Orcus Morrigan aurait pu rêver d’une existence paisible, mais alors qu’il besogne une femme dans les toilettes, un avion s’écrase sur la Tour Nord du Wolrd Trade Center. Pas de bol : il était justement dans ce bâtiment. En est-il mort ? Non. Enfin, pas exactement. Il revient, sous la forme de ce que l’on appelle communément un zombie, et tombe sous la coupe d’une entité maléfique nommée Wilson. Cette dernière va désormais lui ordonner de commettre certains crimes, hautement (géo)politiques. Décidément, la vie de zombie n’a rien d’une sinécure.
On a connu Maxime Gillio brillant avec son Cimetière des morts qui chantent, bien gras et délicieux dans Les Disparus de l’A16, ou encore terriblement cocasse dans Anvers et damnation pour ne citer qu’eux, et voilà qu'il déboulait, en 2014, avec ce roman… comment dire… complètement barré. Imaginez un peu : un mort-vivant qui va se faire aider par François Villon ou Léonard de Vinci, sans parler du fait qu’il va devoir jouer des coudes avec le terrible tueur en série Jeffrey Dahmer ! Que ces joyeux drilles, prompts à découper de la chair et des boyaux – quand il ne s’agit pas d’en becqueter quelques-uns au passage – puissent affronter Félicia, tenant du ninja impitoyable et du personnage de Marvel Elektra à la solde du Vatican, avec un Président des Etats-Unis Georges W. Bush sévèrement abâtardi, n’a en somme rien de très étonnant, non ? Car on est là en plein potage. Un minestrone totalement déjanté, à la surface duquel flotte des lambeaux de bidoche – pour le gore – et un humour troupier de première bourre ! Un roman inclassable, qui ne tient jamais la route, sans une once de crédibilité, insouciant des diatribes des caciques, proche d’horizons tarantinesques, avec une louche de Frédéric Dard – ça tombe bien, Maxime Gillio est fan de cet auteur. Et, au final, on obtient un livre dément, atypique en diable, et à l’aliénation parfaitement assumée. L’archétype du roman de gare, au sens positif du terme, écrit par un garnement de grand talent pour un lecteur gentiment vaurien, tous les deux assumant avec une jouissance même pas coupable ce penchant littéraire. Des bouquins aussi loufoques, on en redemande, ne serait-ce que pour répondre à la sinistrose des romans noirs, au sérieux glacé des thrillers, aux doctes appesantissements sociétaux des livres engagés, et aux meringues surchargées en bons sentiments des polars sentimentaux. A quand une demande de remboursement par la sécurité sociale, en remerciement du divertissement, honteux mais assumé, d’un tel opus ?
Orcus Morrigan aurait pu rêver d’une existence paisible, mais alors qu’il besogne une femme dans les toilettes, un avion s’écrase sur la Tour Nord du Wolrd Trade Center. Pas de bol : il était justement dans ce bâtiment. En est-il mort ? Non. Enfin, pas exactement. Il revient, sous la forme de ce que l’on appelle communément un zombie, et tombe sous la coupe d’une entité maléfique nommée Wilson. Cette dernière va désormais lui ordonner de commettre certains crimes, hautement (géo)politiques. Décidément, la vie de zombie n’a rien d’une sinécure.
On a connu Maxime Gillio brillant avec son Cimetière des morts qui chantent, bien gras et délicieux dans Les Disparus de l’A16, ou encore terriblement cocasse dans Anvers et damnation pour ne citer qu’eux, et voilà qu'il déboulait, en 2014, avec ce roman… comment dire… complètement barré. Imaginez un peu : un mort-vivant qui va se faire aider par François Villon ou Léonard de Vinci, sans parler du fait qu’il va devoir jouer des coudes avec le terrible tueur en série Jeffrey Dahmer ! Que ces joyeux drilles, prompts à découper de la chair et des boyaux – quand il ne s’agit pas d’en becqueter quelques-uns au passage – puissent affronter Félicia, tenant du ninja impitoyable et du personnage de Marvel Elektra à la solde du Vatican, avec un Président des Etats-Unis Georges W. Bush sévèrement abâtardi, n’a en somme rien de très étonnant, non ? Car on est là en plein potage. Un minestrone totalement déjanté, à la surface duquel flotte des lambeaux de bidoche – pour le gore – et un humour troupier de première bourre ! Un roman inclassable, qui ne tient jamais la route, sans une once de crédibilité, insouciant des diatribes des caciques, proche d’horizons tarantinesques, avec une louche de Frédéric Dard – ça tombe bien, Maxime Gillio est fan de cet auteur. Et, au final, on obtient un livre dément, atypique en diable, et à l’aliénation parfaitement assumée. L’archétype du roman de gare, au sens positif du terme, écrit par un garnement de grand talent pour un lecteur gentiment vaurien, tous les deux assumant avec une jouissance même pas coupable ce penchant littéraire. Des bouquins aussi loufoques, on en redemande, ne serait-ce que pour répondre à la sinistrose des romans noirs, au sérieux glacé des thrillers, aux doctes appesantissements sociétaux des livres engagés, et aux meringues surchargées en bons sentiments des polars sentimentaux. A quand une demande de remboursement par la sécurité sociale, en remerciement du divertissement, honteux mais assumé, d’un tel opus ?