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7/10 Un courte mais bonne histoire et un bon dépoussiérage de notre Histoire "moderne".
24/09/2020 à 07:22 Grolandrouge (1578 votes, 6.6/10 de moyenne) 1
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7/10 Même s'il ne s'agit pas, à mon sens, du texte le plus abouti de D. Daeninckx, il a eu le mérite de lever le voile sur un épisode peu glorieux de l'histoire coloniale française, l'exhibition de Kanaks à Paris en marge de l'exposition coloniale de 1931, tels des animaux, d'ailleurs présentés aux visiteurs comme des "cannibales" d'où le titre de ce court roman.
Le récit de Daeninckx et son écho ont permis un prise de conscience certaine quant à l'ignominie de certains hommes imprégnés d'une idéologie raciste considérant l'homme blanc comme civilisé et l'indigène comme intrinsèquement sauvage et qu'il faudrait au mieux civiliser (le "devoir de civilisation" cher à Jules Ferry dans son discours à l'Assemblée nationale le 28 juillet 1885), au pire exploiter à des fins mercantiles, rabaisser à l'état de bêtes parquées, exhibées, presque entièrement dénudées (le sauvage est forcément nu) et à qui on n'hésite pas à jeter des cacahuètes, ramenant l'indigène à ses pseudo-racines simiesques dont il n'est, aux yeux des racistes, pas si éloigné.
Eloquent, effarant, ce texte permet aussi de saisir la douleur, la souffrance de ces Kanaks face à cette indignité : Christian Karembeu, le footballeur champion du monde avec l'équipe de France en 1998 , dont l'arrière-grand-père Willy Karembeu fut du sinistre voyage, parvient ainsi à comprendre pourquoi son ancêtre était si aigri, méchant après son retour...
Merci donc à Didier Daeninckx, d'avoir permis, une fois de plus, de révéler au grand public un pan peu glorieux de notre histoire.27/06/2018 à 11:33 LeJugeW (1808 votes, 7.3/10 de moyenne) 5
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7/10 Un tout petit livre qui nous montre combien les Occidentaux n'avaient pas honte d'exhiber d'autres hommes comme des animaux sous prétexte qu'ils vivent dans une île. Edifiant.
17/01/2013 à 21:14 taylor (266 votes, 7.5/10 de moyenne) 1