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8/10 Après, « L’espion qui venait du froid » : Enthousiasmé, j'entame un nouveau voyage avec la chronologie. « L’appel du mort , Call for the Dead», sorti en 1961, est le premier roman de l’auteur. Il avait écrit ses deux premiers livres pour se faire de l’argent de poche, le succès du troisième, avec le froid, lui a permis de se consacrer entièrement à l’écriture.
Ce premier opus met en scène le personnage récurrent de Smiley, considéré comme un has been au sein d’un service de renseignement. Confiné aux travaux de routine, il se rend chez Samuel Fennan, un collègue qui se serait suicidé. Smiley l’avait auparavant interrogé à la suite d’une lettre anonyme dénonçant son ancienne appartenance au parti communiste, n’oublions pas que nous sommes en pleine guerre froide. Smiley n’est pas un branque, bravant la couardise de la hiérarchie, il ne se laisse pas endormir par les apparences arrangeantes et son flair lui permettra de découvrir un meurtre et la trahison qui planent au-dessus de cette affaire.
Ce récit flirte plutôt avec le roman policier, nous avons une véritable enquête, certes dans le monde opaque de l’espionnage. Le Carré déroule une intrigue admirablement construite avec un suspense bien calibré. Loin du James Bond flamboyant de Fleming, Smiley appartient à cette race des espions profil bas, qui gagnent les combats avec besogne et matière cérébrale. « L’appel du mort » présente également Mundt qui prendra de l’importance dans la suite de l’œuvre.
Un roman qui me ravit, j’ai rendu « Les œuvres complètes de Le Carre à la médiathèque française de Shanghai. Comme je me mets en mouvement pour la capitale anglaise, j’envisage d’en faire l’acquisition en anglais pour davantage savourer ces histoires d’espion du Maître.10/12/2010 à 20:18 xavier (853 votes, 7.8/10 de moyenne)