Hôtel du Grand Cerf

16 votes

  • 7/10 Une histoire où tout paraît loufoque, sauf les crimes et les morts qui s'empilent.
    Tout commence avec l'enquête d'un journaliste parisien sur la mort d'une actrice allemande dans un hôtel belge en 1960. A son arrivée à Reugny, village de quelques centaines d'âme, meurtres et morts s'abattent sur la bourgade, ainsi que l'incroyable inspecteur Kulbertus en charge de résoudre les énigmes et les fils qui relieront tous les événements.
    Un roman à découvrir

    21/03/2021 à 12:31 Camlot (97 votes, 7.4/10 de moyenne) 5

  • 7/10 Un roman policier "à la papa" avec un inspecteur à quelques jours de la retraite, un flic atypique du genre Maigret, mais en mode obèse et grossier qui, sous sa corpulence et ses propos gras, cache une subtilité et une intelligence fines (et une blessure).
    La mise en route fut un peu longuette, les personnages secondaires nombreux (faut rester concentré) et le final un poil décevant, mais je ne regrette pas cette lecture.
    J'affectionne ce genre de roman où tout ne repose pas sur l'intrigue (qu'on suit avec pas mal d'intérêt malgré tout) mais sur l'écriture (précise), les dialogues (cocasses), l'humour (noir), le personnage principal (une espèce d'ogre grandiloquent et amoral), et une certaine philosophie de la vie.

    02/05/2020 à 23:34 schamak (103 votes, 6.1/10 de moyenne) 3

  • 9/10 En ce dernier été du XXème siècle, Charles Raviotini, producteur parisien, demande à Nicolas Tèque, journaliste à la petite semaine, d’enquêter sur le mystérieux décès de l’actrice Rosa Gulinguen. Il y a 40 ans de cela, elle a été retrouvée morte noyée dans la baignoire de son hôtel, lieu de tournage : l’Hôtel du Grand Cerf. Son compagnon de scène comme dans la vie, Armand Grétry, bien inquiété, était soupçonné. L’enquête a officiellement conclu à un accident mortel. Charles Raviotini doute de ces conclusions. Nicolas Tèque a une semaine pour rencontrer les gens du coin, collecter photos, témoignages, … pour constituer un reportage sur l’actrice. Il se rend donc à Reugny, lieu du drame.

    Pendant ce temps-là, dans cette petite bourgade belge à la limite de la frontière française dans les Ardennes, Jeff Rousselet, le douanier, est sauvagement assassiné au Point de vue de la Fourche. C’est à cet endroit qu’Anne-Sophie Londroit, la fille de l’hôtelière, a disparu. L’idiot du village, Brice Meyer, est tué peu après.

    A 15 jours de sa retraite, l’inspecteur Vertigo Kulbertus est enlevé de sa pré-retraite. Lui qui est beaucoup plus réputé pour son poids que pour son aptitude à résoudre les affaires criminelles doit se rendre à Reugny. Il adopte une discipline alimentaire très strict (frites à tous ses 4 repas journaliers) afin de pouvoir résoudre cette affaire.

    On se doute que le journaliste au grand cœur et cet inspecteur obèse vont trouver ensemble réponse à leurs questions. Mais l’important, même si les enquêtes font preuve de subtilité et malice, à la façon d’un huis-clos à la Agatha Christie, c’est le ton du livre. C’est cocasse, bondé d’humour noir et les tirades de l’inspecteur virent au burlesque, à un one man show. On regrette la fin du livre et de ne pouvoir retrouver cet inspecteur aussi loufoque qu’attachant dans une autre histoire.

    10/07/2019 à 19:23 JohnSteed (545 votes, 7.7/10 de moyenne) 6

  • 8/10 Une bonne histoire et une enquête sur un éventuel crime passé et des mort bien plus récentes. Un bon duo d'enquêteurs également avec un détective amateur assez classique et l'autre professionnel à la personnalité et aux méthodes atypiques. Une bonne intrigue et un suspense constant et bien entretenu. Je continuerais donc prochainement avec cet auteur.

    20/04/2019 à 12:40 Grolandrouge (1477 votes, 6.6/10 de moyenne) 7

  • 6/10 Hôtel du Grand Cerf n'est certainement pas le roman policier de l'année. Il s'inscrit dans une version old-school, dans la lignée un peu démodée des enquêtes à la Agatha Christie. Les indices sont très, très menus et ne permettent pas de trouver le coupable. Aussi faut-il faire tourner ses petites cellules grises et ne pas s'attendre à de pics de tension avec les courses-poursuite ou les séances de malversation des victimes.Mais il ne faut pas lire ce roman au premier degré, il faut y avoir le second voire le troisième degré. En plus de faire un roman critique sur les Ardennes et ses habitants qui peuvent paraître bourrus et rétrogrades, il le fait avec drôlerie et dérision, et de temps en temps d'humour noir. On se délecte de la description et de l'attitude de l'inspecteur qui nous fait invariablement penser à un Colombo mais irrévérencieux.Si sur l'aspect policier le roman ne restera pas dans les annales, le lecteur passera un bon moment avec Hôtel du Grand Cerf et découvrira une région française méconnue.

