Pour pouvoir subvenir aux besoins de sa fondation dédiée aux enfants des rues, le docteur Watson accepte le marché offert par le directeur d'un journal londonien : contre cent mille livres, l'ancien acolyte de Sherlock Holmes doit remettre le carnet où le médecin consignait les investigations du détective. Cette fois-ci, le sujet est palpitant : Holmes aurait été, jadis, sur les traces de Jack l'Éventreur, le monstre qui terrorisa la capitale en 1888. Que peut bien recéler un tel livre ? Des pistes jamais dévoilées à la face du monde ? Et si le célèbre détective privé était parvenu à découvrir son identité ?
Déjà auteur d'un livre mettant en scène l'enquêteur créé par Arthur Conan Doyle (Le testament de Sherlock Holmes), Bob Garcia imagine une confrontation pour le moins alléchante et ambitieuse : Sherlock Holmes contre Jack l'Éventreur. Le style de l'auteur fait mouche : ambiance glauque, descriptions parfois douloureuses, et restitution réaliste du Londres de la fin du dix-neuvième siècle. Les atrocités du tueur en série sont de temps à autre contrebalancées par un humour salvateur, notamment dans les réparties de ses protagonistes. On y retrouve avec plaisir Holmes et Watson, personnages emblématiques de l'œuvre d'Arthur Conan Doyle, ici revisités avec talent et crédibilité. D'ailleurs, c'est presque Watson qui vole la vedette au célèbre détective, avec sa part d'ombre lors de sa participation à la guerre en Afghanistan, ses amours brisées, et ses relations tourmentées avec une gamine sauvée de la cruauté des rues londoniennes. L'intrigue est particulièrement intéressante à suivre, prenante, riche en rebondissements, dont l'intérêt est décuplé par un style sobre et percutant, et des chapitres courts.
Néanmoins, il faut bien remettre ce roman policier dans son contexte littéraire : il s'agit d'une nouvelle interprétation assez libre de Jack l'Éventreur, une pure fiction, qui ne prétend nullement livrer la véritable identité de l'assassin. Bob Garcia s'est servi d'éléments et personnages avérés, mais ceux qui se seront passionnés pour Jack l'Éventreur démasqué de Sophie Herfort ou Le livre rouge de Jack l'Éventreur de Stéphane Bourgoin, en quête d'une certitude historique ou policière, seront certainement déçus s'ils s'attendaient à une enquête parfaitement plausible. Il s'agit en fait du seul véritable défaut de ce livre, fort louable au demeurant : la démarcation entre exactitude et liberté de l'auteur est si fine, voire indécise, que les deux éléments se confondent jusqu'à ne plus être différentiables.
Duel en enfer répondra donc aux attentes des fans de Sherlock Holmes, en voyant ce personnage mythique de la littérature policière renaître de ses cendres sous la plume de Bob Garcia, malgré quelques libertés prises avec ce qu'avait créé Arthur Conan Doyle. En revanche, les passionnés de Jack l'Éventreur, tueur dont l'identité ne fut jamais officiellement et indubitablement reconnue ni prouvée, pourront être chagrinés que ce thème ait été exploité avec beaucoup de liberté.
Pour pouvoir subvenir aux besoins de sa fondation dédiée aux enfants des rues, le docteur Watson accepte le marché offert par le directeur d'un journal londonien : contre cent mille livres, l'ancien acolyte de Sherlock Holmes doit remettre le carnet où le médecin consignait les investigations du détective. Cette fois-ci, le sujet est palpitant : Holmes aurait été, jadis, sur les traces de Jack l'Éventreur, le monstre qui terrorisa la capitale en 1888. Que peut bien recéler un tel livre ? Des pistes jamais dévoilées à la face du monde ? Et si le célèbre détective privé était parvenu à découvrir son identité ?
Déjà auteur d'un livre mettant en scène l'enquêteur créé par Arthur Conan Doyle (Le testament de Sherlock Holmes), Bob Garcia imagine une confrontation pour le moins alléchante et ambitieuse : Sherlock Holmes contre Jack l'Éventreur. Le style de l'auteur fait mouche : ambiance glauque, descriptions parfois douloureuses, et restitution réaliste du Londres de la fin du dix-neuvième siècle. Les atrocités du tueur en série sont de temps à autre contrebalancées par un humour salvateur, notamment dans les réparties de ses protagonistes. On y retrouve avec plaisir Holmes et Watson, personnages emblématiques de l'œuvre d'Arthur Conan Doyle, ici revisités avec talent et crédibilité. D'ailleurs, c'est presque Watson qui vole la vedette au célèbre détective, avec sa part d'ombre lors de sa participation à la guerre en Afghanistan, ses amours brisées, et ses relations tourmentées avec une gamine sauvée de la cruauté des rues londoniennes. L'intrigue est particulièrement intéressante à suivre, prenante, riche en rebondissements, dont l'intérêt est décuplé par un style sobre et percutant, et des chapitres courts.
Néanmoins, il faut bien remettre ce roman policier dans son contexte littéraire : il s'agit d'une nouvelle interprétation assez libre de Jack l'Éventreur, une pure fiction, qui ne prétend nullement livrer la véritable identité de l'assassin. Bob Garcia s'est servi d'éléments et personnages avérés, mais ceux qui se seront passionnés pour Jack l'Éventreur démasqué de Sophie Herfort ou Le livre rouge de Jack l'Éventreur de Stéphane Bourgoin, en quête d'une certitude historique ou policière, seront certainement déçus s'ils s'attendaient à une enquête parfaitement plausible. Il s'agit en fait du seul véritable défaut de ce livre, fort louable au demeurant : la démarcation entre exactitude et liberté de l'auteur est si fine, voire indécise, que les deux éléments se confondent jusqu'à ne plus être différentiables.
Duel en enfer répondra donc aux attentes des fans de Sherlock Holmes, en voyant ce personnage mythique de la littérature policière renaître de ses cendres sous la plume de Bob Garcia, malgré quelques libertés prises avec ce qu'avait créé Arthur Conan Doyle. En revanche, les passionnés de Jack l'Éventreur, tueur dont l'identité ne fut jamais officiellement et indubitablement reconnue ni prouvée, pourront être chagrinés que ce thème ait été exploité avec beaucoup de liberté.