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8/10 Fin mars 1945, 4 mois à peine après sa nomination dans le corps des Feldjägerkorps, Reinhardt doit se rendre à Sarajevo pour prendre part à l’évacuation des troupes allemandes. En route pour la capitale yougoslave, l’ex-inspecteur de la Kripo tombe sur une scène de massacre dans la forêt sur les hauteurs de la ville : le reste de 3 corps brûlés et de leur uniforme allemand. Fort de la suprématie due à ce nouveau bataillon allemand, en charge de maintenir l’ordre et la discipline au sein de l’armée, Reinhardt enquête sur ce qui est advenu à ce qu’il pense être des déserteurs allemands. Le lendemain, ce sont 3 Feldjäger qui sont tués lors d’une patrouille alors qu’ils se renseignaient sur l’origine d’un désordre survenu aux premières heures de l’aube sur un chantier de construction d’une batterie aérienne.
Reinhardt s’intéresse alors de près au bataillon disciplinaire 999, composé de soldats allemands ayant été condamnés pour manquement à la discipline, et d’étrangers volontaires.
L’enquête s’avère difficile d’autant plus que l’armée allemande, en ce printemps 45, est en pleine déroute. Sarajevo est entre les mains des alliés allemands, les Oustachis, qui tiennent la ville grâce à leur régime de terreur et de répression par le biais d’arrestations, d’actes de tortures, de meurtres et d’exécutions de masse ordonnancé depuis une villa située sur les rives de la Miljacka : la « Maison Pâle ».
Deuxième épisode des enquêtes de Reinhardt (qu’il convient de lire dans l’ordre), La Maison Pâle est une superbe plongée dans la débâcle de l’armée allemande en Europe centrale. Moins cynique mais tout autant torturé que (son homologue et celui à qui l’on va comparer) Bernie Gunther de Philipp Kerr, le Capitaine Reinhardt doit bénéficier d’une place de choix dans les multiples et florissants polars de cette période. McCallin sait parfaitement mettre la petite histoire dans la Grande en captivant son lectorat avec une brillante intrigue.
30/07/2018 à 22:00 JohnSteed (624 votes, 7.7/10 de moyenne) 3