Le Bazar des mauvais rêves

(The Bazaar of Bad Dreams)

6 votes

  • 9/10 Qu’ils soient basés sur un fait divers ou d’inspiration plus fantastique, qu’ils parlent de douleur ou de relations humaines, les récits de ce pavé de 600 pages ont tous (à des degrés divers) leur propre personnalité. Avec comme point commun le talent unique de Stephen King. Le bazar des mauvais rêves n’est en rien une plongée poussiéreuse dans d’obscurs textes, mais bien de nouvelles preuves du talent protéiforme et unique du Maître.

    20/10/2016 à 06:41 Gruz (299 votes, 7.8/10 de moyenne) 8

  • 7/10 Cela faisait de nombreuses années que je n'avais pas passé un peu de temps avec Stephen King. Pour m'y remettre, j'avais décidé de reprendre avec ce recueil et lire quelques nouvelles de temps en temps. Finalement, emporté par mon élan, mais surtout parce que les 10 premières nouvelles sont, pour la majorité, très bonnes, je l'ai lu d'une traite.
    Au final, je reste tout de même un peu sur ma faim. En effet, la deuxième moitié du recueil m'a moins plu, avec de nombreuses petites nouvelles plutôt dispensables , que j'ai déjà totalement oublié.
    Après la lecture de ce Bazar, je sais maintenant que j'apprécie vraiment moins les courtes nouvelles de S King et que, quand elles sont plus développées, je les apprécie beaucoup plus.
    Pour moi, les meilleures nouvelles sont sans conteste : Mile 81, La Dune, Sale gosse, Morale, Ur et Nécro.

    09/12/2021 à 07:53 ericdesh (932 votes, 7.4/10 de moyenne) 5

  • 8/10 Vingt textes qui nous permettent une fois encore d'être témoin du talent protéiforme du King, vingt mondes ouverts sur autant d'univers différents, vingt façons pour l'auteur de faire la démonstration de sa remarquable faculté à se renouveler sans se renier, honorer ses pairs et modèles sans plagier... Ce qui est à souligner ici, c'est que ces textes de Stephen King ne sont pas systématiquement passés au filtre du surnaturel, ou du bizarre, mais plutôt un éclairage merveilleux et déroutant sur la virtuosité avec laquelle l'auteur appréhende son environnement, et nous restitue sa propre compréhension du monde et de la place qu'il occupe, à l'instar des grands écrivains de ces dernières années, comme si avec l'art de la nouvelle, King retrouvait une espèce de légitimité trop souvent contestée...

    15/01/2017 à 11:22 jackbauer (697 votes, 7.2/10 de moyenne) 5

  • 9/10 le King traverse les temps comme le commun des mortels traverserait un pont. Il maîtrise le passé, le présent et le futur.

    14/01/2017 à 07:22 PoisonIvy (346 votes, 7.7/10 de moyenne) 5

  • 9/10 Excellent recueil de nouvelles !!! Comme pour chaque recueil de nouvelles, le niveau reste inégale, mais toujours très bons dans l'ensemble. Certaines nouvelles marquent beaucoup plus que d'autres et ce ne sont pas les plus effrayantes. Le thème principal reste quand même la perception de la mort par les personnes concernées. J'ai trouvé la nouvelle en plus "Cookie Jar" (dans la version poche uniquement) très bonne et tout à fait en harmonie avec le reste des nouvelles.

    22/06/2018 à 07:38 bidibule (255 votes, 7.9/10 de moyenne) 3

  • 8/10 20 nouvelles, et une foultitude d'histoires ô combien prenantes.
    Ce qui est fascinant avec Stephen King, c'est qu'on a le sentiment qu'écrire des nouvelles est facile, tant le rendu est impeccable. Et pourtant, ils sont rares les très bons novellistes. King en fait assurément partie.
    Le point commun à toutes les nouvelles ? La mort (à part "Feux d'artifices imbibés", sur fond de compétition de feux d'artifices en forme de courses aux armements, réussie) et "Morale" (où King adapte le concept "vendre son cul" tout en ne se positionnant pas en moralisateur puisque lui-même, pour des raisons similaires aux protagonistes de son histoire, a "vendu son cul").
    Certaines sont particulièrement touchantes (comment ne pas être ému à la lecture de la dernière "Le tonnerre en été" ou encore "A la dure"), certaines particulièrement dures (notamment "Herman Wouk est toujours en vie" : King part d'un fait divers et en donne sa possible explication ; explication finalement très crédible et qui en dit long sur la société américaine) et toutes sont marquantes, à leur façon. J'ai néanmoins trouvé que les deux uniques poèmes du recueil étaient en-deçà du reste.
    Si je devais ne retenir que les "meilleures" nouvelles à mes yeux, ce serait :
    - Ur : une nouvelle qui s'appuie sur la Kindle d'Amazon ! Au début j'ai cru à une pub déguisée, j'étais quelque peu désappointé mais c'était oublier que le King reste le King (bon, tout de même, ça m'a donné à réfléchir sur un futur achat de liseuse... hum, hum...)
    - Herman Wouk est toujours en vie, pour les raisons évoquées plus haut. La plus glaçante de toutes les nouvelles du recueil selon moi.
    - A la dure, que j'avais déjà lue ailleurs. Même si l'on se doute très vite du dénouement, on n'en reste pas moins ému par l'amour de Bradley Franklin pour sa femme.
    - Billy Barrage, car S. King a réussi le tour de force de rendre accessible le baseball (un sport que je méconnais) tout en tissant une intrigue de polar fort réussie.
    - Le Petit dieu vert de l'agonie, très pertinente sur la douleur (dont lui-même a fait la terrible expérience en 1999 lorsqu'il a été percuté par une camionnette sur une route du Maine).
    - Le Tonnerre en été, un court texte sur un monde post-apocalyptique ; en quelques pages, King narre une histoire touchante.
    Je précise qu'ayant lu ce recueil en grand format, je n'ai pas lu "Cookie Jar", qui a été intégrée à la version poche.
    Enfin, j'ajoute qu'il est ô combien précieux, intéressant et pertinent que chaque nouvelle soit précédée de sa genèse. Un atout indéniable.
    Bref, un recueil de nouvelles de très très bonne facture qui peut être une porte d'entrée pour qui veut découvrir un aperçu de l'œuvre, de l'écriture, des mondes du maître.

    24/08/2023 à 09:41 LeJugeW (1769 votes, 7.3/10 de moyenne) 1