Ce qui bougea en premier, ce furent les yeux, les yeux superbes de verre gris-vert. Ils pivotèrent lentement pour se fixer sur le visage de Triss. Puis la petite bouche frémit, s’ouvrit pour parler.
« Qu’est-ce que tu fais là ? Pour qui tu te prends ? C’est ma famille. »
Quand Triss se réveille à la suite d'une noyade dont elle a réchappé, elle comprend que quelque chose ne tourne pas rond : elle est prise de fringales incoercibles, sa soeur a peur d'elle et ses parents multiplient les messes basses.
1923, en Angleterre.
Une famille (la mère, le père architecte et leurs deux filles, Triss - 11 ans et Penny - 9 ans) est sous le coup du drame de la disparition du fils aîné lors de la Première Guerre mondiale.
Triss, depuis la mort de son frère, n'a cessé d'être malade et est le centre d'intérêt de ses parents, Penny est odieuse, avec sa soeur en particulier, et fait des fugues.
Le livre, à la 3e personne, est écrit du point de vue de Triss.
Or la Triss que nous rencontrons après le choc de la noyade est obnubilée par sa mémoire défaillante et par un sentiment de culpabilité qui la font peu à peu s'interroger sur sa réalité : pourquoi les pages de ses agendas sont-elles déchirées ?
Pourquoi a-t-elle des feuilles mortes dans les cheveux au réveil ?
Pourquoi sa soeur se méfie-t-elle d'elle à ce point ?
Et pourquoi tue-telle sa poupée qui lui a semblé lui parler et la menacer ?
Elle va devoir plonger dans "son" histoire et l'histoire familiale - y compris l'activité de son père, dont les réalisations ont profondément modifié la ville qu'ils habitent - pour comprendre là où les choses se sont tordues, au point de les mettre tous en danger.
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Soumis le 27/04/2018 par Norbert