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Christine
10/10 Ah… Christine, Christine, Christine !!!
Quand on lit ce livre, on sent tout de suite qu'il l'a écrit dans sa période la plus faste (c'est-à-dire années 1980, entouré d'oeuvres comme « Charlie », « Cujo » ou encore « Simetierre »). On peut dire qu'il fait partie des « valeurs sûres » de Stephen King.
Christine est belle, racée… mais Christine est jalouse. Et c'est le moins que l'on puisse dire.
Elle est également hantée, on ne sait pas pourquoi, et c'est ça qui est génial.
Deux situations majeures du livre sont absolument fascinantes : l'évolution d'Arnie en fonction de Christine, et l'évolution de Christine en fonction d'Arnie.
C'est un couple absolument fusionnel, l'un ne peut pas vivre et avancer sans l'autre.
C'est le fil rouge de tout le bouquin qui nous tient tout le temps en haleine, pour une fin en apothéose. Une des meilleures fin que SK nous livre.
Christine ne supporte pas d'être touchée par une autre personne qu'Arnie, et ne supporte pas non plus que l'on touche à Arnie (que ce soit méchamment avec la bande à Repperton ou bien le plus gentiment du monde avec Leigh). Elle veut Arnie pour elle toute seule.
Les passages dans lesquels sont décrits les meurtres commis par Christine sont tout bonnement hallucinants et j'ai été happé par ces passages de telle sorte que j'avais un mal fou à fermer le livre jusqu'au soir, ou jusqu'au lendemain.
C'est vraiment un excellent King qui vaut la peine d'être lu et relu, et re-relu.
J'ai vraiment adoré, et il fera sûrement partie de mes relectures kingiennes.14/11/2017 à 12:54 7
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Revival
6/10 Stephen, Stephen ! Plus je te lis, plus je t'aime. Et plus je t'aime, plus j'ai d'attentes envers toi. Et plus j'ai d'attentes vers toi, plus je deviens très critique envers ton oeuvre.
Jusqu'à maintenant, la majorité de tes oeuvres n'ont pas éveillé en moi le moindre petit hic (je passe évidemment les quelques navets pondus ici ou là… si, si, il y en a, je t'assure), tellement elles sont géniallissimes.
Tu as eu ta période faste, les années 80 où tu t'es fait connaître au monde entier. Des récits à base de fantastique, d'horreur, de sang, de morts, de gore, et j'en passe encore…
Puis, il y a eu les années 90, décennie ponctuée de moins de « poids lourds », mais toute aussi réussie.
Ensuite arrive le crash kingien du début des années 2000… ouille… je vais passer cette période sombre de tout bon kingien qui se respecte.
Et puis, tu renais à la vie littéraire (si je puis dire) au milieu des années 2000. Mais tu as changé, exit le sang (même s'il y en a un peu), exit le gore (même s'il y en a un peu également), place aux Émotions avec un grand É, teintées d'un peu de fantastique tout de même, parce que ça reste ta marque de fabrique.
« Histoire de Lisey », « Duma Key », « 22/11/63 », « Joyland », « Docteur Sleep », autant de livres qui pour moi sont de véritables pépites, qui gagnent à être plus connues qu'elles ne le sont actuellement.
Stephen King, ce n'est pas que « Ça », « le Fléau », « La Tour Sombre », etc…
C'est là que j'en viens au sujet qui nous intéresse, à savoir « Revival », que je place dans la catégorie Émotions avec un grand É.
95% du livre mérite au moins un 4/5, voire un 5/5 par moments, mais… il y a la fin du livre, pour laquelle je vais y venir dans quelques instants.
Le petit Jamie, petit dernier d'une fratrie de 5 enfants, des parents aimants, propres sur eux, élevant leurs enfants dans la foi américaine. le petit Jamie croisant la route du tout nouveau révérend de la ville, le révérend Jacobs.
Et là, leur histoire sera à jamais liée par la religion, et surtout par l'électricité. C'est son dada ça au rev' l'électricité, et il va transmettre sa passion au petit Jamie.