    23/02/2019 à 20:10 QuoiLire (340 votes, 6.6/10 de moyenne) 4

  • 5/10 Une énigme rurale avec sa multitude de personnages... mais qui m'a complètement perdu. Qui est qui, avec qui, qui fait quoi, où, pourquoi ? Je ne reconnais pas trop l'auteur qui m'avait tant plu avec le jardin du bossu ou éventuellement le grand bercail. Quand l'histoire vous noie, le style ne compte plus. Ou l'inverse... Seul l'inspecteur Kulbertus a élevé mon intérêt pour ce roman par son tempérament abject et son raisonnement glacial. Je vais être honnête, j'ai pas compris grand chose...

    20/12/2018 à 19:03 Xave (233 votes, 6.9/10 de moyenne) 2

  • 8/10 Quel personnage que ce Vertigo Kulbertus! Truculent, gargantuesque, malin, mais aussi agaçant, odieux, cynique, outrancier. Il y a beaucoup d'humour dans ce roman qui fleure bon les vieux Maigret, par le contexte, et l'atmosphère délétère. Au final c'est plutôt agréable à lire, il y a la qualité d'écriture, la construction habile et la fluidité de l'ensemble. Techniquement c'est très bien fait.

    15/10/2018 à 14:21 Polarbear (783 votes, 7.7/10 de moyenne) 10

  • 9/10 Reugny a connu son heure de gloire 50 ans plut tôt lors du tournage d'un film de la superbe Rosa Gulingen, la belle a laissé une trace indélébile à l'Hôtel du Grand Cerf puisqu'elle y a poussé son dernier souffle ! Accident ou ... ? Lorsque Nicolas, journaliste un brin paumé en manque d'activité se rend dans ce village des Ardennes (Belges) pour dépoussiérer cette vieille affaire, tous les habitants sont en effervescence, non pour l’accueillir mais parce qu'il y a eu un meurtre, puis un autre et la fille de l'Hôtel a disparu. Le gargantuesque inspecteur Vertigo aux méthodes insensées fait alors son apparition et va lever le voile sur tous les mensonges et autres secrets qui régissent la vie à Reugny depuis fort longtemps.
    J'ai adoré ! l'histoire est bien pensée, très sérieuse (sur fond de seconde guerre mondiale) mais drôle, les personnages sont tous plus loufoques les uns que les autres, aigreurs et bassesses sont leurs mots d’ordre ! L'écriture est soignée, le style est raffiné bref un livre excellent, je ne peux que vous conseiller d'aller faire un petit tour du coté de Reugny !

    11/10/2018 à 14:17 Emil (455 votes, 7.3/10 de moyenne) 12

  • 8/10 Hormis une ou deux scènes un peu exagérées, voire inconcevables, je ne retire que du bon de ce très bon roman de Bartelt, à commencer par ses personnages et en premier chef, celui de Vertigo Kulbertus. D'un incroyable sans gêne et d'une vulgarité assumée, Vertigo est un personnage haut en couleur. En effet, sous des dehors repoussants, il a un esprit fin et un incroyable sens pratique. A l'instar de son personnage principal, le roman est atypique et l'écriture de Bartelt est empreint de poésie. Pour autant, l'intrigue ne passe pas au second plan et elle est parfaitement bien développée.
    Je découvre donc l'auteur avec ce très bon roman mais nul doute que je le lirai à nouveau.

    17/09/2018 à 16:16 ericdesh (928 votes, 7.4/10 de moyenne) 9

  • 6/10 Vertigo Kulbertus, un blaze à faire tourner les têtes... Manque de bol, un physique plus proche du bibendum que de Bieber, et la fibre pantagruélique plus que patriotique... Personnage principal du roman de Franz Bartelt, ce policier, à la verve rabelaisienne, se révèle rapidement déconcertant, et à force de baffrer à longueur de pages, donne l'envie de le biffer... Original, cocasse de prime abord, très vite, ses méthodes d'investigation déroutent non seulement les habitants du petit village de Reugny, mais agacent aussi l'humble lecteur que je suis, hermétique aux digressions anatomiques ou gastronomiques, dubitatif devant cet énergumène assez horripilant, qui nous rejoue la Grande Bouffe à la sauce Chabrol, sans que l'on saisisse toujours le pourquoi du comment...
    Et si le découragement en vient à pointer le bout de son nez, c'est, me concernant, le personnage de Kulbertus le principal responsable...
    Paradoxalement, et bien peuplé qu'il est, l'Hôtel du Grand Cerf, tout comme le roman qui porte son nom, mérite néanmoins que l'on s'y arrête, pour son intrigue qui finit par sortir du bois, et ses seconds couteaux plus affûtés, au sens propre comme au figuré, que Mr Vertigo...

