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1/10 11 septembre 1945, à Tokyo. Si la guerre est finie, le Japon n’en a pas pour autant fini avec ses démons. Konoe et Saika doivent justement mettre un terme à ce que le pays a conçu et développé, notamment les atroces expériences menées par l’Unité 731.
Je connaissais déjà l’horreur de cette Unité qui n’avait rien à envier aux plus atroces ignominies nazies, et quand j’ai commencé le premier tome de cette série, j’espérais que la forme serait à la hauteur de cette abomination historique. Et j’ai été plus que déçu : j’en ai presque été dégoûté. Personnages presque guillerets, esthétique manga dans ce qu’elle a de plus jovial, ton en total décalage avec la barbarie des faits réels. Je n’ai rien contre les relectures (j’ai par exemple adoré, dans un genre proche, la série « NeuN »), mais il faut le faire avec intelligence, tact et humanité. Là, c’en est presque scandaleux de superficialité, de bonne humeur, de joie de vivre. Pour ses prochaines œuvres, je peux conseiller au scénariste (j’espère qu’il ne croit pas sincèrement en être un) et dessinateur (assez mauvais dans ce domaine, en outre) de faire « Les Bronzés à Auschwitz ». Je suis conscient de la violence de mes propos et de leur apparente indignité, mais vous aurez compris que cet opus m’a profondément choqué, au moins autant que celles et ceux qui viennent d’interpréter mes précédents propos au premier degré ont pu l’être. Bref, pour moi, un authentique scandale. Inutile de préciser que je ne vais pas souiller mes yeux, mon esprit et mon temps en continuant cette série qui s’amorce de la pire des manières.04/03/2025 à 18:50 El Marco (3588 votes, 7.2/10 de moyenne) 1