Ce dernier se perd en grandissant, devient star du rock, mais aussi junkie et toujours le rev' qui le sauve de son addiction.
Jamie qui va finir par devenir adulte, et qui n'aura de cesse de vivre avec ses démons du passé.
Un personnage complètement réussi !
J'ai adoré l'atmosphère du bouquin, sur fond rock des années passées, j'ai adoré la relation que Jamie entretient avec le rev'.
Jacobs est un type sympa, copain avec tout le monde à Harlow mais la réalité le rattrape à un moment donné de sa vie, qui devient par la suite un enfer. Il passe de révérend à bonimenteur, puis pasteur, pour finir par devenir un vieux monsieur qui ne vit que pour son obsession, l'électricité. Obsession qui ne le quittera jamais tout au long du bouquin.
Puis arrive la fin, censée être une des meilleurs du King dixit la couverture. Alors forcément, en bon kingien, j'attendais énormément de cette fin mais quelle ne fut pas ma surprise… je parle bien de surprise et non pas de déception car la fin n'est pas nulle en soi, mais elle n'a rien de super extraordinaire non plus.
Ce n'est pas une fin qui mérite selon moi de rester dans les annales.
Alors pour ça, pafff 3/5. Et oui, mon cher Stephen, je suis en passe d'avoir lu toute ta bibliographie (ce qui n'est pas un mince exploit), je m'octroie donc le droit d'être critique envers toi, je place beaucoup d'attentes dans chacun de tes bouquins et là désolé, il y a erreur sur la marchandise concernant la fin.14/11/2017 à 12:52 5
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Nous rêvions juste de liberté
10/10 Presque 48h après avoir terminé ce chef-d’œuvre, Bohem est toujours dans mes pensées.
« Nous avions à peine 20 ans et nous rêvions juste de liberté », telle est la défense de Bohem. Ce même Bohem que la vie n’avait pas gâté, jusqu’à ce qu’il rencontre sa vraie famille, Freddy, Oscar et Alex.
L’école loin d’être indispensable à ses yeux, des parents vivants mais absents, et finalement la seule chose qui compte à ses yeux : enfourcher Lipstick – construite de ses mains – et rouler, rouler, rouler et encore rouler.
Bohem s’est construit une vie pas des plus évidentes, il a beaucoup galéré sur la route mais il s’est construit SA vie à lui, SA vie qu’il a choisi, tel un homme libre, tel un homme qui ne doit rien à personne sauf à ses frères. Sa devise ? LH&R, Loyauté, Honneur et Respect. Au gré de ses diverses rencontres, il s’est forgé un caractère d’acier, il s’est persuadé qu’en homme libre, plus rien ne pouvait l’atteindre, et pourtant…
« Nous rêvions juste de liberté » et un road-movie d’une puissance telle qu’on en ressort sonné, subjugué, tout ce que vous voulez car il n’y aura jamais assez de superlatifs pour décrire exactement ce que j’ai ressenti pendant cette lecture.
Loevenbruck a véritablement tapé dans le mille avec ce livre, ça a été un véritable uppercut pour moi mais aussi une véritable révélation car en effet, ça fait très longtemps que je n’ai pas lu quelque chose d’aussi bien. Et je rajouterai même qu’il n’y vraiment pas beaucoup de livres (tous genres confondus) que j’ai préféré à celui-ci depuis que je suis en âge de lire.
Pour tout ça, je dis : MERCI M. Loevenbruck.
08/09/2017 à 11:17 11
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Lontano
8/10 Grangé nous a fait attendre 3 ans avant de se manifester à nouveau sur la scène littéraire. Et là, l'annonce tombe : ses deux derniers bébés seront publiés à moins d'un an d'intervalle. Quelle ne fût pas ma (bonne) surprise lorsque j'ai appris cette nouvelle, en aficionado que je suis.
