Cabossé

8 votes

  • 5/10 Sans être durablement mémorable à l'exception du personnage de Roy (et de quelques seconds couteaux ayant contribué à faire de lui ce qu'il est devenu), ce premier roman imparfait se lit bien. L'écriture de Benoît Philippon, tantôt émouvante tantôt vulgaire peine à trouver son équilibre et à convaincre totalement tout en touchant le lecteur par moments.

    23/01/2019 à 12:49 Hoel (1141 votes, 7.6/10 de moyenne) 5

  • 4/10 Version road movie d’un truand qui peut avoir un cœur et de sa belle, rencontrée sur internet. Je passe sur les invraisemblances de l’histoire et des nombreux morts qui jalonnent leur fuite sur le tempo du “tu me contraries, tu es mort”. Il y a du cul à toutes les sauces, on comprend bien le désir de vivre et la rage de profiter mais avec un peu moins , on saisissait le sens tout pareil.
    Il y a des clients pour l’écriture argot et la grammaire maltraitée (j’ai tenu 30 pages chez Nadine Monfils) je n’en fais pas partie. J’ai eu du mal à y voir clair et me suis d’ailleurs perdue assez vite dans le flux mental de Roy.
    Je laisse à d’autres amateurs le soin de suivre cet auteur.

    15/11/2018 à 23:14 clemence (339 votes, 7.7/10 de moyenne) 7

  • 8/10 Ce roman là, il donne un espoir fou. Celui d’une lumière qui ne s’éteint plus parce que l’autre l’empêche de s’éteindre. Celui qui fait croire que les gens qui se ressemblent finissent par se trouver.

    24/06/2017 à 06:33 PoisonIvy (346 votes, 7.7/10 de moyenne) 5

  • 8/10 Cabossé, ça pourrait être le nom de la fée plutôt cruelle qui, à la naissance, se serait penchée sur le berceau de Raymond, alias Roy: comme si, en pleine partie de poker existentielle, elle avait choisi son âme pour se défausser... Un personnage de conte défait, dont la légende s'écrit à coups de beignes dans la gueule, la sienne, mais surtout celle des autres... Un prince désenchanté, à qui le destin octroie un nouveau départ... Bonne pioche ?
    Benoît Philippon s'invite à la table des forts en gouaille, les Michel Audiard et autres Frédéric Dard, avec cette fable contemporaine et profondément humaniste; des chapitres courts et nerveux comme autant d'uppercuts, qui vous vrillent la face et le coeur, balançant entre humour et déconvenues...
    Charitable envers ses personnages, sans être acrimonieux, avec ce road book à l'eau de chardon, il parvient à transformer d'attendrissants anti-héros en d'épatants Michel Simon et Arletty des temps modernes...

    18/01/2017 à 21:16 jackbauer (694 votes, 7.2/10 de moyenne) 8

  • 8/10 Benoît Philippon nous dresse deux superbes portraits de deux personnages que je ne suis pas près d'oublier. L'auteur a su rendre attachant et vivant ces deux paumés qui n'ont pas été épargnés par la vie. Ce roman en fait donne la part belle aux sentiments, il m'a fait l'effet d'un bain de fraîcheur dans ce monde si rude.
    C'est une belle réussite.

    13/01/2017 à 10:23 janjak (466 votes, 7.9/10 de moyenne) 6

  • 8/10 Il est des livres qui laissent des traces par la dureté proposée, les émotions provoquées et le plaisir suscité. Cabossé de Benoît Philippon fait clairement partie de ceux-là. Touché coulé, knock-out.

    20/12/2016 à 06:01 Gruz (299 votes, 7.8/10 de moyenne) 3

  • 4/10 Un premier roman noir, voire très noir, avec un potentiel énorme. Mais c'est raté et surtout c'est très frustrant.

    La faute à une écriture qui se regarde un peu trop, qui cherche trop à épater, à impressionner. A force d'abuser de l'argot, de chercher la bonne répartie (notamment dans les dialogues souvent ratés car), l'histoire et les personnages perdent en crédibilité et en psychologie (le héros qui parfois s'exprime super bien en terme de tournure d'esprit alors qu'il est dépeint comme un gars pas franchement cultivé ou éduqué). Au contraire, à l'image d'un Franck Bouysse avec "GROSSIR LE CIEL" il aurait valu que le héros soit un taiseux, l'impact aurait été plus fort et la psychologie du personnage plus authentique et plus émouvante. Mais bon, là le verbiage est excessif, l'auteur surexplique, surlonge trop ses effets (ça fait remplissage de pages) et finalement cela sonne "fabriqué", artificiel, c'est parfois agaçant, voire ça gave (un peu comme une abondance de Twix pour rester dans le roman) et franchement dommage car y'avait moyen de faire un petit "Des souris et des hommes" (également cité dans le livre) en mode Bonnie & Clyde. Je passe outre les situations improbables et l'accumulation de poisse qui plombe la vie des personnages, mais bon, pourquoi pas, ce n'est pas ça le plus gênant.

    Bref, désolé d'être un peu sévère, mais encore une fois, y'avait moyen avec plus d'économies de mots et plus de silence, de non-dits, de faire bosser davantage le lecteur et l'emporter. Peut-être pour un second roman ?

    04/10/2016 à 20:33 schamak (103 votes, 6.1/10 de moyenne) 5

  • 9/10 Cabossé, c'est La Belle et la Bête des temps modernes, mais sans les oiseaux qui chantent et les belles robes de Disney.
    Non, c'est la violence. Crue. C'est des coups de poings dans le bide et des bastons dans les bars.
    Mais c'est aussi une histoire d'amour pleine de tendresse. C'est un couple qui va tenter de s'aimer malgré la fuite.
    Alors peut-être qu'eux aussi ils auront droit à leur "ils vécurent heureux..."
    C'est une belle écriture, des chapitres courts et un rythme enlevé. Mais c'est aussi et surtout, un très bon et beau premier roman.

    31/08/2016 à 19:08 OttisToole (283 votes, 7.1/10 de moyenne) 6