Sonia, Paol, Jack et Louis, tous SDF, sont approchés par un homme mystérieux, Hensley, pour un contrat : commettre plusieurs braquages. Les quatre vagabonds acceptent et sont soumis à un entraînement militaire pour devenir de véritables professionnels. Lorsqu'arrive le jour du premier de ces hold-ups, le coup d'essai tourne au désastre. C'est au commissaire Degrave et à son équipe qu'incombe la tâche de résoudre une affaire bien plus glauque et complexe qu'il n'y paraît.
Premier roman de Christian Roux, Braquages constitue un roman noir d'une rare force de percussion. Justement récompensé par le prix du Premier Polar SNCF 2002 et du prix Polar 2003 de Saint-Quentin en Yvelines, ce livre parvient à allier plusieurs genres ainsi que leurs qualités attendues : la férocité de la dénonciation sociale et politique que ne renierait pas Jean-Bernard Pouy, la rigueur d'une intrigue policière soigneusement structurée, et le sens aigu du suspense. Les personnages sont tous habilement peints, depuis les SDF, malheureux oubliés d'une démocratie décidément amnésique, jusqu'aux divers truands, tous marquants et inquiétants. Au sein de ces individus, le commissaire Degrave se montre très attachant en policier intègre, dont le fils Petit Pierre a lentement glissé vers la mouvance d'extrême-droite et définitivement perdu ses repères. Au fil des chapitres de ce roman assez lapidaire, les protagonistes se frôlent, se croisent, s'entrechoquent, jusqu'à une destruction qui n'épargnera personne, sur le plan physique ou moral. Si le trait est parfois un peu épais, il faut reconnaître à Christian Roux plusieurs talents : il a conçu une histoire solide, réservant bien des surprises, peuplée d'individus d'une grande justesse humaine ou inhumaine.
Braquages, au-delà de son aspect policier, est un immense roman noir. Il y est question de déchéance, de remords, de rédemption. La clef de l'histoire se situe peut-être justement dans ce pluriel attribué au titre : et s'il y avait plusieurs niveaux de braquage ? Qui, parmi tous ces personnages qui auront vécu, subi et péri dans le cercle restreint de ces deux cents quatre-vingts pages, n'aura pas été lui-même la victime d'un casse psychologique ?
Sonia, Paol, Jack et Louis, tous SDF, sont approchés par un homme mystérieux, Hensley, pour un contrat : commettre plusieurs braquages. Les quatre vagabonds acceptent et sont soumis à un entraînement militaire pour devenir de véritables professionnels. Lorsqu'arrive le jour du premier de ces hold-ups, le coup d'essai tourne au désastre. C'est au commissaire Degrave et à son équipe qu'incombe la tâche de résoudre une affaire bien plus glauque et complexe qu'il n'y paraît.
Premier roman de Christian Roux, Braquages constitue un roman noir d'une rare force de percussion. Justement récompensé par le prix du Premier Polar SNCF 2002 et du prix Polar 2003 de Saint-Quentin en Yvelines, ce livre parvient à allier plusieurs genres ainsi que leurs qualités attendues : la férocité de la dénonciation sociale et politique que ne renierait pas Jean-Bernard Pouy, la rigueur d'une intrigue policière soigneusement structurée, et le sens aigu du suspense. Les personnages sont tous habilement peints, depuis les SDF, malheureux oubliés d'une démocratie décidément amnésique, jusqu'aux divers truands, tous marquants et inquiétants. Au sein de ces individus, le commissaire Degrave se montre très attachant en policier intègre, dont le fils Petit Pierre a lentement glissé vers la mouvance d'extrême-droite et définitivement perdu ses repères. Au fil des chapitres de ce roman assez lapidaire, les protagonistes se frôlent, se croisent, s'entrechoquent, jusqu'à une destruction qui n'épargnera personne, sur le plan physique ou moral. Si le trait est parfois un peu épais, il faut reconnaître à Christian Roux plusieurs talents : il a conçu une histoire solide, réservant bien des surprises, peuplée d'individus d'une grande justesse humaine ou inhumaine.
Braquages, au-delà de son aspect policier, est un immense roman noir. Il y est question de déchéance, de remords, de rédemption. La clef de l'histoire se situe peut-être justement dans ce pluriel attribué au titre : et s'il y avait plusieurs niveaux de braquage ? Qui, parmi tous ces personnages qui auront vécu, subi et péri dans le cercle restreint de ces deux cents quatre-vingts pages, n'aura pas été lui-même la victime d'un casse psychologique ?