Alors dès que j'ai pu, je me suis lancé à corps perdu dans « Lontano » et j'en ressors avec un réel sentiment de joie, mais aussi de gourmandise sachant que la suite arrive très bientôt.
Grangé avait pris l'habitude de commencer ses romans tambour battant, en embarquant ses lecteurs dès les 10 premières pages. Moi-même, j'ai été embarqué dès les premières pages de celui-ci mais pour d'autres raisons.
Car oui, Grangé nous a fait une « Stephen King », c'est-à-dire qu'il a bien pris son temps pour poser son histoire et présenter ses personnages. Sachant que la suite arrive, il s'est sans doute dit qu'il allait en profiter pour travailler très en détail ses personnages.
Les principaux personnages du roman donc : la famille Morvan au grand complet avec tout d'abord Grégoire le père (et accessoirement premier flic de France grâce à l'ancienne affaire de l'Homme-Clou) qui, en bon patriarche qui se respecte, n'hésite pas à s'immiscer au plus profond de la vie de ses enfants, afin de les protéger. Mais il y a aussi Grégoire, le bon gros barbouze qui n'hésite pas à se salir les mains pour servir ses propres intérêts, même si parfois cela l'amène à la toute limite de l'illégalité.
Ensuite, dans la famille Morvan, je demande la femme et mère de famille effacée Maggie, ancienne hippie, battue durant de longues années par son mari mais qui, au fil de l'histoire, n'apparaît pas si effacée que ça.
Et pour terminer, j'appelle les enfants : Erwan, meilleur flic du 36… derrière son cher Papa, qui porte à bras ouverts toute sa famille, Loïc le petit frère financier, camé jusqu'à la moelle et enfin Gaëlle la rebelle, en marge de la famille, dont tous les coups sont permis pour emmerder son cher géniteur.
Grangé passe pas mal de temps donc à présenter ses personnages mais le page-turner est tout de même présent tout au long du bouquin, ça se lit vite et bien.
L'histoire commence donc par un cadavre retrouvé en Bretagne, dont on apprend vite que c'est un meurtre, puis d'autres et très vite, le lien est fait avec l'ancienne affaire de l'Homme-Clou car même modus operandi (à quelques différences près).
Et là, autre différence avec les autres bouquins de Grangé : habituellement, il nous fait voyager longtemps alors que là, il survole - géographiquement parlant - les endroits où il fait dérouler son enquête. Il nous emmène en Bretagne, en Afrique, dans Paris puis à nouveau en Bretagne et en Suisse mais sans jamais trop s'y attarder.
Je ne vais pas m'attarder plus longtemps pour ne pas dévoiler l'intrigue mais, si on devait comparer « Lontano » à un autre Grangé, je dirais que ce n'est pas possible. Au fil de l'histoire, d'autres différences apparaissent par rapport à ses autres romans et du coup, « Lontano » est un peu à part.
Mais (et là c'est que mon avis) « Lontano » est quand même une franche réussite, on voit que Grangé maîtrise totalement son sujet. L'histoire est longue (plus de 700 pages), beaucoup d'autres personnages autres que la famille Morvan interviennent, mais il ne se perd jamais et retombe toujours sur ses pattes jusqu'à la révélation finale à laquelle je ne m'attendais pas.
En résumé, un excellent Grangé, mais un chouilla en-deçà tout de même de ses meilleurs romans.16/02/2016 à 13:09 6
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Dreamcatcher
4/10 Comme la note, c'est-à-dire très moyen.
Trop fouillis, ça part dans tous les sens, les liens sont trop difficiles à piger. On se prend la tête pour comprendre, alors qu'on prend tellement de plaisir à lire les autres bouquins du King.
Un livre que je ne conseille franchement pas.03/02/2016 à 12:40
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Roadmaster
2/10 Sûrement le plus mauvais King qu'il m'ait été donné de lire (mais heureusement, ils se comptent sur les doigts d'une seule main).
Le "Christine" du pauvre... un roman qui fait tâche dans la bibliographie du King.03/02/2016 à 12:36