums préférés de cet auteur, au même titre que "le combat ordinaire".05/08/2020 à 06:34 3
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Maigret chez le coroner
8/10 Une curiosité. "Et voilà qu'il arrivait à Maigret, tout à l'heure lourd et somnolent, lui qui ne connaissait rien à l'affaire, d'ouvrir parfois la bouche, comme si une question lui brûlait les lèvres". Oui, mais voilà. En voyage d'étude, aux states, parachuté en Arizona, il a un peu les mains liées.
Donc motus et bouche cousue. Néanmoins, çà le démange tellement, de ne pas pouvoir cuisiner les témoins ! Une vraie torture. Pourtant, rien n'indiquait qu'il se prendrait de passion pour ce meurtre. Celui d'une jeune serveuse Américaine, dont les principaux suspects sont des soldats de l'U.S. air force, tous un brun éméchés lorsque celle-ci est fauchée par un train.
Eh bien tant pis, il va décider de s'armer de patience, et d'affronter ces si étonnantes méthodes d'investigation Américaines...
Un Maigret un peu spécial, où Simenon... euh non, "Julius", est spectateur de la machine judiciaire Américaine. Un roman qui rappelle énormément "12 hommes en colère", chef d'oeuvre du grand écran sorti bien plus tard.
C'est un peu comme dans un rêve, un peu irréel tant il est improbable de l'imaginer dans ce rôle d'observateur. Mais pas déplaisant, cela tranche avec le reste de l'oeuvre. Dénouement classique par contre, pas surprenant. Comme d'habitude, c'est le plaisir de suivre le commissaire dans ses découvertes qui prime.31/07/2020 à 06:03 3
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Le Choucas rapplique
7/10 Sympa, mais manque de profondeur. Viré de son boulot à la veille de l'an 2000, notre héros va naturellement avoir une dent contre son ancien patron. Lui choppant son portable, l'occasion se présente de lui rendre la monnaie de sa pièce.
Á l'aube de ce nouveau siècle, il s'offre une nouvelle personnalité, en décidant de s'installer comme privé. Pour cette première opportunité, le Choucas va mener une enquête un brin déjantée...
Lecture agréable, principalement de part l'atmosphère guillerette qui se dégage de l'album, mais j'ai un peu de mal à adhérer à ce type de scénario loufoque. Plaisant, sans plus.31/07/2020 à 05:52 1