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9/10 A l’âge que son père avait à la période où les événements se déroulent, Antonio se rappelle ce moment passé avec lui. C’était à Marseille en juin 1983. Antonio avait 17 ans et devait rencontrer un spécialiste pour ses problèmes neurologiques, lui qui suivait un traitement contre l’épilepsie.
Son père lui était étranger. Brillant mathématicien, professeur en université, son père avait quitté sa mère pour aller avec une étudiante. Enfin, c’est comme cela qu’il a interprété la séparation de ses parents. Il a ainsi cultivé une rancune envers son père d’avoir abandonné sa mère ainsi qu’un total dédain voire mépris à son égard. C’est dans ce contexte que les deux Italiens arrivent à Marseille. Devant rester éveillé pendant 48 heures, Antonio, accompagné de son père, déambule dans Marseille à la découverte de la beauté de cette ville, au premier abord austère, de la vie et surtout de son père qu’il va aimer.
Loin du roman policier et son fidèle avocat Guido Guerrieri, Gianrico Carofiglio nous offre ici un livre attachant et bouleversant. Roman initiatique, Trois heures du matin transcrit l’amour d’un fils pour son père et de son père pour son fils. C’est écrit de manière sensible et touchant. J’ai aimé vagabonder dans les rues de Marseille, découvrir ces deux personnages, lire leurs confidences et leur amour naissant l’un pour l’autre, au fil de l’avancée de la nuit et du jour. Je souhaite faire mienne, comme un écho à la vie, cette belle phrase : « Il faut épuiser la joie, c'est la seule façon de ne pas la gâcher, après elle disparaît. »aujourd'hui à 12:27 JohnSteed (646 votes, 7.7/10 de moyenne) 2