Lionel0809

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  • Sur la dalle

    Fred Vargas

    1/10 Certains Adamsberg sont de vrais plaisirs avec de la saveurs, de l'humour, une intrigue haletante et une narration parfaite. Quelques polars de la série sont plus faibles mais jamais aucun n'a été une vraie fausse note jusqu'à ce Sur la dalle. L'impression est que Fred Vargas n'y est plus. Au lieu d'écrire un roman adapté ensuite pour la télévision, elle a directement écrit un scénario digne d'un pénible Meurtre à... C'est tout dire. Les personnages autrefois si attachants ne sont que les caricatures sans âme de ceux qu'ils furent. Ils étaient incarnés, ils ne sont plus que des clichés. Adamsberg, Retancourt,... tous. Comme si Fred Vargas avait dû relire ses anciens livres et qu'elle n'avait rien ressenti. Elle s'est donc contentée de réutiliser les ingrédients les plus évidents sans plus aucune inspiration, comme une sorte d'IA. Et l'histoire, l'intrigue, ça fait de la peine d'en parler. C'est tellement cliché, sans inspiration là encore. Et la narration ? Comment dire... Je suis allé au bout du roman parce que j'ai aimé le Fred Vargas. Beaucoup. Mais je suis allé là au bout du prévisible et de l'indifférence. J'imagine que Fred Vargas a été obligée d'écrire ce livre, pour respecter un contrat peut-être. Mais elle n'y était pas. Elle s'est forcée. Cela doit lui paraître maintenant bien futile d'écrire un polar après ses livres sur le réchauffement climatique. Futile et vain. Comme ce livre.

    03/12/2024 à 00:17 2

  • La Sentinelle

    Andrew Child, Lee Child

    3/10 Alors que Lee Child alternait jusque-là entre le bon et le très bon, avec une touche bien à lui, vive, humble, avec un art de la narration maîtrisé, il s'est associé à son frère pour écrire ce dernier roman. Sans tomber dans le ratage complet, ce livre sonne le creux. Il donne la sensation que l'histoire pouvait donner une nouvelle, pas plus. Et Reacher, personnage pourtant attachant, est ici une caricature de lui-même. C'est à se demander si Andrew ne serait pas plutôt le nom d'une IA incapable de donner de la chaire et du charme à son grand bonhomme de personnage principal. Quant aux personnages secondaires... quels personnages secondaires ? Une telle pauvreté, c'est du jamais vu. D'autant que le plaisir à lire les autres romans de Lee Child tient beaucoup aux personnages que rencontre Reacher le temps d'une histoire. J'espère vraiment que cette sentinelle n'est qu'un accident de parcours.

    24/10/2024 à 16:46 3