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8/10 Très bon.
Une fois de plus, David Peace use de son style si particulier pour permettre au lecteur de s'immerger dans les pensées tourmentées de ses personnages, en l'occurrence ici des japonais vaincus et désabusés.
Ce fût aussi l'occasion de découvrir ce fait divers réel, la tuerie de la banque Impériale, ainsi que l'unité 731, bataillon japonais dédié à la guerre bactériologique lors de la seconde guerre mondiale.
Il est vrai que ça ne se lit pas facilement, mais le plaisir vient de cette difficulté, pour peu qu'on s'attache à lire chaque mot, chaque phrase, malgré leur caractère répétitif et redondant, façon de matérialiser la folie, le désespoir et le ressentiment.
Je trouve que la dernière phrase du vote d'Horatio est parfaitement adaptée aux romans de David Peace, "il faut pouvoir supporter le style pour en apprécier la puissance...".17/04/2017 à 17:48 mkl (182 votes, 7/10 de moyenne) 3
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8/10 Tokyo ville occupée est un livre qui se mérite, et qui - selon la formule consacrée - ne plaira pas à tout le monde. En vérité, à mon avis, il ne plaira qu'à très peu de lecteurs, tant David Peace ne fait aucune concession pour les séduire. La structure en 12 chapitres, chacun donnant la parole à narrateur différent qui présentera son propre point de vue, comme devant un tribunal, est déstabilisante. Ouvertement inspiré de Rashōmon (le livre et le film), ce procédé permet de montrer qu'il existe une réalité différente pour chaque être humain, et nous suivrons donc ici 12 protagonistes de cette affaire d'empoisonnement dans la Tokyo d'après-guerre. Mais surtout, si certains chapitres sont rédigés classiquement, la plupart sont des suites de rapports, d'autres fois des phrases sans ponctuation, avec des répétitions qui tiennent des mantras, alternant parfois majuscules, italiques, d'autres fois écrits comme de la poésie, etc. Ainsi rédigé, le livre est parfois très difficile à lire, et il s'en dégage une impression (voulue par l'auteur, bien entendu) de folie, de "dérangement", qui peut rendre la lecture pénible. En elle-même, l'affaire est déjà intriguante, mais le contexte de l'occupation du Japon, des souvenirs qu'on voudrait oublier d'une guerre dévastatrice, des sentiments ambivalents envers l'occupant américain, de la vie quotidienne difficile, etc. apportent au livre une force de désespoir assez peu commune. Maintenant, comme je le disais, il faut pouvoir supporter le style pour en apprécier la puissance...
29/01/2012 à 09:40 Horatio (294 votes, 7.5/10 de moyenne) 3
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0/10 illisible, bon à mettre au pilon.
10/05/2011 à 13:41 gamille67 (2414 votes, 7.3/10 de moyenne)