Ils nourrissaient le soleil

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  • 6/10 La 4e de couverture est trompeuse. La partie "polar" se résume à la deuxième moitié du livre. L'histoire annonce l’interview du Cdt Marcos par le journaliste francomexicain et des révélations retentissantes. Celles-ci n'arrivent jamais. Un chapitre commence sur un personnage en France, mais n'a pas ensuite de développement. Il y a des longueurs infinies sur la relation épistolaire érotico-romantique entre une étudiante et son professeur d’archéologie qui n'apporte strictement rien à l'histoire. Idem sur de longues considérations sur le néo-zapatisme, intéressantes mais hors-sujet. Par contre, les amateurs d'histoire du Mexique, de la civilisation aztèque, de leur mythologie, de leur religion seront comblés. Tout ceci est présenté avec beaucoup d'érudition. La partie consacrée au sujet, l'assassin du métro de Mexico relève plus d'une chronique criminelle que d'un polar. Il y a tout de même de grosses failles scénaristiques, par exemple, on a environ 50 crimes commis dans les stations de métro et pas l'ombre d'un témoin ! Encore plus fort, l'incinération d'un corps à Teotihuacan, au sommet d'une pyramide se fait au nez et à la barbe de toute le monde ! La formation littéraire de l'auteur donne une écriture claire et un style agréable. Conclusion : les passionnés du Mexique (comme moi) y trouveront leur compte, en relevant toutefois quelques erreurs. Les amateurs de roman autobiographique pourront aussi aimer le livre. Les inconditionnels de polars bien construits au scénario en béton peuvent passer leur chemin.

    12/04/2021 à 11:14 Surcouf (411 votes, 7.3/10 de moyenne)