Nico, alias Narval, est chargé par Pépé Bartoli, le parrain dont il est l’un des assistants, d’une mission délicate. Remettre la main, en Suisse, sur un sacré pactole ayant autrefois appartenu à son boss. En réalité, Narval est un agent sous couverture de la Boîte et il est pris d’un véritable doute. S’agit-il d’une vraie mission ou bien Pépé commence-t-il à avoir de sérieux soupçons sur sa franchise ? Auquel cas, il l’envoie peut-être volontairement au casse-pipe ? Narval va devoir continuer à jouer double en étant particulièrement sur ses gardes. On n’est jamais trop prudent.
Nous avions fait la connaissance de Narval dans Le Parisien, premier polar de Jean-François Paillard paru chez Asphalte en 2018. Ici, l’auteur reprend son personnage et les éléments qui avaient fait la réussite du premier opus mais cette nouvelle aventure de l’agent double est tout à fait lisible sans avoir lu Le Parisien.
Nous sommes donc dans du roman d’espionnage classique, à l’ancienne pourrait-on dire, bien qu’il soit tout ce qu’il y a de plus contemporain. Les amateurs de DOA ou du récent J'irai tuer pour vous seront là en terrain connu. L’intrigue n’est pas follement originale mais le bagout de l’auteur, qui utilise un argot et un jargon dont la lecture sera un véritable plaisir pour les amoureux de la langue française (glossaire parfois utile en fin d’ouvrage) compense largement cette carence. Le roman est assez court – 222 pages au format semi-poche – et très riche en scène d’actions en proportion, si bien qu’on ne s’ennuie pas une seconde. L’écrivain semble bien connaître les milieux qu’il décrit – journaliste de métier, il s’est a minima bien documenté – et le roman est donc dans la veine « espionnage réaliste ». Pas de gadgets inventés ou de situations abracadabrantesques, on est là dans ce qui se fait à la DGSE ou ailleurs. L’auteur prend un malin plaisir à faire évoluer dans le monde de la haute finance suisse des personnalités internationales connues, facilement reconnaissables bien que leur identité ait été quelque peu modifiée. Le personnage de Mady, étudiante et escort de luxe qui ne laisse pas Narval indifférent est intéressant, et les gastronomes ne seront pas déçus : on mange et boit bien dans les romans de Jean-François Paillard.
Sans être exceptionnel, notamment en terme d’originalité, L’Affaire suisse est un très efficace roman d’espionnage français à l’écriture fort agréable. Il se termine par une ultime pirouette habile, qui nous laisse à penser qu’on aura prochainement des nouvelles de l’auteur.
Nico, alias Narval, est chargé par Pépé Bartoli, le parrain dont il est l’un des assistants, d’une mission délicate. Remettre la main, en Suisse, sur un sacré pactole ayant autrefois appartenu à son boss. En réalité, Narval est un agent sous couverture de la Boîte et il est pris d’un véritable doute. S’agit-il d’une vraie mission ou bien Pépé commence-t-il à avoir de sérieux soupçons sur sa franchise ? Auquel cas, il l’envoie peut-être volontairement au casse-pipe ? Narval va devoir continuer à jouer double en étant particulièrement sur ses gardes. On n’est jamais trop prudent.
Nous avions fait la connaissance de Narval dans Le Parisien, premier polar de Jean-François Paillard paru chez Asphalte en 2018. Ici, l’auteur reprend son personnage et les éléments qui avaient fait la réussite du premier opus mais cette nouvelle aventure de l’agent double est tout à fait lisible sans avoir lu Le Parisien.
Nous sommes donc dans du roman d’espionnage classique, à l’ancienne pourrait-on dire, bien qu’il soit tout ce qu’il y a de plus contemporain. Les amateurs de DOA ou du récent J'irai tuer pour vous seront là en terrain connu. L’intrigue n’est pas follement originale mais le bagout de l’auteur, qui utilise un argot et un jargon dont la lecture sera un véritable plaisir pour les amoureux de la langue française (glossaire parfois utile en fin d’ouvrage) compense largement cette carence. Le roman est assez court – 222 pages au format semi-poche – et très riche en scène d’actions en proportion, si bien qu’on ne s’ennuie pas une seconde. L’écrivain semble bien connaître les milieux qu’il décrit – journaliste de métier, il s’est a minima bien documenté – et le roman est donc dans la veine « espionnage réaliste ». Pas de gadgets inventés ou de situations abracadabrantesques, on est là dans ce qui se fait à la DGSE ou ailleurs. L’auteur prend un malin plaisir à faire évoluer dans le monde de la haute finance suisse des personnalités internationales connues, facilement reconnaissables bien que leur identité ait été quelque peu modifiée. Le personnage de Mady, étudiante et escort de luxe qui ne laisse pas Narval indifférent est intéressant, et les gastronomes ne seront pas déçus : on mange et boit bien dans les romans de Jean-François Paillard.
Sans être exceptionnel, notamment en terme d’originalité, L’Affaire suisse est un très efficace roman d’espionnage français à l’écriture fort agréable. Il se termine par une ultime pirouette habile, qui nous laisse à penser qu’on aura prochainement des nouvelles de l’auteur.