Tout le monde connaît Sherlock Holmes et son fidèle acolyte Docteur Watson, célèbres personnages créés par Arthur Conan Doyle. Ils ont d’ailleurs tellement marqué les esprits que l’on ne compte plus les auteurs ayant exploité ce filon pour ressusciter le détective et son ami pour des enquêtes inédites. Ce recueil de quatorze nouvelles est la preuve que Sherlock Holmes continue d’inspirer ses héritiers littéraires… quitte à bousculer les codes.
Le recueil débute avec un texte de Dan Fiorella où le duo rencontre un Arthur Conan Doyle excessivement énervé par la notoriété des protagonistes qu’il a inventés. S’ensuivent trois pastiches. Jean-Marie Villemot met Sherlock aux prises avec un adversaire inattendu et singulièrement retors. Bob Garcia le fait affronter un graphologue célèbre pour une confrontation à la fois ingénieuse et amusante. Enfin, William Kotzwinkle transpose l’univers de l’enquêteur dans celui d’insectes pour une histoire très décalée et prenante, à la manière de Paul Shipton et ses deux ouvrages pour la jeunesse que sont Tirez pas sur le scarabée ! et Un privé chez les insectes.
Puis viennent les parodies, et là, on bascule dans le lourd. Un festin de mots et d’humour salé. Stephen Leacock et son histoire à double sens sur l’enlèvement du prince de Württemberg. Paul Sladek et son énigmatique meurtre en chambre close, étrange à souhait. Chris Wood et sa contrefaçon de l’illustre Chien des Baskerville, où un caleçon fantomatique remplace le molosse. Il s’agit probablement de la nouvelle la plus jubilatoire du recueil car l’histoire originale est respectée tout en étant travestie, ponctuée de scènes désopilantes, sur un rythme réjouissant qui ne faiblit jamais. Ole Joe joue carrément sur le lubrique. Andrew Starling livre trois courts récits où se succèdent réflexion sur le monde politique et sa représentativité, une très retorse histoire baptisée L’Existencialiste convaincu avec une chute inoubliable et amorale au possible, et une plongée cynique sur le star-system. Enfin, les énigmatiques Géo Thélaarm et Tiffus Pepe offrent deux joyeuses péripéties, la seconde étant bien moins réussie que la première d’ailleurs, puisqu’elle mélange un style volontairement alambiqué, des jeux de mots à chaque paragraphe et une résolution aussi surréaliste que logique… à partir du moment où l’on peut trouver une forme de logique dans l’illogisme.
On aura bien du mal à résumer ces narrations tant elles sont différentes. Du noir à l’absurde, du parodique à la simple transposition en d’autres lieux et époques, que l’on aime le bon goût comme le trash, le sobre comme le burlesque il y en a décidément pour tous les goûts. Et c’est aussi pour cette raison que l’on ne peut que se délecter de ce patchwork littéraire. Si ce florilège chapeauté par Jean-Paul Gratias n’est pas le plus facilement abordable car sans fil rouge constant, il n’en demeure pas moins l’un des plus détonants.
Tout le monde connaît Sherlock Holmes et son fidèle acolyte Docteur Watson, célèbres personnages créés par Arthur Conan Doyle. Ils ont d’ailleurs tellement marqué les esprits que l’on ne compte plus les auteurs ayant exploité ce filon pour ressusciter le détective et son ami pour des enquêtes inédites. Ce recueil de quatorze nouvelles est la preuve que Sherlock Holmes continue d’inspirer ses héritiers littéraires… quitte à bousculer les codes.
Le recueil débute avec un texte de Dan Fiorella où le duo rencontre un Arthur Conan Doyle excessivement énervé par la notoriété des protagonistes qu’il a inventés. S’ensuivent trois pastiches. Jean-Marie Villemot met Sherlock aux prises avec un adversaire inattendu et singulièrement retors. Bob Garcia le fait affronter un graphologue célèbre pour une confrontation à la fois ingénieuse et amusante. Enfin, William Kotzwinkle transpose l’univers de l’enquêteur dans celui d’insectes pour une histoire très décalée et prenante, à la manière de Paul Shipton et ses deux ouvrages pour la jeunesse que sont Tirez pas sur le scarabée ! et Un privé chez les insectes.
Puis viennent les parodies, et là, on bascule dans le lourd. Un festin de mots et d’humour salé. Stephen Leacock et son histoire à double sens sur l’enlèvement du prince de Württemberg. Paul Sladek et son énigmatique meurtre en chambre close, étrange à souhait. Chris Wood et sa contrefaçon de l’illustre Chien des Baskerville, où un caleçon fantomatique remplace le molosse. Il s’agit probablement de la nouvelle la plus jubilatoire du recueil car l’histoire originale est respectée tout en étant travestie, ponctuée de scènes désopilantes, sur un rythme réjouissant qui ne faiblit jamais. Ole Joe joue carrément sur le lubrique. Andrew Starling livre trois courts récits où se succèdent réflexion sur le monde politique et sa représentativité, une très retorse histoire baptisée L’Existencialiste convaincu avec une chute inoubliable et amorale au possible, et une plongée cynique sur le star-system. Enfin, les énigmatiques Géo Thélaarm et Tiffus Pepe offrent deux joyeuses péripéties, la seconde étant bien moins réussie que la première d’ailleurs, puisqu’elle mélange un style volontairement alambiqué, des jeux de mots à chaque paragraphe et une résolution aussi surréaliste que logique… à partir du moment où l’on peut trouver une forme de logique dans l’illogisme.
On aura bien du mal à résumer ces narrations tant elles sont différentes. Du noir à l’absurde, du parodique à la simple transposition en d’autres lieux et époques, que l’on aime le bon goût comme le trash, le sobre comme le burlesque il y en a décidément pour tous les goûts. Et c’est aussi pour cette raison que l’on ne peut que se délecter de ce patchwork littéraire. Si ce florilège chapeauté par Jean-Paul Gratias n’est pas le plus facilement abordable car sans fil rouge constant, il n’en demeure pas moins l’un des plus détonants.