Âmes animales

(O Jardim dos Animais com Alma)

3 votes

  • 6/10 4 pour l'intrigue, les personnages, les dialogues ridicules et la construction du récit qui s'apparente essentiellement à une lourde compilation encyclopédique sur les manifestations de l'intelligence des animaux. Mais quand même, comment ne pas être subjugué par toutes les expériences scientifiques concernant cette dernière ? 9 pour l'émerveillement que toutes ces révélations m'ont procuré d'où la moyenne de 6.
    A lire si vous voulez en apprendre plus sur ce sujet passionnant, à fuir si vous voulez vous plonger dans un page turner original et trépidant.
    A noter que les passages sur les élevages des animaux ainsi que sur leur abattage sont absolument, mais vraiment absolument, insoutenables. Et contrairement à Athanagor, depuis la lecture de ce roman, je regarde encore plus ma tranche de jambon de travers.

    03/01/2024 à 18:47 Ironheart (817 votes, 7.4/10 de moyenne) 4

  • 4/10 avec Dos Santos on sait qu'on va avoir droit à un cours magistral sur un sujet captivant. Des fois l'intrigue nous tient en haleine mais trop souvent l'histoire se résume à une avalanche d'infos digne d'un Science et Vie (pas Junior!). Et ici c'est le problème, l'intrigue est insignifiante... Le sujet des animaux n'est même pas si intéressant que ça (en tout cas de mon point de vue), on en apprend pas autant que dans les autres. Bref pas une réussite de mon côté

    15/06/2022 à 14:32 guimouts (415 votes, 7.9/10 de moyenne) 3

  • 5/10 Tour de force : ce livre s'étale sur 500 pages mais l'histoire est ultra courte ! A mon avis, pas plus de 3h entre le meurtre et sa résolution (hors flash-back évidemment). Ça pourrait être hyper dynamique. Bé non. Il ne se passe quasi aucune action. Juste du partage de connaissances entre les personnages.
    JR Dos Santos, mon auteur portugais préféré, avait une fois de plus trouvé un super terreau pour faire vivre une belle aventure à Tomàs Norhona : les animaux sont nettement plus proches de l'homme dans leurs comportements qu'on ne le croit depuis toujours. Culture, compétences, intelligences, régionalisme, art, émotion,... Tout y passe !

    L'histoire se résume sur un timbre poste : un meurtre d'un soigneur d'animaux. Tout accuse la femme de Norhona. Elle s'enfuit face à la police. Son mari va tenter de prouver son innocence en... s'enfuyant aussi, histoire de montrer qu'il a 2 jambes en plus d'un cerveau. Sûrement.

    Notre héros, pour rappel, a sauvé le monde 3 fois minimum et personne autour de chez lui ne le connait !? Donc pas de bénéfice du doute face à cette éminence qui a pourtant ses entrées au CERN, dans les appartements du pape au Vatican (in Vaticanum) et chez la plupart des puissants de ce monde (in Furie divine), voire des extraterrestres (in Signe de vie). Mais face à la police portugaise, Tomàs n'est plus personne ! Bref...

    Ce livre n'est au final qu'une suite d'infos sur les animaux et par ricochet de l'environnement. Alors oui, on en apprend énormément (et même énormément ! Et j'ajouterai aussi énormément) comme toujours avec JR Dos Santos. Ici, le fond porte sur les animaux et le biais que les hommes ont créé dans l'analyse de ces êtres, quelles que soient leurs races. Mais la pauvreté de l'intrigue l'emporte sur les cours magistraaux des sachants qui vont parler des pages et des pages durant.
    Les sachants sont prétentieux et les apprenants sont parfois limite benêts ! Un duo pas des plus agréables pour s'identifier à l'un ou l'autre.

    Un point positif : j'ai découvert la potentielle existence d'un nouvelle organisation secrète très ancienne : la rose-croix à laquelle ont appartenus certains hommes très connus qui ont laissé leur trace dans l'Histoire pour de toutes autres raisons que la cause animale ; mais comme cette partie était plutôt sympa, je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de le découvrir.

    Pour revenir à mon plaisir de lecteur, cette fois-ci, alors que je n'y connais rien en "animaux", je n'ai pas adhéré à cette vision des choses. Certes, les animaux ont des émotions et autres attibus qu'on croyait propres aux humains, - ça n'est parfois même plus à démontrer - mais malgré l'effort de l'auteur pour convaincre des bien-fondés de cette théorie défendue (ou pas) du livre, je n'ai pas été touché.
    Sur le presque-même sujet des sentiments, de la connaissance et du langage homme/animal, Les fourmis de Werber (qui s'attardait alors sur un seul animal) m'a beaucoup plus embarqué même si moins "scientifique".

    Sur la cause animale et la maltraitance dont on voit parfois des images choquantes, on y a aussi droit pendant plusieurs chapitres assez répugnants car... très bien documentés. Celui qui ne flanchera pas un minimum sur sa prochaine tranche de jambon n'a pas de cœur. Pour ma part, je continuerai quand même à me nourrir de jambon et de poulets donc si j'étais la cible, c'est raté. Je pense qu'il convaincra tout juste les convaincus, même s'il est vrai que le sort que les hommes réservent aux animaux est souvent cruel et... inhumain.
    « Autrefois, les gens savaient qu'ils mangeaient des animaux puisqu'ils les voyaient se faire égorger devant eux. Ils voyaient, ils comprenaient et ils respectaient ce que cela voulait dire. »

    Donc pour cette histoire avec un fond et une forme pas assez convaincants pour moi, je la place sur l'échelon d'un honorable 5/10 dans mon échelle de goût et j'attends sagement son prochain titre avec impatience.
    Et j'ajouterais juste que je suis certain que la moyenne d'appréciation de ce livre sera au-dessus de mon propre échelon car il touchera sûrement pas mal de monde. Mais pas moi. Pas cette fois-ci en tous cas.

    06/06/2022 à 09:59 athanagor (287 votes, 7.8/10 de moyenne) 3