En 1938, un jeune chercheur tente de quitter l'Italie de Mussolini avec une mallette. A l'intérieur, les résultats de ses recherches : une découverte qui pourrait bien changer l'avenir du monde...
États-Unis, 1944. Trois hommes influents s'assemblent pour mettre sur pied un projet qui pourrait bien faire basculer la Seconde Guerre mondiale.
2018. Kendall Kjölsrud, un milliardaire d'un certain âge, a créé la K2, une société privée ayant recruté des agents parmi les tous meilleurs afin de réaliser des missions de sauvetage des plus risquées aux quatre coins du monde. Cette-fois ci, c'est en Antarctique qu'ils vont être amenés à opérer, après qu'un satellite ait fait une étonnante découverte.
Point zéro est un premier roman. D'un premier roman, il a les qualités et les défauts. S'étalant sur près de 900 pages, trois époques – dont le futur – et plusieurs continents, il a le mérite d'être ambitieux. Le parti pris d'Antoine Tracqui de faire entrer en résonance ses intrigues avec l'Histoire mondiale et de faire se croiser ses personnages avec des personnalités réelles est une des plus-values du roman. Certains passages de vulgarisation historique – sur la conquête de l'Antarctique par exemple – sont particulièrement intéressants.
Si les scènes d'action – et il y en a ! –, très visuelles, sont également réussies, on peut cependant reprocher à ce roman un manque de fluidité, voir même des longueurs. A-t-on besoin de connaître les moindre caractéristiques sur la puissance de feu de telle arme, le fonctionnement de tel moteur d'avion ou l'organigramme de telle officine ? À trop vouloir montrer qu'il maîtrise son sujet, l'auteur ennuiera peut-être certains lecteurs, peu soucieux de tout savoir du calibre ou de la portée d'un fusil d'assaut, pourvu qu'il puisse tuer et jouer son rôle dans l'histoire.
À force de voir les protagonistes se sortir de situations plus extrêmes les unes que les autres sans une égratignure ou presque, on peine globalement à s'y attacher.
Mais pour peu qu'on fasse l'effort d'oublier un peu les points précédemment cités, l'intrigue parvient à nous embarquer. Tout s'accélère dans le dernier tiers et l'on reste finalement assez pantois face à la teneur des ultimes révélations, difficilement prévisibles. À défaut d'être parfaitement crédible (mais est-ce le rôle d'une fiction ?), tout les éléments s'imbriquent et l'ensemble tient la route. Alors à défaut d'être totalement convaincu et de crier au polar de l'année, disons que ce techno-thriller se lit bien et qu'il augure de bonnes choses pour Antoine Tracqui, finaliste du Prix Découvertes Polars Pourpres pour ce Point zéro. Pour un premier roman, c'est déjà pas mal non ?
En 1938, un jeune chercheur tente de quitter l'Italie de Mussolini avec une mallette. A l'intérieur, les résultats de ses recherches : une découverte qui pourrait bien changer l'avenir du monde...
États-Unis, 1944. Trois hommes influents s'assemblent pour mettre sur pied un projet qui pourrait bien faire basculer la Seconde Guerre mondiale.
2018. Kendall Kjölsrud, un milliardaire d'un certain âge, a créé la K2, une société privée ayant recruté des agents parmi les tous meilleurs afin de réaliser des missions de sauvetage des plus risquées aux quatre coins du monde. Cette-fois ci, c'est en Antarctique qu'ils vont être amenés à opérer, après qu'un satellite ait fait une étonnante découverte.
Point zéro est un premier roman. D'un premier roman, il a les qualités et les défauts. S'étalant sur près de 900 pages, trois époques – dont le futur – et plusieurs continents, il a le mérite d'être ambitieux. Le parti pris d'Antoine Tracqui de faire entrer en résonance ses intrigues avec l'Histoire mondiale et de faire se croiser ses personnages avec des personnalités réelles est une des plus-values du roman. Certains passages de vulgarisation historique – sur la conquête de l'Antarctique par exemple – sont particulièrement intéressants.
Si les scènes d'action – et il y en a ! –, très visuelles, sont également réussies, on peut cependant reprocher à ce roman un manque de fluidité, voir même des longueurs. A-t-on besoin de connaître les moindre caractéristiques sur la puissance de feu de telle arme, le fonctionnement de tel moteur d'avion ou l'organigramme de telle officine ? À trop vouloir montrer qu'il maîtrise son sujet, l'auteur ennuiera peut-être certains lecteurs, peu soucieux de tout savoir du calibre ou de la portée d'un fusil d'assaut, pourvu qu'il puisse tuer et jouer son rôle dans l'histoire.
À force de voir les protagonistes se sortir de situations plus extrêmes les unes que les autres sans une égratignure ou presque, on peine globalement à s'y attacher.
Mais pour peu qu'on fasse l'effort d'oublier un peu les points précédemment cités, l'intrigue parvient à nous embarquer. Tout s'accélère dans le dernier tiers et l'on reste finalement assez pantois face à la teneur des ultimes révélations, difficilement prévisibles. À défaut d'être parfaitement crédible (mais est-ce le rôle d'une fiction ?), tout les éléments s'imbriquent et l'ensemble tient la route. Alors à défaut d'être totalement convaincu et de crier au polar de l'année, disons que ce techno-thriller se lit bien et qu'il augure de bonnes choses pour Antoine Tracqui, finaliste du Prix Découvertes Polars Pourpres pour ce Point zéro. Pour un premier roman, c'est déjà pas mal non ?