Du jour au lendemain, Louis Forell, professeur de SVT, se retrouve enfermé dans une cave anonyme, enchaîné. Il ignore où il se trouve, qui l’a enlevé puis séquestré, et surtout pour quelles raisons est-ce qu’il est ainsi traité. Alors il va fouiller dans sa mémoire et essayer de comprendre pourquoi on lui en veut de la sorte.
De Franck Bouysse, on connaît déjà Grossir le ciel, Glaise, Plateau, ou le plus récent Né d’aucune femme. En 2013, il signait ce court roman qui emprunte un pitch assez classique : la claustration d’un individu pour des motifs inconnus de lui. Dès lors, Louis va s’attacher à saisir les motivations de son bourreau tout en essayant de survivre. La langue de l’écrivain est un pur régal : des mots chatoyants, des tournures de phrases délicieuses, des formules exquises. Indéniablement, il maîtrise son sujet et sa passion des beaux mots en devient aussitôt communicative. On suit donc la détention de notre enseignant tandis que des flashbacks, présentés dans un ordre antichronologique, nous permettent de découvrir sa compagne, la belle Lilly, qu’il a rencontrée à un café. On y découvre également d’autres personnages, comme une professeure et collègue de Louis, Suzanne, une quinquagénaire vieille fille, un assureur prénommé Hubert, ou encore un disquaire, dont les existences pourraient être liées à ce qui arrive à notre malheureux prisonnier. En à peine plus de deux cents pages, Franck Bouysse dépeint avec talent l’âme humaine, les tourments de l’amour, les passions éconduites, les jalousies portées à blanc et les petites misères de vies ordinaires. L’intrigue est prenante mais il lui manque peut-être une étincelle pour enflammer l’ensemble de son récit. Un petit je ne sais quoi de folie, matérialisé sous la forme d’un rebondissement inattendu, d’une frayeur supplémentaire, ou d’une originalité scénaristique pour hisser ce livre – fort réussi au demeurant – au-dessus de la mêlée littéraire.
Un suspense jouissif et parfaitement crédible, porté par les belles lettres de son auteur, et dont les dernières pages inviteront nécessairement le lecteur à se questionner sur le sort réservé à certains des protagonistes.
Du jour au lendemain, Louis Forell, professeur de SVT, se retrouve enfermé dans une cave anonyme, enchaîné. Il ignore où il se trouve, qui l’a enlevé puis séquestré, et surtout pour quelles raisons est-ce qu’il est ainsi traité. Alors il va fouiller dans sa mémoire et essayer de comprendre pourquoi on lui en veut de la sorte.
De Franck Bouysse, on connaît déjà Grossir le ciel, Glaise, Plateau, ou le plus récent Né d’aucune femme. En 2013, il signait ce court roman qui emprunte un pitch assez classique : la claustration d’un individu pour des motifs inconnus de lui. Dès lors, Louis va s’attacher à saisir les motivations de son bourreau tout en essayant de survivre. La langue de l’écrivain est un pur régal : des mots chatoyants, des tournures de phrases délicieuses, des formules exquises. Indéniablement, il maîtrise son sujet et sa passion des beaux mots en devient aussitôt communicative. On suit donc la détention de notre enseignant tandis que des flashbacks, présentés dans un ordre antichronologique, nous permettent de découvrir sa compagne, la belle Lilly, qu’il a rencontrée à un café. On y découvre également d’autres personnages, comme une professeure et collègue de Louis, Suzanne, une quinquagénaire vieille fille, un assureur prénommé Hubert, ou encore un disquaire, dont les existences pourraient être liées à ce qui arrive à notre malheureux prisonnier. En à peine plus de deux cents pages, Franck Bouysse dépeint avec talent l’âme humaine, les tourments de l’amour, les passions éconduites, les jalousies portées à blanc et les petites misères de vies ordinaires. L’intrigue est prenante mais il lui manque peut-être une étincelle pour enflammer l’ensemble de son récit. Un petit je ne sais quoi de folie, matérialisé sous la forme d’un rebondissement inattendu, d’une frayeur supplémentaire, ou d’une originalité scénaristique pour hisser ce livre – fort réussi au demeurant – au-dessus de la mêlée littéraire.
Un suspense jouissif et parfaitement crédible, porté par les belles lettres de son auteur, et dont les dernières pages inviteront nécessairement le lecteur à se questionner sur le sort réservé à certains des protagonistes.