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Comme des héros sans guerre
8/10 Dans "Une vieille querelle", son premier et précédent roman, Stephen Carrière avait révélé une jolie plume et un talent confondant pour mettre en lumière l'humanité de ses personnages. Ce deuxième opus est plus sombre, plus violent, mais le coup de patte est toujours là, intact. Vivement la suite de son oeuvre !
05/01/2009 à 12:40 1
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Comme deux gouttes d'eau
6/10 Un deuxième roman moins abouti que le premier : la faute à une idée de départ tellement tirée par les cheveux que Tana French elle-même a besoin d'une centaine de pages pour l'argumenter et tenter de la faire accepter au lecteur. Une fois franchi cet écueil, une fois l'héroïne immergée dans sa mission d'infiltration, on entre dans un deuxième roman construit autour d'un huis clos où la finesse psychologique de l'auteur fait alors merveille, tout comme son don pour faire exister des personnages complexes et réalistes. On retrouve ainsi avec plaisir Cassie Maddox, déjà présente dans "La Mort dans les bois", et on y ajoute une galerie de caractères parmi lesquels l'ambigu Frank Mackey et le ténébreux Daniel March sortent du lot. La fin cependant tarde à venir et apparaît assez prévisible au bout du compte. En conclusion, une demi-déception qui me fait attendre et espérer mieux du prochain roman de Tana French.
24/08/2009 à 09:22 1
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Comme ton ombre
6/10 Un polar psychologique habilement construit, que j'ai trouvé honnête mais sans plus. L'idée de départ est bonne, mais le roman souffre de petites longueurs et de répétitions excessives - d'accord, l'héroïne dans sa "deuxième vie" souffre de tocs, mais ce n'est peut-être pas la peine de nous infliger dix fois de suite le détail de ses manies pour qu'on comprenne à quel point elle est mal... Bien sûr, le procédé est compréhensible, mais il rend la lecture franchement laborieuse au bout d'un moment, et j'ai allègrement sauté quelques passages sans que cela nuise en quoi que ce soit à ma lecture.
Il y a de jolies choses, notamment dans la description de la relation de Catherine avec les gens ; et puis bien sûr la construction en chapitres alternés entre avant et après le drame qui l'a métamorphosée. Mais je n'ai pas été totalement convaincu par la montée du suspense, un peu trop prévisible pour susciter l'empathie. Compensation : la fin est réussie !10/06/2012 à 10:56 1
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Comme une tombe
8/10 Non seulement le point de départ est original, mais en plus Peter James parvient à maintenir la pression jusqu'au bout et à faire rebondir l'intrigue aux meilleurs moments - ceux auxquels on ne s'attend pas forcément. Seul bémol : la fin est bâclée, un peu facile. Mais ça ne suffit pas à gâcher le plaisir.
04/03/2007 à 15:48 3
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Coule la Seine
7/10 Trois nouvelles mettant en scène Adamsberg : pas inoubliables, mais le charme spécial du commissaire le plus flou de France opère toujours, insidieusement.
04/03/2007 à 16:02 1
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Coupez !
8/10 Voilà typiquement le genre de bizarrerie exceptionnelle que Sonatine nous a habitués à sortir - même si c'est moins souvent le cas ces dernières années... A première vue, voilà un roman noir tout ce qu'il y a de plus classique pour l'époque (1937), surtout que le cadre des studios de cinéma se prête particulièrement bien à ce genre d'ambiance. Oui mais voilà, très vite, le récit devient étrange, certains personnages se comportent de manière inattendue (en particulier le policier qui mène l'enquête), l'auteur est lui-même acteur de l'intrigue... puis tout bascule brutalement lorsque le roman change de narrateur. La deuxième partie du livre, virtuose mais perturbante, devient alors un décryptage stupéfiant de tout ce qui a été dit et écrit auparavant. Impossible d'en dire plus. Mais ce roman, le premier de l'auteur, et son seul polar, intriguera à coup sûr les lecteurs blasés qui pensent avoir tout lu dans le genre policier. Croyez-moi : ce livre est unique !
25/11/2018 à 19:34 6
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Crime
10/10 Chef d'oeuvre, oui, sans hésiter. Tout y est : la précision des faits, la reconstitution de l'époque, l'évocation des mentalités, la réflexion puissante sur la culpabilité, l'origine et l'exercice du mal, le jeu avec le mythe du crime parfait, le découpage clair et efficace en deux parties (une pour la description du crime et la traque des meurtriers, l'autre pour le procès), le rythme implacable du récit, la finesse des personnages, l'élégance littéraire du style...
Bref, cette variation américaine du "Crime et châtiment" de Dostoïevski est l'un des grands romans méconnus du XXème siècle. Et un pur chef d'oeuvre, donc !11/05/2015 à 22:46 3
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Croco-Deal
8/10 Des personnages aussi frappés qu'attachants, une intrigue rondement menée par un Hiaasen dont l'ironie fait mouche sans coup férir, jusqu'à un final complètement débridé. Mon premier Hiaasen, qui en appellera d'autres !
03/12/2011 à 11:46 2
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Cujo
7/10 Plus primaire, plus brutal, King ne perd rien en efficacité. Un livre qui fait regarder les sympathiques chiens saint-bernard d'un oeil plus prudent ;-)
03/06/2007 à 11:40 1
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Dans le ventre des mères
8/10 Au menu, quelques idées fixes de Marin Ledun : les progrès et les risques liés au développement technique, les nanotechnologies et leurs infinies possibilités (et dérives potentielles), le transhumanisme et ses effroyables théories… mais aussi la maternité et la transmission, des gènes comme de l’héritage moral et historique de chacun.
