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6/10 Adam Riker s’est échappé de l’institut psychiatrique où il était retenu. Ce psychopathe manipulateur a manœuvré un des gardiens pour s’évader, et c’est tout naturellement que le FBI, en l’occurrence l’agent Christopher Marriott, fait appel à la jeune Paige King pour remettre la main sur ce prédateur. Celle-ci a longtemps conversé avec le monstre pour conclure sa thèse et c’est probablement elle qui le connaît le mieux. Mais Riker a certainement un projet très complet de ce qu’il veut accomplir maintenant qu’il est libre, quitte à aller fourgonner dans les relations de Paige.
On retrouve ici un canevas classique, au début proche de celui du « Silence des agneaux », mais Blake Pierce a eu l’intelligence d’aller au-delà de ce pitch très convenu en se documentant pas mal sur le sujet (les références à l’asphyxie positionnelle, au modèle neurobiologique de Gray ou encore à la règle de Betteridge viennent étayer adroitement ses propos). Après, le schéma est certes traditionnel voire attendu, mais le roman ne manque pas de rythme, avec pas mal de fausses pistes, des épisodes téléphonés mais plutôt efficaces, et juste ce qu’il faut de psychologie globale pour rendre l’ensemble attrayant. Le personnage de Paige King est intéressant : loin d’être une experte en matière de profilage et d’analyse psychiatrique, elle se plante tout de même successivement trois fois sur les cibles potentielles de Riker, et elle a trouvé son père mort assassiné par un tueur en série jamais capturé avant que son beau-père ne vienne se glisser dans son lit lorsqu’elle était adolescente. Quant au dénouement, il est à l’instar de tout ce qui le précède : classique mais satisfaisant. En bref, un livre qui ne décoiffe pas ni ne se fait véritablement novateur, mais il tient assez bien la route et propose de la littérature policière tout à fait convenable, concise et divertissante.17/04/2025 à 07:41 El Marco (3601 votes, 7.2/10 de moyenne) 1