Un dessin animé sort, mettant en scène Momo le Mérou, un délicieux petit mérou à pois. Aussitôt, le public prend la défense de cet animal, au point que, non loin des côtes africaines, l’île de Koudoulia risque de péricliter, elle qui fournissait au monde entier la chair de ce poisson. Quand l’épouse d’un nabab de l’immobilier du Belgambourg est enlevée par des pirates, Canardo est envoyé sur place, accompagné de son neveu. Et encore, les ennuis ne sont pas finis !
Vingt-deuxième bande dessinée de la série consacrée à Canardo, cet opus ne déçoit pas, loin s’en faut. L’idée de départ, savoureuse, n’est que la première de tant d’autres. Au gré des saynètes, le lecteur bascule complètement dans l’univers de Sokal, où tous les personnages ont des visages d’animaux. Et c’est un régal burlesque de chaque instant : les pitreries de Marcel, qui va devenir le chantre de la lutte contre l’impérialisme, ses parents qui vont y voir un bon moyen de se faire de l’argent, le portrait acerbe de ce poisson qui ne correspond en rien à la vision édulcorée offerte par le dessin animé, les relations entre les États, les tirades finales de la Duchesse du Belgambourg, etc. Au-delà du saugrenu, passent de véritables messages, profonds mais dénués de toute pesanteur professorale, notamment à propos du racisme, du consumérisme et des relations géopolitiques.
Voilà une bande dessinée détonante, aussi absurde en apparence que très sagace dans les idées qu’elle véhicule. Un exquis moment de lecture, où le rire côtoie la pertinence, à partir du moment où l’on réfléchit aux discours à peine déguisés de Sokal.
Un dessin animé sort, mettant en scène Momo le Mérou, un délicieux petit mérou à pois. Aussitôt, le public prend la défense de cet animal, au point que, non loin des côtes africaines, l’île de Koudoulia risque de péricliter, elle qui fournissait au monde entier la chair de ce poisson. Quand l’épouse d’un nabab de l’immobilier du Belgambourg est enlevée par des pirates, Canardo est envoyé sur place, accompagné de son neveu. Et encore, les ennuis ne sont pas finis !
Vingt-deuxième bande dessinée de la série consacrée à Canardo, cet opus ne déçoit pas, loin s’en faut. L’idée de départ, savoureuse, n’est que la première de tant d’autres. Au gré des saynètes, le lecteur bascule complètement dans l’univers de Sokal, où tous les personnages ont des visages d’animaux. Et c’est un régal burlesque de chaque instant : les pitreries de Marcel, qui va devenir le chantre de la lutte contre l’impérialisme, ses parents qui vont y voir un bon moyen de se faire de l’argent, le portrait acerbe de ce poisson qui ne correspond en rien à la vision édulcorée offerte par le dessin animé, les relations entre les États, les tirades finales de la Duchesse du Belgambourg, etc. Au-delà du saugrenu, passent de véritables messages, profonds mais dénués de toute pesanteur professorale, notamment à propos du racisme, du consumérisme et des relations géopolitiques.
Voilà une bande dessinée détonante, aussi absurde en apparence que très sagace dans les idées qu’elle véhicule. Un exquis moment de lecture, où le rire côtoie la pertinence, à partir du moment où l’on réfléchit aux discours à peine déguisés de Sokal.