Une voiture sert lors d’un cambriolage et est retrouvée baignant dans la Loire. Dans le coffre, le cadavre d’un acteur de porno, également fils d’un ancien secrétaire d’État. L’affaire s’annonce très épineuse pour le lieutenant Zollinger, d’autant qu’il va devoir affronter plusieurs ennemis mortels.
En lisant le résumé du roman, nous pourrions jouer les blasés. Oui, une affaire où l’auteur va envoyer quelques piques au monde politique, jouer les rebelles en satinette et vite s’effacer derrière cette histoire déjà lue et relue des milliers de fois. Oui, nous pourrions jouer les lassés. Mais nous aurions tort. Car ce livre de Damien Ruzé surprend. Tout d’abord, il y a non pas une mais plusieurs intrigues, fort bien charpentées, qui s’entremêlent de manière à la fois tortueuse et pourtant très claire. Les éléments apparaissent lentement, s’enchaînent, et c’est la totalité du récit qui prend une solide ampleur. Même si certains clichés affleurent parfois, tout y sonne juste, crédible. Et il y a aussi ce ton, cette verve. Empruntant parfois à l’argot et au langage fleuri de Michel Audiard, Damien Ruzé ponctue ses phrases de mots anglais, tranche avec des constructions dignes d’auteurs de thrillers américains, use d’un humour toujours de bon aloi, puis passe à la peinture très subtile de sentiments. Décidément, sans que l’on arrive toujours à la caractériser – et c’est peut-être justement là son point fort, son style littéraire étonne, détonne. Il est capable de passer de dialogues très justes avec des enfants à une scène mémorable de course-poursuite suivie d’une confrontation de sniper en pleine forêt. Du grand art, on vous dit. En outre, le personnage de Zollinger, fil rouge de cet opus de sang, est puissamment humain, passionné de chasse, donnant à l’écrivain la possibilité de livrer de bien belles pages de nature writing.
Une voiture sert lors d’un cambriolage et est retrouvée baignant dans la Loire. Dans le coffre, le cadavre d’un acteur de porno, également fils d’un ancien secrétaire d’État. L’affaire s’annonce très épineuse pour le lieutenant Zollinger, d’autant qu’il va devoir affronter plusieurs ennemis mortels.
En lisant le résumé du roman, nous pourrions jouer les blasés. Oui, une affaire où l’auteur va envoyer quelques piques au monde politique, jouer les rebelles en satinette et vite s’effacer derrière cette histoire déjà lue et relue des milliers de fois. Oui, nous pourrions jouer les lassés. Mais nous aurions tort. Car ce livre de Damien Ruzé surprend. Tout d’abord, il y a non pas une mais plusieurs intrigues, fort bien charpentées, qui s’entremêlent de manière à la fois tortueuse et pourtant très claire. Les éléments apparaissent lentement, s’enchaînent, et c’est la totalité du récit qui prend une solide ampleur. Même si certains clichés affleurent parfois, tout y sonne juste, crédible. Et il y a aussi ce ton, cette verve. Empruntant parfois à l’argot et au langage fleuri de Michel Audiard, Damien Ruzé ponctue ses phrases de mots anglais, tranche avec des constructions dignes d’auteurs de thrillers américains, use d’un humour toujours de bon aloi, puis passe à la peinture très subtile de sentiments. Décidément, sans que l’on arrive toujours à la caractériser – et c’est peut-être justement là son point fort, son style littéraire étonne, détonne. Il est capable de passer de dialogues très justes avec des enfants à une scène mémorable de course-poursuite suivie d’une confrontation de sniper en pleine forêt. Du grand art, on vous dit. En outre, le personnage de Zollinger, fil rouge de cet opus de sang, est puissamment humain, passionné de chasse, donnant à l’écrivain la possibilité de livrer de bien belles pages de nature writing.
Un roman vraiment réussi et prenant.