En somme, une plongée littérale, physique et psychologique, dans le ventre des mères, le tout emballé dans un thriller endiablé, où le romancier fait montre de sa maîtrise du rythme et du suspense. Efficace ET intelligent !07/10/2012 à 18:37 3
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Dans les bois éternels
8/10 L'intrigue met un peu de temps à démarrer, contrairement aux précédents romans de la série Adamsberg. Mais une fois que c'est parti... c'est tout bon !
04/03/2007 à 16:00 2
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Danse Macabre
8/10 Encore des nouvelles, et encore de la qualité, comme souvent lorsque King aborde ce genre. Avec quelques récurrences d'authentiques peurs d'enfance (le croqued-mitaine dans le placard...) proprement terrifiantes.
03/06/2007 à 11:38 1
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Dark Horse
8/10 Walt Longmire, le shérif au grand coeur, se remet en selle pour une cinquième enquête, prêt à toutes les cavalcades pour mettre au pas les teigneux d'Absalom, cette petite ville au sale caractère du Wyoming le plus sauvage, où il renoue aussi avec son passé...
Quand il s'agit de nous embarquer dans un bon polar, Craig Johnson n'a décidément pas les deux pieds dans le même sabot !17/02/2013 à 17:28 4
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Das System
5/10 Karl Olsberg est sûrement un grand fan de films catastrophes, et pas forcément des meilleurs. Le problème, c'est que trop d'"Armaggeddon" tue le scénario... Bon, j'exagère un peu, Das System se laisse lire sans problème, à condition de ne pas être trop chatouilleux côté crédibilité, psychologie des personnages ou style littéraire - Olsberg écrit à la truelle, et certaines approximations de traduction ne font rien pour relever le niveau de ce point de vue. Pour résumer, un thriller efficace sur un sujet dans l'air du temps (l'intelligence artificielle), mais rien d'inoubliable.
09/03/2009 à 09:39 1
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Debout les Morts
8/10 Un roman bourré d'idées excellentes, des trois évangélistes à la maison sur plusieurs niveaux, de l'arbre qui pousse en une nuit aux personnages tous plus bizarres les uns que les autres qui gravitent autour. L'intrigue est un peu tordue et sa résolution tirée par les cheveux, comme d'habitude, mais ce n'est pas forcément le plus important chez Vargas. A force, ça devient même amusant !
04/03/2007 à 16:10 3
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Décollage immédiat
7/10 Voilà un pur thriller pour ados, qui démarre pied au plancher et dont le rythme ne se relâche pas jusqu'à la fin. De bons rebondissements (même si le tout est légèrement improbable, mais peu importe), un scénario recherché, des héros attachants confrontés à un vrai méchant effrayant et subtil à la fois : le décollage est réussi. L'atterrissage un petit peu moins, malheureusement, car la fin cède un peu à la facilité et déçoit. Mais cela ne contrariera pas les jeunes lecteurs, sûrement moins à cheval sur ce genre de détail que les lecteurs aguerris de polars, adultes de surcroît, que nous sommes...
19/03/2012 à 09:23 2
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Décomposition
7/10 un sacré roman, totalement atypique, catégorie "qui ne peut pas laisser indifférent". Une sorte de conte de fées moderne, mais pas au sens Walt Disney du terme, plutôt au sens propre : noir, macabre et édifiant ! La plongée dans la tête de l'héroïne est fascinante, on se perd dans le dédale de ses illusions et de sa folie... Un petit bouquin (250 pages), mais c'est juste ce qu'il faut pour survivre jusqu'à la fin de ce road movie déjanté.
24/10/2010 à 11:33 1
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Départs
9/10 Hervé Commère s'empare de la figure imposée du train pour élaborer une longue nouvelle (95 pages), où s'entrecroisent plusieurs destins, plusieurs trajectoires, parfois parallèles, pour certaines appelées à se rencontrer. Il compose un récit plein d'échos et de rebondissements, habité de personnages attachants (mention spéciale pour Suzanne, vieille dame tout simplement bouleversante) en quête d'un but ou d'une vérité. On retrouve son art si particulier de la narration, fluide et envoûtant, qui crée presque sans en avoir l'air un suspense d'une efficacité à toute épreuve, sans rien sacrifier à l'émotion brute qui émane de ses héros. Une petite merveille.
02/11/2012 à 23:13 3
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Depuis le temps de vos pères
8/10 Dan Waddell conforte son statut d'auteur à suivre avec ce deuxième tome des enquêtes de Nigel Barnes, son héros généalogiste qui aide la police - au premier rang de laquelle l'inspecteur Foster Grant - à denouer les fils complexes d'investigations ne pouvant être résolues qu'en explorant le passé. L'intrigue met un peu plus de temps à se mettre en place et s'avère un peu moins prenante que celle de Code 1879, mais elle est élaborée, solide et au bout du compte, très intéressante.
Pour le reste, on retrouve avec plaisir les personnages du premier opus, que Waddell approfondit ; et surtout le recours à la généalogie comme moteur de l'enquête, que le romancier pousse encore plus loin en la confrontant aux technologies modernes (notamment à l'ADN).
Bref, c'est du très bon et j'en redemande !12/02/2012 à 00:23 2
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Des noeuds d'acier
9/10 La première grosse claque polar de l'année 2013 pour moi. Constamment sur le fil, Sandrine Collette fait évoluer l’histoire avec un souci constant de puissance et de rage qui passe par un choix très sûr et économe des mots, des sentiments et des sensations. Ancré dans le corps en déchéance et dans l’esprit bouillonnant de Théo, elle en saisit les variations, les réflexions, les dérives avec une finesse psychologique et une précision qui ne la font jamais dévier de son sujet.
Une œuvre hyper aboutie, jusqu’à une fin très réussie, à la fois touchante et cruelle. Et comme en plus, c'est un premier roman, doublement chapeau bas !01/02/2013 à 17:51 3