Maria Wern est mère de deux enfants et inspecteur de police à Visby, chef-lieu de Gotland. Cette île du sud-est de la Suède est un havre de paix et on ne peut pas dire que les forces de l'ordre y soient débordées par le travail.
Un beau jour, on retrouve le corps d'un homme, égorgé dans sa tente. Alors que Maria commence son enquête sur la mort du campeur, plusieurs décès inexpliqués se succèdent, vraisemblablement liés à une maladie. Y a-t-il un rapport entre toutes ces morts mystérieuses ? Maria va mener l'enquête, aidée par un médecin.
L'inconnu du nord s'ouvre sur un vieil homme se remémorant sa jeunesse et ses premières amours. Ces passages de pure nostalgie typiquement nordiques, où tout remonte à la surface (odeurs, bruits, couleurs...), sont réussis et rappellent dans le style les Arnaldur Indridason et autres Johan Theorin. Malheureusement, c'est aussi la seule partie du roman qui soit vraiment à la hauteur. Il est en effet difficile de trouver grand intérêt à ce qui suit.
Il y a bien un meurtre, mais une fois le corps découvert, tout le monde semble n'en avoir plus rien à faire, y compris l'inspecteur et personnage principal de ce roman, Maria Wern – que l'on retrouve dans d'autres romans d'Anna Jansson comme Le pacte boréal. Il faut dire qu'elle a d'autres préoccupations puisque l'île de Gotland, où elle vit et travaille, est touchée par une épidémie fulgurante du genre grippe aviaire, et qu'elle est directement concernée puisque son jeune fils, qui risque d'être contaminé, a été mis en quarantaine par mesure de précaution. S'ensuivent de trop nombreux passages explicatifs à propos du virus, rébarbatifs au possible. En vérité, l'épidémie devient rapidement le principal sujet de préoccupation des personnages, et donc du livre, à tel point que le lecteur pourra parfois se demander s'il lit un polar ou un roman catastrophe.
Au final, l'intrigue policière est plutôt bien pensée mais desservie par l'histoire de l'épidémie, qui prend le dessus. Les deux ingrédients auraient sans doute pu se marier de bien meilleure façon, ce qui peut laisser penser au lecteur qu'Anna Jansson s'est un peu trompée au niveau des dosages. Le roman aurait gagné à développer davantage l'enquête policière et à moins en faire concernant la psychose générale et le virus.
Si l'on ajoute à cela que les personnages sont vraiment quelconques et que certains passages du roman sont fort prévisibles, on obtient un roman policier très moyen. L'histoire inventée par Anna Jansson ayant néanmoins du potentiel, on peut supposer que l'adaptation de L'inconnu du nord sur grand écran serait plus à même de plaire au public.
Maria Wern est mère de deux enfants et inspecteur de police à Visby, chef-lieu de Gotland. Cette île du sud-est de la Suède est un havre de paix et on ne peut pas dire que les forces de l'ordre y soient débordées par le travail.
Un beau jour, on retrouve le corps d'un homme, égorgé dans sa tente. Alors que Maria commence son enquête sur la mort du campeur, plusieurs décès inexpliqués se succèdent, vraisemblablement liés à une maladie. Y a-t-il un rapport entre toutes ces morts mystérieuses ? Maria va mener l'enquête, aidée par un médecin.
L'inconnu du nord s'ouvre sur un vieil homme se remémorant sa jeunesse et ses premières amours. Ces passages de pure nostalgie typiquement nordiques, où tout remonte à la surface (odeurs, bruits, couleurs...), sont réussis et rappellent dans le style les Arnaldur Indridason et autres Johan Theorin. Malheureusement, c'est aussi la seule partie du roman qui soit vraiment à la hauteur. Il est en effet difficile de trouver grand intérêt à ce qui suit.
Il y a bien un meurtre, mais une fois le corps découvert, tout le monde semble n'en avoir plus rien à faire, y compris l'inspecteur et personnage principal de ce roman, Maria Wern – que l'on retrouve dans d'autres romans d'Anna Jansson comme Le pacte boréal. Il faut dire qu'elle a d'autres préoccupations puisque l'île de Gotland, où elle vit et travaille, est touchée par une épidémie fulgurante du genre grippe aviaire, et qu'elle est directement concernée puisque son jeune fils, qui risque d'être contaminé, a été mis en quarantaine par mesure de précaution. S'ensuivent de trop nombreux passages explicatifs à propos du virus, rébarbatifs au possible. En vérité, l'épidémie devient rapidement le principal sujet de préoccupation des personnages, et donc du livre, à tel point que le lecteur pourra parfois se demander s'il lit un polar ou un roman catastrophe.
Au final, l'intrigue policière est plutôt bien pensée mais desservie par l'histoire de l'épidémie, qui prend le dessus. Les deux ingrédients auraient sans doute pu se marier de bien meilleure façon, ce qui peut laisser penser au lecteur qu'Anna Jansson s'est un peu trompée au niveau des dosages. Le roman aurait gagné à développer davantage l'enquête policière et à moins en faire concernant la psychose générale et le virus.
Si l'on ajoute à cela que les personnages sont vraiment quelconques et que certains passages du roman sont fort prévisibles, on obtient un roman policier très moyen. L'histoire inventée par Anna Jansson ayant néanmoins du potentiel, on peut supposer que l'adaptation de L'inconnu du nord sur grand écran serait plus à même de plaire au public.