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7/10 Après un début guère passionnant une trame plutôt classique la disparition d'une jeune fille issue de bonne famille le voisin marginal présumé coupable l'inspecteur maniaque qui débarque de Londres dans la campagne du Yorkshire... Rapidement l'intrigue prend une autre tournure la monstruosité se dévoile les personnages se révèlent d'une force incroyable.
Un style d'écriture singulier et osé. L'auteur décrit aussi bien le beau lorsqu'il évoque les paysages la nature le temps que l'abject à travers d'immondes individus. C'est un roman dur aux scènes très sordides mais que j'ai trouvé reussi dans l'ensemble.
01/01/2019 à 22:41 Emil (460 votes, 7.3/10 de moyenne) 8
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9/10 Superbe roman noir, très noir! C'est glauque, très glauque! Des personnages bien campés, inquiétants et détraqués vivant dans une vallée éloignée de la ville dans laquelle se passe des choses abominables où l'homme assouvit ses pires fantasmes.
Auteur à suivre et à lire.
Pas impossible qu'il y ait une suite.
Par contre gros coup de gueule pour l'editeur qui a des problèmes avec la ponctuation (aucune virgule et absence de tirets pour les dialogues).30/10/2018 à 07:40 boumkoeur (245 votes, 8.5/10 de moyenne) 8
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6/10 Dégradation ... ou dépravation ? Des secrets cachés par la lande et par les viles âmes des notables, rien de très spectaculaire dans ce roman où rien ne se passe vraiment. Les traits caricaturaux sont un peu trop prononcés et contre toute attente la subtilité est venue de la forme, ces longues phrases sans ponctuation m’ont évoqué le vent soufflant sur les plateaux sans obstacle. Les personnages sont inégalement campés et si j’ai ressenti de la sympathie pour Brindle, il me semble qu’il y aura largement matière à le rendre plus volumétrique dans un deuxième opus. Pas de grande révélation pour moi, si ce n’est celle d’une mélodie originale dans l’écriture (à tel point que 3 points virgules dans les dernières pages m’ont perturbée!)
10/02/2019 à 13:07 clemence (339 votes, 7.7/10 de moyenne) 7
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7/10 " Noir, rural, décadent et dépravé". En 4 mots Val McDermid a parfaitement résumé ce Dégradation de Benjamin Myers.
La caste des puissants locaux a droit de vie et de mort sur une communauté isolée du Yorkshire et se délecte de plaisir des plus pervers.
C'est glauque,noir,sale et sordide et rempli de misère à tous les niveaux. Le titre aurait même pu être Dépravation.
Les passages, parfois très beaux, de description de la nature sont autant de respirations salvatrices.
Sur la forme, et c'est étonnant, pas une seule virgule et régulièrement des phrases non verbales.
C'est un choix surprenant qui m'a régulièrement fait sortir de ma lecture pendant un long moment, je notais constamment les endroits où auraient dû être ces virgules, avant que je finisse par m'y habituer.01/01/2019 à 16:35 Fab (853 votes, 8/10 de moyenne) 7
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7/10 Dégradation ne fera sans doute pas l’unanimité, de par certains partis pris littéraires notamment. Les lecteurs qui accrocheront seront sans doute tenus en haleine jusqu’à la fin de ce roman plus surprenant qu’il n'y paraît à la lecture du résumé. Signalons que Benjamin Myers vient de recevoir le Prix Polars Pourpres Découverte pour ce titre paru en septembre.
19/04/2019 à 19:47 Hoel (1151 votes, 7.6/10 de moyenne) 6
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7/10 Tout d'abord merci à Polars Pourpres et aux éditions du Seuil qui m'ont permis, grâce à un passe-livre organisé dans le cadre du prix Polars Pourpres découverte 2018, de découvrir ce roman.
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman. D'abord cette particularité niveau ponctuation dessert à mes yeux le contenu. Quel intérêt ?
