« Quand on craque une allumette, la première nanoseconde elle s'enflamme avec une puissance qu'elle ne retrouvera jamais. L'incandescence originelle. Un éclat instantané, fulgurant. En 1980, j'ai été l'allumette. Cette année-là, je me suis embrasé pour n'être plus qu'une flamme aveuglante. »
New York, années 1980.
Une bande de jeunes hommes trop doués vont vendre leur âme au dollar et se consumer dans une ronde effrénée, sublime et macabre.
Ils ont signé pour le frisson, une place sur le manège de Wall Street, le plus enivrant que la vie ait à leur offrir.
Dans leur chute, ils rencontreront des anges : Jools, la jeune héritière qui restaure un Titien ; Holly, le travesti le plus spectaculaire de Midtown ; Alan, le décorateur adulé qui ne savait pas qu'on pouvait mourir d'aimer ; Carmela, la femme d'une vie qui, à défaut de rester, pourra témoigner de la grandeur.
Personne ne réussira à sauver ces princes qui courent à leur perte, car des monstres trop puissants les pourchassent : le sida, les overdoses, les suicides, la ruine, le regard chargé de honte de leurs parents, le dégoût croissant de soi-même, l'amour s'excusant, chaque fois, de n'avoir sauvé personne.
Prix Fitzgerald (2015)
On en parle sur le forum : La chute des Princes - Robert Goolrick (Anne Carrière)
Soumis le 04/10/2014 par Norbert