    20/08/2018 à 17:33 jackbauer (694 votes, 7.2/10 de moyenne) 4

  • 9/10 Intrigues au pluriel, humour en majuscule, enquêteur truculent, village foisonnant de mensonges et secrets. Le tout à suivre grâce à un très belle écriture !
    Vous en voulez encore ?
    Et bien je ne peux que vous inviter à savourer cette intrigue menée à un rythme de pachyderme par l'exubérant inspecteur, puant, hilarant, naturel et tourmenté à 2 semaines de sa retraite : Vertigo Kulbertus !
    Un village tout entier, qui vivait dans le calme et l'harmonie, vient à être perturbé par un tournage de film et une actrice qui fait tourner les têtes. Quelques jours seulement et voilà les habitants bouleversés à jamais. Plusieurs dizaines d'années plus tard, 5 meurtres sont commis et toutes les certitudes de l'époque sur la mort de l'actrice principale sont remises en cause.
    Tout est caché, tout est lisible, tout est là, rien ne se voit. Franchement, ravi de ma lecture que j'avais pourtant abandonnée après 20% et que j'ai reprise d'une traite pour ne plus la lâcher jusqu'à la fin.
    Si Kulbertus, le policier néo-retraité, reprend du service, j'en serai !!

    11/08/2018 à 12:53 athanagor (287 votes, 7.8/10 de moyenne) 9

  • 7/10 Livre déconcertant et original, loin des codes du roman policier.
    J'ai pris du bon temps tant les situations rencontrées dans ce petit village sont peu communes. Les personnages sont improbables et l'intrigue l'est également. L’écriture, tantôt lyrique, tantôt dense, jamais sèche, toujours bavarde, m’a interpelée, je n’ai pas souvenir d’avoir lu ce genre d’écrits. Il y a des longueurs, stylées : ça passe. Toutefois, l’enquête tisse un support un peu mou qui n'a pas réussi à me convaincre.

    13/06/2018 à 20:22 clemence (339 votes, 7.7/10 de moyenne) 5

  • 10/10 Bonne histoire, bon rythme, personnages extraordinaires, beau style, bref que du bon !

    04/06/2018 à 16:52 agasse2@gmail.com (1 vote, 10/10 de moyenne) 2

  • 9/10 Certains romans policiers brillent par leur intrigue, d'autres par leur humour ou par la qualité de l'écriture. Franz Bartelt parvient, chose assez rare, à mixer ces ingrédients à merveille. Et le lecteur se retrouve, parfois hilare, à tourner frénétiquement les quelque 350 pages de cette petite merveille noire, aussi riche en rebondissements qu'en cocasseries.
    Une belle découverte qui en amènera sans aucun doute d'autres si l'on en juge par l'impressionnante bibliographie de l'auteur.

    03/06/2018 à 20:54 Hoel (1141 votes, 7.6/10 de moyenne) 14

  • 9/10 Un succulent roman, où se croisent humour noir, poésie et tendresse avec des personnages hors du commun, grotesques et touchants surtout l'inoubliable policier : Vertigo Kulbertus.
    Dans ce polar foisonnant nous sommes plongés au cœur de deux enquêtes en parallèle avec deux enquêteurs dont le gargantuesque inspecteur, véritable rouleau compresseur et d'un petit journaliste du dimanche qui vont plonger dans les secrets et les rancœurs d'un petit village. L'humour noir est présent tout au long de cette histoire, ce roman est un véritable petit bijou qui me donne envie de découvrir l’œuvre de Franz Bartelt

    11/12/2017 à 14:33 janjak (466 votes, 7.9/10 de moyenne) 12

  • 8/10 Imaginez un Inspecteur pachydermique à 14 jours de la retraite. Ce même inspecteur vulgaire au possible, et goinfre comme pas permis. Il prend 4 repas par jours, et toujours, toujours des frites! Même au petit dèj. Ses aliments? Il les mange par ordre alphabétique. Les suspects? Il les interroge par ordre alphabétique aussi. Oui, il est pas mal barge, mais c'est pas grave, il n'a pas d’hémorroïde, ce qui est un miracle vu son poids, la quantité de bouffe qu'il ingurgite et la taille ridicule de son anus. Mais, bref, il est là, dans la place et mène l'enquête. Parfois de son lit, et toujours ou presque avec un bière d'un litre à la main. Mais il bosse, faut pas croire. Avec l'aide plus ou moins de Nicolas Tèque, ce journaliste Parisien.
    Bartelt à le sens de l'humour, le goût des mots et manie son intrigue avec savoir faire. C'est génial, c'est loin d'être aussi débile que ça en a l'air, et ça fait du bien !
    Lisez Bartelt!!

    17/06/2017 à 22:22 OttisToole (283 votes, 7.1/10 de moyenne) 19