Loïk Le Floch-Prigent, ancien président de Rhône-Poulenc, d’Elf-Aquitaine, de Gaz de France et de la SNCF, a fait deux séjours en prison, le premier en 1996, le second en 2003-2004.
À Fresnes, seul dans une cellule ordinaire où il est resté plus d’un an, il a pu observer le fonctionnement de la prison avec un œil d’industriel.
Quelle organisation ? Quelle efficacité du système carcéral dans cet établissement considéré comme modèle en 1898 ?
Son constat fait froid dans le dos : brimades, humiliations, vexations, fabrique de délinquants et de bombes humaines.
Pour l’homme d’entreprise, l’absence de résultats positifs condamne l’institution et rend nécessaire une remise à plat.
Faut-il mélanger grands criminels, petits dealers, grands bandits, violeurs, pédophiles ? Sûrement pas ! Alors, pourquoi le fait-on ? Est-on, en sortant de prison, apte ou non à revenir à la vie sociale ? Cette question ne se pose plus. Même les liens familiaux se fragilisent et souvent se cassent. Pour la grande majorité des détenus, petits délinquants, inadaptés de la vie, la prison ne conduit pas à un nouveau départ : c’est le début d’une chute perpétuelle.
Il ne semble pas encore y avoir de sujet sur cet ouvrage sur le forum... Cliquez ici pour en créer un !
Soumis le 27/02/2020 par El Marco