Je serai vraiment curieux d'en connaître la raison, d'avoir une explication de la part de l'auteur.
J'ai par ailleurs ressenti une impression de déjà-vu, une vallée, une communauté, ses secrets peu avouables bien gardés... j'ai pensé aux séries Broadchurch en Angleterre ou encore Trapped en Islande.
Heureusement, après 100 pages, l'intrigue décolle enfin.
Le décor (les Yorkshire Dales) est joliment décrit, je retiendrai la rudesse du climat et la beauté des paysages, beauté qui contraste avec la noirceur des âmes de certains de ses habitants. Quand des hommes font tout pour cacher d'immondes secrets, cela donne... Dégradation.
Parlons un peu des personnages : outre Steven Rutter (dont j'ai trouvé que l'auteur en faisait trop sur son enfance malheureuse), je garderai en tête bien évidemment l'enquêteur Brindle qui, par ses tocs, n'est pas sans rappeler un certain Monk. Son acolyte (et plus que ça ?) Roddy Mace n'est pas assez creusé je trouve, on en sait que trop peu sur son passé londonien.
Les révélations finales ne réservent pas de grosses surprises je trouve mais je note l'habileté de l'auteur à immiscer dans son récit une part d'histoire récente de l'Angleterre en la personne d'un sinistre animateur télévisé.
Bref, un thriller plus qu'honnête mais qui ne "révolutionne pas le genre", distrayant sans être vraiment marquant.31/01/2019 à 21:39 LeJugeW (1802 votes, 7.3/10 de moyenne) 6
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4/10 Une écriture assez travaillée, voire même poétique par instant, que l'absence de virgules et de ponctuation dans les dialogues vient gâcher et rend pénible.
Concernant le contenu, j'ai trouvé que Dégradation n'offrait aucune originalité dans sa construction, dans les thèmes abordés ou dans le récit. Et la fin m'a fait l'effet d'une douche froide. Tout ça pour ça ? Mais ceci dit, j'ai été contente d'en avoir enfin terminé avec ce roman que j'ai failli abandonner au moment de la première scène du cinéma, trop sordide à mon goût. Si l'écrivain a fait l'impasse sur pas mal d'horreurs et nous en a simplement suggéré d'autres, il y a quand même certains passages bien gratinés.
Dans cette lecture assez difficile pour moi, seuls les personnages principaux ont éveillé mon intérêt. Steven Rutter, le porcher rustre et taiseux bénéficie d'un beau traitement de la part de l'auteur. Il m'a fait penser à Jean-Baptiste Grenouille, héros du Parfum. Peut-être parce que Myers insiste particulièrement sur les odeurs et la crasse qui l'entourent.
L'inspecteur Brindle, psychorigide et bourré de troubles obsessionnels compulsifs est vraiment intéressant. Mais hélas, trop peu développé à mon sens. Il semblerait qu'on en apprenne plus sur lui dans un prochain opus mais ce sera sans moi.
Dégradation n'est vraiment pas le genre de roman que j'affectionne. Emotionnellement plat, noir, malsain et crasseux au point de croire que toute la nature humaine est pourrie jusqu'à la moelle. Bref, si je ne me suis pas ennuyée, je ne me suis pas du tout éclatée.23/01/2019 à 08:50 Ironheart (839 votes, 7.4/10 de moyenne) 6
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9/10 J'ai beaucoup aimé ce roman noir. Nous sommes ici dans un monde dépravé, sordide avec des personnages marquants, très bien dessiné. L'écriture est assez nerveuse, l'absence de ponctuation ne m'a pas trop gêné, j'ai fait la manœuvre mentalement, mais je ne saisi pas très bien l'objectif de cette technique.. Ce qui m'a frappé, outre les personnages, c'est la fascination que j'ai eu à parcourir ces pages, on est vraiment dans la tête des protagonistes, et comme ils ne sont pas très sains d'esprit, cela donne des moments déroutants, glauques à souhait.
