Angleterre, 1984.
Stephen Larkin vit la terrible grève des mineurs, cette dernière tentative des travailleurs de lutter contre l'arrivée de l'ère du capitalisme sauvage et triomphant, finalement réprimée sans aucune pitié par Thatcher et ses bobbies. Aujourd'hui, l'eau a coulé sous les ponts, mais ce moment charnière dans l'histoire du pays interroge toujours Larkin, qui souhaite écrire un livre sur le sujet et va donc se replonger dans le passé. Il sera amené à recroiser des personnes qui étaient sorties de sa vie, y compris Louise, sa propre sœur. Son projet va aussi lui faire faire des découvertes qui ne seront pas sans conséquences.
Martyn Waites implante son récit à Coldwell, une cité minière de la côte du Northumberland dont le lecteur non-averti pourrait croire qu'elle existe tant elle est décrite de manière réaliste. En vérité, c'est une ville qu'il a imaginée de toutes pièces, à partir de différents lieux existants. Si les personnages ne manquent pas, le principal reste assurément cette cité industrielle du Nord de l'Angleterre autour de laquelle gravitent tous les autres.
Les autres, c'est Stephen Larkin bien sûr, journaliste « justicier » au grand cœur, qui est revenu de la naïveté de sa jeunesse sans avoir totalement abandonné ses idéaux pour autant. C'est aussi Tony Woodhouse, un ancien joueur de Newcastle dont la carrière d'attaquant professionnel a été écourtée par une sale blessure au genou. Il dirige désormais un centre médical spécialisé dans les addictions. Les seconds rôles sont également très bien croqués, de Louise à Tommy, un caïd local baignant dans la majorité des affaires interlopes de la région.
Jonglant habilement entre passé et présent, Martyn Waites nous gratifie d'un très beau roman dont l'intrigue solide, balayant une vingtaine d'années de l'histoire récente de l'Angleterre, est servie par une plume efficace et élégante (signalons la traduction signée Alexis Nolent a.k.a. Matz, le talentueux scénariste de BD). Fresque noire sans être totalement désespérée, ce premier roman très abouti est une belle réussite qui, espérons-le, en appellera d'autres.
Angleterre, 1984.
Stephen Larkin vit la terrible grève des mineurs, cette dernière tentative des travailleurs de lutter contre l'arrivée de l'ère du capitalisme sauvage et triomphant, finalement réprimée sans aucune pitié par Thatcher et ses bobbies. Aujourd'hui, l'eau a coulé sous les ponts, mais ce moment charnière dans l'histoire du pays interroge toujours Larkin, qui souhaite écrire un livre sur le sujet et va donc se replonger dans le passé. Il sera amené à recroiser des personnes qui étaient sorties de sa vie, y compris Louise, sa propre sœur. Son projet va aussi lui faire faire des découvertes qui ne seront pas sans conséquences.
Martyn Waites implante son récit à Coldwell, une cité minière de la côte du Northumberland dont le lecteur non-averti pourrait croire qu'elle existe tant elle est décrite de manière réaliste. En vérité, c'est une ville qu'il a imaginée de toutes pièces, à partir de différents lieux existants. Si les personnages ne manquent pas, le principal reste assurément cette cité industrielle du Nord de l'Angleterre autour de laquelle gravitent tous les autres.
Les autres, c'est Stephen Larkin bien sûr, journaliste « justicier » au grand cœur, qui est revenu de la naïveté de sa jeunesse sans avoir totalement abandonné ses idéaux pour autant. C'est aussi Tony Woodhouse, un ancien joueur de Newcastle dont la carrière d'attaquant professionnel a été écourtée par une sale blessure au genou. Il dirige désormais un centre médical spécialisé dans les addictions. Les seconds rôles sont également très bien croqués, de Louise à Tommy, un caïd local baignant dans la majorité des affaires interlopes de la région.
Jonglant habilement entre passé et présent, Martyn Waites nous gratifie d'un très beau roman dont l'intrigue solide, balayant une vingtaine d'années de l'histoire récente de l'Angleterre, est servie par une plume efficace et élégante (signalons la traduction signée Alexis Nolent a.k.a. Matz, le talentueux scénariste de BD). Fresque noire sans être totalement désespérée, ce premier roman très abouti est une belle réussite qui, espérons-le, en appellera d'autres.