Dans l’utérus de maman, je vivais à mes dépens, sans aucune aide extérieure. Moi, fœtus d’homme-opossum à venir, je ne voulais pas de cette mère. Avec le contact aux autres vient la compétition. Et la lutte pour les ressources. Avec le contact aux autres vient le danger.
À ma naissance, on discuta de mon cas dans les plus grandes facultés de médecine du globe. Assez rapidement toutefois, je retournai à l’anonymat et très tôt dans la vie je compris que la courte lignée des hommes sans nombril devait s’éteindre, de même que toutes les traces et tous les témoins de leur passage sur cette terre. Mon propre salut en dépendait.
Quel destin singulier que celui de Philippe Morel. Né sans nombril, il sera d’abord l’objet de railleries et du mépris des autres puis, plus tard, il servira de cobaye pour de bien curieuses expériences.
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Soumis le 07/02/2016 par Emil