Et chaque fois, mourir un peu

Blast

2 votes

  • 10/10 Mais quelle claque ! Magistrale, retentissante, douloureuse…Mais quel livre ! waouh…

    A ceux qui découvre que Karine Giebel n’est pas une auteure feel-good, je dis : « bravo ! vous avez mis le temps mais vous avez fini par comprendre… »
    Les personnages de Karine Giebel ne sont pas des gens ordinaires, pas question de parler de madame ou monsieur tout le monde. D’autres auteurs, non moins talentueux savent mettre la vie ordinaire dans de très bons romans, pas Karine Giebel…
    Son talent, c’est la démesure, son héros est un HÉROS, il ne vit que pour apporter sa pierre à l’édifice de l’humanité. Infirmier dans l’humanitaire, il va dans les pays en guerre ou qui ont subi des catastrophes climatiques et ce qu’il vit, voit, ou ressent est extrêmement violent.
    Ce livre est une fiction, un roman très bien documenté mais il ne faut pas se leurrer, nous savons bien qu’il s’agit d’atrocités réelles, que l’auteure n’est qu’à un cheveu du documentaire_ Elle rend d’ailleurs un bel hommage à Denis Mukwege, prix Nobel de la paix en 2018, qui n’est pas du tout un homme de papier.
    Est-ce cette vérité-là qui rend tant de lecteurs réticents en argumentant qu’elle n’écrit pas comme d’habitude ?
    Son livre n’est pas un catalogue des guerres et des atrocités de 1992 à 2010, son sujet reste son héros, Grégory, qui évolue par ce qu’il vit, chronologiquement, Karine Giebel nous raconte l’histoire d’un homme de tous les extrêmes, de tous les excès (ils ont toujours été comme ça ses personnages) et nous savons tous où nous mènent les excès… forcément !
    Ce livre m’a fait perdre appétit, notion du temps, sens des responsabilités, j’ai adoré, c’est un euphémisme !
    La fin est ouverte et j’attends la suite de pied ferme … en me demandant quand même comment elle va faire pour égaler voire surpasser ce premier tome !?

    avant hier à 15:01 Alice (297 votes, 7.5/10 de moyenne) 1

  • 6/10 La note est sévère, mais à l'image de mon ras le bol de cette noirceur qui caractérise les romans de Karine Giebel. Au bout d'un moment ça lasse.
    Avec l'histoire de Grégory on a droit à un tour d'horizon de toutes les guerres qui se déroulent sur cette terre (et il y en a croyez moi), avec leurs cortèges de violence, de souffrances et d'atrocités, toutes plus abominables les unes que les autres, rien ne nous est épargné.
    Si on ajoute à ça, la vie personnelle de Grégory qui est un vrai cauchemars, ne cherchez pas une lueur d’espérer.
    A chaque chapitre qui commence on se demande quelle nouvelle misère va arriver.
    On le sait, c'est la marque de fabrique de l'auteure, mais pour moi c'est stop.
    Pour autant, tout n'est pas à jeter. On découvre, ou redécouvre, que l'homme continu à massacrer son prochain un peu partout sur la terre. On loue l'engagement formidable de tous ses humanitaires qui se dépouillent pour apporter de l'aide aux populations en détresse, aux périls de leurs vies (7 tués à Gaza très récemment).
    Très bonne version audio de Thierry Blanc.

    13/04/2024 à 00:49 charlice (353 votes, 7.7/10 de moyenne) 3