14/01/2019 à 09:53 Polarbear (860 votes, 7.7/10 de moyenne) 6
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8/10 Une histoire qui débute de façon assez classique, une ponctuation déroutante, mais je me suis laissée embarquer sans difficulté. Un bon rythme, des personnages qui tiennent debout - des scènes violentes parfois certes, mais sans jamais s'y complaire, les clichés sont évités à chaque fois avec finesse : la magie d'un très bon moment de lecture opère ici !
02/01/2019 à 22:17 woukou (87 votes, 7.2/10 de moyenne) 6
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5/10 L'intrigue est bonne et le duo d'enquêteurs assez original tout comme la présentation du dénouement. Un livre très stylé dans son écriture et sa construction. Malheureusement, je n'ai pas du tout accroché à ce style ni à la forme du livre, l'absence de virgules n'apporte rien de positif non plus, et de très nombreux passages ne m'ont pas du tout intéressé. J'en resterai là avec cet auteur au style très marqué, un peu trop même.
03/12/2019 à 10:05 Grolandrouge (1554 votes, 6.6/10 de moyenne) 5
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7/10 S’il ne pleut pas, il neige. Et s’il ne neige pas, il souffle un vent à décorner les bœufs. C’est une terre maudite cette vallée des Dales dans le Yorkshire. C’est cette contrée inhospitalière que Benjamin Myers prend comme toile de fond pour son roman noir, Dégradations.
James Brindle, ce flic bardé de troubles obsessionnels du comportement, promis à un avenir prometteur au sein de la Chambre froide, une cellule de police londonienne créée pour résoudre les crimes les plus sordides le plus rapidement, est invité à se rendre dans ce village reculé des Dales, en cette avant-veille de Noël. Une fille est portée disparue. Roddy Mace, un ex brillant journaliste londonien qui, pour des raisons structurelles, a trouvé un poste dans cette région, est sommé par son rédacteur de couvrir l’affaire. Une affaire qui va faire remonter d’autres disparitions, des meurtres, un cinéma, un cul terreux au nom de Rutter, sa mère, des porcs, des policiers corrompus, le vice et l’argent. Et bien évidemment la géographie singulière et hantée de la vallée et de ses villages et hameaux environnants. Et ses habitants et leurs histoires troubles.
L’histoire se déroule au gré des paragraphes courts mettant en avant différents protagonistes, comme un élément d’un puzzle qui se met difficilement en place. Cela ne facilite pas une lecture fluide d’autant plus que l’auteur ne met que le strict minimum de ponctuation (aucune virgule dans les phrases). Myers ne met pas plus en avant un personnage qu’un autre, laissant la vallée des Dales, ses paysages désolés et son atmosphère lourde avoir le dernier mot. Dommage, car le personnage de Brindle, ce policier original avec ses défauts, aurait pu être intéressant à développer et qu’on aurait aimé retrouver plus souvent dans le livre.
13/01/2019 à 10:48 JohnSteed (607 votes, 7.8/10 de moyenne) 5
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8/10 Une première réussie pour cet auteur anglais.
Effectivement c'est très glauque, mais pas gore. On n'entre pas dans l'horreur, mais on la devine bien présente. L'intérêt est plutôt dans l'enquête, difficile, qui piétine et dans les personnages principaux, parfaitement décrits.
On est dans la tête de chacun des protagonistes, avec leurs tourments, tics, réflexions, sans jamais s'ennuyer.
Si la trame de l'histoire n'est pas très originale, la plume de Benjamin Myers fait la différence.
Si je devais apporter un bémol, ce serait pour la longueur, 270 pages c'est un peu court pour mériter mieux et pour l'épilogue, un peu abrupt.
(où sont passées les virgules ?)22/12/2018 à 12:07 charlice (373 votes, 7.7/10 de moyenne) 5