Anvers et Damnation

2 votes

  • 7/10 Les personnages sont agréables et ne manquent pas d'humour. La narration est réussie et le style de Maxime Gillio est très agréable à lire. En plus, le roman est préfacé d'un avertissement de Paul Colize qui ne manque, lui non plus, pas d'humour et sait convaincre le lecteur avant même qu'il ait pu commencer à lire. Anvers et Damnation m'a donné envie de lire les autres romans de la série !

    18/09/2014 à 11:39 MiKa (275 votes, 7.5/10 de moyenne)

  • 8/10 Hubert Molas, homme politique français et grand argentier international, est assassiné dans sa chambre d’hôtel par la prostituée avec laquelle il venait d’avoir des relations tarifées. Le drame embarrasse les autorités belges. On confie le soin de la thanatopraxie à Luc Mandoline, dit l’Embaumeur. Aidé d’un fidèle comparse, ce dernier va vite se rendre compte que la mort du politicien cache un complot bien sombre.

    L’avantage des préfaces quand elles sont habilement écrites, c’est qu’elles mettent immédiatement au parfum. Celle de Paul Colize est à ce titre parfaite : le récit mêlera le sang, le sexe et l’humour. Le moins que l’on puisse dire, c’est que, dans le genre, Maxime Gillio y va carrément. Et c’est sacrément jouissif ! Il ne faut que peu de pages pour être plongé dans son univers. Celles et ceux qui ont lu Les disparus de l’A16 ou La Fracture de Coxyde sauront de quoi l’on parle : l’auteur est un sale gosse qui prend immensément de plaisir avec un sens bourrin de la drôlerie, tant dans les répliques que les situations, en digne héritier spirituel de Frédéric Dard. Dans tous les chapitres, à chaque page, c’est burlesque, cocasse, jamais fin et toujours réjouissant. En auteur décomplexé de la plume, Maxime Gillio ne s’embarrasse d’aucun scrupule, pour notre plus grand plaisir, et nous emporte jusqu’au final sans jamais marquer de temps mort. Mais le cantonner à un simple rôle de provocateur serait particulièrement malvenu, car il sait également soigner le récit, avec de nombreuses scènes très visuelles, des personnages marquants ainsi qu’une intrigue sombre et solide.

    Maxime Gillio, quand il écrit, c’est l’archétype même du gamin mal éduqué, sans retenue ni indécision quant à ses propres bouffonneries, et qui va même jusqu’à assumer les plus infâmes de ses farces. C’est ce qui le rend si attachant, d’autant qu’il allie à ses pitreries une histoire solidement bâtie. Et nous, lecteurs même pas honteux de tant de débordements, on en redemande !

    08/12/2013 à 08:49 El Marco (3432 votes, 7.2/10 de moyenne)